Dossier d’œuvre architecture IA06001310 | Réalisé par ;
  • enquête thématique régionale, architecture militaire de Provence-Alpes-Côte d'Azur
ligne fortifiée : 12e caposaldo Peirafica-Sabbione
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Alpes-Maritimes - Tende
  • Commune Tende
  • Lieu-dit Peyrefique, col du Sabion
  • Dénominations
    ligne fortifiée
  • Dossier dont ce dossier est partie constituante
  • Parties constituantes non étudiées
    ouvrage d'infanterie, ouvrage mixte, caserne

Ce groupe d'ouvrages représente l'aile ouest de la seconde ligne de défense du Vallo Alpino dans le sous-secteur II A dit de la Haute-Roya, et se compose de deux sous-ensembles très nettement distincts. Le premier, dit de Peyrefique, pourvu d'une forte densité d'ouvrage, est concentré sur les pentes sud/sud-est de Barzenzana entre le vallon de Castérino et le vallon de la Caramagne. Le second, sur la ligne de crête de l'arc alpin, à l'ouest du camp retranché XIXe siècle du Col de Tende, se limite à deux ouvrages excentrés.

A l'exception de l'abri caverne du Col de Sabbioner, qui remonte à 1932, les ouvrages n'ont été construits qu'à partir de 1938, en fonction des spécifications de la circulaire 7000, mais surtout en 1940-1941, selon la circulaire 15000. Tous sont inachevés.

En 1939, la Baisse de Peyrefique, passage obligé d'un itinéraire secondaire entre Saint Dalmas et le Col de Tende, fut reliée directement à Viévola, au fond de la vallée de la Roya, par un téléphérique dont subsistent les ruines du bâtiment de la station haute.

1. Ouvrage d'infanterie n° 262, dit de "Monte Ciagole" (Mont Chajol)

Cet ouvrage casematé en caverne de type 15000 conçu vers 1940-1941 pour contrôler l'extrémité gauche du caposaldo de Peyrefique en orientant ses tirs vers le sud, n'a connu qu'une amorce de mise en oeuvre, réduite au travail de préparation du terrain par excavation et forage.

Il aurait dû se composer d'une longue galerie avec chambre-abri longitudinale au centre, desservant deux petits blocs actifs abritant chacun une casemate de tir. Non réalisé et caractéristique de cette dernière génération d'ouvrages est le parti du bloc d'entrée complexe abritant la chicane d'entrée (avec position de défense interne comme à la proche batterie du Mont Agelino), et un saillant latéral servant de caponnière flanquante, et rappelant le plan d'un observatoire à trois embrasures de vision.

2. Ouvrage mixte n° 263, Gias de Cardon

Ouvrage casematé en caverne de type 15000 incomplètement construit vers 1940-1941 près de la Baisse de Peyrefique, sur la gauche de la route montant vers le Col de Tende, en vis à vis de l'ouvrage 263bis-264-265. Tirs orientés ouest/sud-ouest.

Son plan est très semblable à celui prévu pour l'ouvrage n° 262, à la différence qu'ici, les deux positions de tir casematées, une pour mitrailleuse, l'autre pour une pièce d'artillerie de petit calibre (47/32) sont réunies sous un unique bloc actif. Le point commun le plus évident entre ces deux ouvrages, dans l'état projeté non réalisé, est le bloc d'entrée complexe à fonction mixte, qui se serait composé à la fois de la chicane d'entrée (avec position de défense interne comme à la batterie du Mont Agelino, et latrines), et, à sa droite, d'un saillant latéral servant de caponnière flanquante, rappelant le plan d'un observatoire à trois embrasures de vision. Finalement, une simple porte a été placée à l'entrée de la galerie de distribution. Celle-ci, formant trois segments en retour d'angle à droite, devait desservir des magasins dans le premier segment, et la chambre-abri

longitudinale au milieu du second segment. L'ensemble de la galerie et de l'abri a été foré, mais non aménagé, ni même revêtu (brut de forage).

Le bloc massif est en revanche complètement achevé dans son gros œuvre, mais laissé brut de décoffrage tant au dedans (pas de cuirasse d'embrasure dans les casemates jumelles) qu'au dehors. Au pied des ouvertures extérieures à trémie des embrasures aurait dû être aménagés un petit fossé-diamant. Une coupe d'état projeté indique qu'au surplus, la construction d'une importante armature de charpente avait été prévue sur le bloc, pour en dissimuler totalement le volume extérieur sous un voile de camouflage de ciment sur grillage simulant le rocher, comme celui réalisé pour l'ouvrage 107 (8° caposaldo).

Dans le creux du petit vallon au relief modéré qui débouche au nord sur la Baisse de Peyrefique, entre l'ouvrage 263 et celui numéroté 263bis 264-265, a été creusé un fossé antichar aux escarpes revêtues d'un parement de moellons liés au ciment, barrant la remontée du vallon dans l'axe.

3. Ouvrage mixte n° 263bis-264-265, Baisse de Peyrefique

Ouvrage casematé en caverne de type 15000, résultant de la transformation en un ouvrage unique, vers 1940-1941, de trois ouvrages monobloc mitoyens de type 7000 commencés peu auparavant (1939) et en cours de construction, ce qui explique qu'à chaque bloc corresponde un numéro distinct. Cet état final n'a lui-même pas été achevé, et la mise en œuvre de l'un des blocs (263bis) a été interrompue sans même démonter le coffrage du volume interne de la casemate. Les blocs 264-265 de cet ouvrage, orientés sud/sud-est, font face, à faible distance, à l'ouvrage précédent (n° 263).

Dans le projet d'origine de type 7000, chaque monobloc disposait d'une petite chambre-abri à la gorge, au revers des casemates actives, et l'ouvrage 264 devait comporter trois casemates actives. Dans l'état final, demeuré inabouti, chaque bloc est pourvu de deux casemates actives divergentes, qui sont directement reliées à la galerie d'accès montant en escalier à la gorge du bloc. Les trois segments de galerie d'accès aux blocs desservent chacun au passage un petit dépôt de munitions. Les deux segments principaux correspondant aux deux blocs extrêmes (263bis et 265) convergent en angle obtus pour se confondre en une longue galerie unique qui dessert au passage une chambre-abri longitudinale (qui devait être pourvue d'aménagements logistiques), et se prolonge jusqu'à l'entré unique de l'ouvrage. Le segment de galerie correspondant au bloc médian (264) se branche à celui du bloc 263bis, et donne lui-même naissance, à gauche avant de monter vers le bloc 264, à un rameau de galerie plus étroit qui reste à niveau et débouche vers l’extérieur en issue de secours à flanc de pente (saignée visible sur le terrain actuel entre les deux blocs). Les deux casemates du bloc 263bis (encore encombrées par leur coffrage en bois de construction) sont adaptées l'une à une mitrailleuse, l'autre à une pièce d'artillerie antichar pouvant battre immédiatement le vallon, au sud/sud-est, dans lequel est aménagé un fossé antichar. Le bloc 264 est adapté à deux mitrailleuses. Les embrasures sont à trémie et blindée de plaques de cuirassement. L'élévation extérieure est brute de décoffrage. Le bloc 265 est resté à l'état d'ébauche, au niveau du soubassement.

Baisse de Peyrefique : vue générale des blocs des ouvrages mixtes 263b-264-266.Baisse de Peyrefique : vue générale des blocs des ouvrages mixtes 263b-264-266. Baisse de Peyrefique : ouvrage mixte 264 : vue latérale du bloc à embrasures.Baisse de Peyrefique : ouvrage mixte 264 : vue latérale du bloc à embrasures.

L'entrée de l'ouvrage, située assez loin des blocs actifs sur le versant opposé, en contrebas à droite de la route entre la baisse et la caserne de Peyrefique, aurait du, comme celles des autres ouvrages tardifs et inachevés de ce caposaldo, donner lieu à un bloc d'entrée complexe à chicane (avec position de défense interne comme à la batterie du Mont Agnelino, latrines et locaux logistiques), et porte flanquée à sa droite d'un saillant latéral servant de caponnière, et rappelant le plan d'un observatoire à trois embrasures de vision.

Ce bloc d'entrée n'a pas été réalisé.

4. Ouvrage d'infanterie n° 266-267, dit de la Cime de Gratin

Baisse de Peyrefique : vue générale sur les ouvrages 263b-264, et à l'arrère plan, 266.Baisse de Peyrefique : vue générale sur les ouvrages 263b-264, et à l'arrère plan, 266.

Ouvrage casematé en caverne de type 15000 incomplètement construit en 1940-1941 de part et d'autre de la Cime de Gratin, qui domine à la fois les deux vallons de Castérino et de Carmagne. L'ouvrage 266 contrôle en outre la Baisse de Peyrefique.

C'est un ouvrage dont la galerie de communication deux fois coudée (pour contourner le relief naturel), avec chambre-abri longitudinale médiane, est très longue, du fait de l'éloignement des deux blocs actifs situés à ses deux extrémités, l'un contrôlant le versant sud/sud-ouest, l'autre le versant nord-est. Il en résulte la nécessité de plusieurs galeries d'accès ou d'issues de secours (3) branchées sur la galerie principale, ouvertes (et défilées) à flanc de pente, deux vers l'est, et une vers le sud, près du bloc n°266. La numérotation individuelle pour chacun des deux blocs ne résulte pas d'un premier projet à deux ouvrages monoblocs, mais témoigne de l'écartèlement des deux positions de tir, qui a fait considérer cet ouvrage d'un seul tenant comme un ouvrage double.

Seul le bloc n° 266 a été réalisé (brut de décoffrage), avec ses deux casemates actives pour mitrailleuses, avec embrasures à trémie pourvue d'une plaque-cuirasse de blindage. La construction du bloc 267 a été interrompue au stade des fondations, les piliers d'appui de la plaque-cuirasse étant mis en place: cet état des lieux (actuel, mais dégradé) est représenté par un plan contemporain. La grande galerie de communication a été réalisée sur une longueur de 500 mètres. Une partie est restée brute de forage, et on voit encore un segment en galerie de mine avec charpente en place pour le mise en œuvre interrompue du revêtement en béton. Les issues n'ont pas toutes été achevées ou sont en partie obstruées.

5. Ouvrage d'infanterie n° 268, dit de la Baisse de Barsenzana (Barchenzane)

Le site de cet ouvrage correspond à celui d'une batterie secondaire (sommairement aménagée comme une batterie de campagne) du XIXe siècle, dite Batterie Barsenzana, élément détaché du "camp retranché" mis en place autour du col de Tende dans les années 1880. Les infrastructures terrassées de cette batterie pour quatre canons de 15, désaffectée avant la première guerre mondiale, ont été plus ou moins effacées du paysage, cédant place aux ouvrages du Vallo Alpino.

L'ouvrage casematé en caverne de type 15000 projeté sur le site en 1940-1941 fut seulement amorcé, et abandonné au stade du forage des galeries et du piquage des rochers. Les éléments préfabriqués apportés sur le chantier (piliers-socle, plaques cuirassées de blindage d'embrasures) furent abandonnés sur place.

L'ouvrage aurait du se composer d'un bloc actif à deux casemates actives, analogue à ceux des autres ouvrages de ce caposaldo, accessible par une longue galerie avec chambre-abri longitudinale médiane.

L'entrée de l'ouvrage, située sur le versant opposé, aurait du, comme celles des autres ouvrages tardifs et inachevés de ce caposaldo, donner lieu à un bloc d'entrée complexe à chicane (avec position de défense interne et divers locaux logistiques), et porte flanquée à sa droite d'un saillant latéral servant de caponnière, et rappelant le plan d'un observatoire à trois embrasures de vision.

6. Ouvrage d'infanterie n° 269 A, dit du Col de Sabbione (du Sabion)

Ouvrage casematé en caverne commencé en 1938 comme un monobloc de type 7000, et adapté en 1940 par l'adjonction d'une galerie assez courte aboutissant à son front de gorge, laissée inachevée. Le bloc proprement dit, situé sur une pente modérée mais rocheuse, comporte deux casemates actives pour mitrailleuses, reliées par un petit abri-vestibule qui dessert sur le flanc gauche du bloc une issue directe vers l'extérieur: cette issue correspond à l'accès dans le principe des monoblocs de type 7000, et à une sortie de secours dans les ouvrages de type 15000. L'élévation extérieure du bloc est entièrement revêtue (excepté les embrasures à trémie) d'un parement de camouflage en blocage de moellons.

A proximité de ce bloc, plus haut sur la pente, ruines d'un gros mur-bouclier construit en 1942 avec un assemblage de sacs de ciment qu'on a laissé prendre, pour abriter deux emplacement de tir à ciel ouvert pour mitrailleuse.

7. Ouvrage d'infanterie n° 269 B, dit du Col de Sabbione (du Sabion)

Ouvrage casematé en caverne commencé en 1938 comme un monobloc de type 7000, et adapté en 1940 par l'adjonction d'une assez longue galerie de distribution formant un plan en U desservant au passage une chambre-abri longitudinale médiane et aboutissant à son front de gorge. L'accès encaissé et défilé de cette galerie, ouvert du même côté que le bloc actif, est encadré de deux murs de soutènement en moellons assemblés en opus incertum, et s'élargit peu après la porte pour former à la fois une chicane et un local destiné à accueillir des aménagements techniques. Le revêtement intérieur en béton de la chambre-abri est incomplètement réalisé. Le bloc proprement dit, situé sur une pente très modérée, comporte trois casemates actives faiblement divergentes pour mitrailleuses, reliées par un abri-vestibule qui dessert sur le flanc droite du bloc une issue directe vers l'extérieur: cette issue correspond à l'accès dans le principe des monoblocs de type 7000, et à une sortie de secours dans les ouvrages de type 15000. L'élévation extérieure du bloc est entièrement revêtue (excepté les embrasures à trémie) d'un parement de camouflage en blocage de moellons.

8. Abri-caverne sans n°, dit du Col de Sabbione

Abri-caverne non actif pour un contingent de 60 hommes de troupe de renfort, construit près du Col de Sabbione sur un projet de 1932, réalisé peu après, donc bien avant les ouvrages du 12° caposaldo et jamais numéroté .Il se compose d'une longue chambre-abri avec au centre, la niche du local de ventilation et, inscrits en vis à vis, les locaux techniques (poste de commandement, magasins des vivres, des munitions) .

Cette chambre-abri est accessible dans les angles grand côté donnant vers le versant rocheux par deux courtes galeries légèrement divergentes. Toutes deux ont, symétriquement, une entrée en chicane. La galerie de droite dessert au passage une grande niche (groupe électrogène) et la réserve d'eau. Celle de gauche, en partie en escalier dessert des latrines et un petit magasin. Les portes en fer sont en place, leur encadrement en ciment camouflé de grands éclats de pierres incrustés faisant raccord avec la roche naturelle.

9. Caserne dite de Peyrefique

Cette caserne pour cent hommes, construite avant 1940, adopte un plan-type reproduit à l'identique au Gias de la Gasta (8e caposaldo). La conception générale de l'implantation compte en principe trois sous-ensembles architecturaux organisés sur une vaste terrasse artificiellement aménagée à flanc de pente (ici avec un mur de terrassement à garde corps "traité"): le corps de caserne proprement dit, développé sur trois niveaux (rez de chaussée et deux étages), et deux bâtiments de service plus petits en simple rez-de-chaussée, l'un pour la cuisine et les douches de la troupe, l'autre pour l'écurie des mulets; ces bâtiments sont absents sur le site.

Caserne de Peyrefique : vue d'ensemble du corps de caserne et de sa terrasse vers l'amont.Caserne de Peyrefique : vue d'ensemble du corps de caserne et de sa terrasse vers l'amont. Caserne de Peyrefique : vue générale depuis la terrasse, mur pignon et façade arrière.Caserne de Peyrefique : vue générale depuis la terrasse, mur pignon et façade arrière.

Le plan du corps de caserne, en double profondeur avec corridor axial débouchant aux deux bouts, se décompose en deux corps d'un seul tenant associés dans le grand axe, de trois travées chacun, l'un étant plus grand d'un dixième environ que l'autre (largeur, longueur). Les fenêtres du plus grand corps sont plus larges et géminées, celles de l'autre étant simples. La première travée du petit corps, attenante à la troisième du grand corps, est occupée par le vestibule de l'entrée principale et par l'escalier à volées droites qui dessert les étages. La distribution du rez de chaussée est la suivante, travée par travée, en partant du mur-pignon du grand corps: 1) salle à manger de la troupe, 2) salle à manger des sous-officiers / réserve de vivres et cuisine des sous-officiers, 3) chambre pénitentiaire et corps de garde / latrines et magasin, 4) vestibule et escalier, 5)bibliothèque / chambre des officiers, 6) mess des officiers / chambre des officiers avec salle de bains. Les murs extérieurs de ce corps de caserne sont parementés en opus incertum de pierre blanche avec joints ciment en relief. L'élévation comporte un empattement et le ciment lissé et peint en blanc est employé en recharge pour souligner les angles et les encadrements de fenêtres en relief. La charpente du toit en bâtière est à fermes en béton et pannes multiples en hourdis de ciment armé. On note une cheminée en pierre à chaperon ciment peint en rouge. Couverture avec égout en forte saillie.

Caserne de Peyrefique : détail de la toiture, charpente à pannes en béton armé.Caserne de Peyrefique : détail de la toiture, charpente à pannes en béton armé. Caserne de Peyrefique : vue intérieure de la cage d'escalier.Caserne de Peyrefique : vue intérieure de la cage d'escalier.

Ce groupe d'ouvrages représente l'aile ouest de la seconde ligne de défense du Vallo Alpino dans le sous-secteur II A de la Haute-Roya. A l'exception de l'abri-caverne du col du Sabion, qui remonte à 1932, les ouvrages n'ont été construits qu'à partir de 1938, en fonction des spécifications de la circulaire 7000, mais surtout en 1940-41, selon la circulaire 15000. Tous sont inachevés. En 1939, la Baisse de Peyrefique, passage obligé d'un itinéraire secondaire entre Saint-Dalmas et le col de Tende, fut reliée directement à Viévola, au fond de la vallée de la Roya, par un téléphérique sont subsistent les ruines du bâtiment de la station haute. Le site de l'ouvrage du col de Tende correspond à celui d'une batterie secondaire du 19e siècle (batterie Barsenzana), aménagée vers 1880 et désaffectée avant la première guerre mondiale et transformée pour y placer des ouvrages plus modernes.

Ce groupe d'ouvrages représente l'aile ouest de la seconde ligne de défense du Vallo Alpino dans le sous-secteur II A dit de la Haute-Roya, et se compose de deux sous-ensembles très nettement distincts. Le premier, dit de Peyrefique, pourvu d'une forte densité d'ouvrages, est concentré sur les pentes sud/sud-est de Barsenzana entre le vallon de Casterino et le vallon de la Caramagne. Le second, sur la ligne de crête de l'arc alpin, à l'ouest du camp retranché du 19e siècle du col de Tende, se limite à deux ouvrages excentrés. La seconde ligne de défense se compose de 5 ouvrages d'infanterie (numérotés 262, 266-267, 268, 269A et 269B) , de deux ouvrages mixtes (263, 263bis-264-265) , d'un abri-caverne et d'une caserne (Peyrefique) . Les ouvrages, préexistants et monoblocs, ont été regroupés et transformés par l'ajout de longues galeries de distribution. L'ouvrage 262 est inachevé et seuls les travaux de préparation du terrain par excavation et forage ont été menés ; il était caractéristique de la dernière génération d'ouvrages avec son bloc d'entrée complexe. Il en va de même pour le 268, seulement entamé (les éléments préfabriqués ont été abandonnés sur place : piliers-socle, plaques cuirassées de blindage d'embrasures) . L'ouvrage mixte 263 est également incomplet : l'ensemble de la galerie (trois segments en retour d'angle à droite) et de l'abri a été foré, mais non aménagé ni revêtu ; seul le bloc principal a été achevé (il devait être revêtu d'un voile de camouflage de ciment sur grillage simulant le rocher, comme celui réalisé pour l'ouvrage 107) . Même inachèvement pour le deuxième ouvrage mixte, à partir de trois ouvrages monobloc, eux-mêmes en construction au moment de leur transformation ; les casemates sont encore encombrées des coffrages de bois intérieurs ; chaque bloc devait être pourvu de deux casemates actives. Les ouvrages 269 A et B ont reçu leur camouflage de parement de moellons. L'abri-caserne, non actif, était prévu pour 60 hommes (longue chambre-abri avec les locaux techniques, deux galeries d'accès avec portes en fer encore en place) . La caserne est construite pour 100 hommes sur plan-type identique à celui du 8e caposaldo : trois sous-ensembles organisés sur une vaste terrasse aménagée artificiellement à flanc de pente ; seule la caserne proprement dite à été faite. Les murs extérieurs sont parementés en opus incertum de pierre blanche avec joints ciment en relief.

  • Murs
    • béton
    • métal
    • enduit
    • moellon
    • maçonnerie
  • Toits
    béton en couverture, pierre en couverture
  • Étages
    sous-sol
  • Couvrements
    • voûte en berceau plein-cintre
    • voûte en berceau segmentaire
    • en béton armé
    • en béton armé
  • Couvertures
    • extrados de voûte
    • toit bombé
    • toit à longs pans
  • Escaliers
    • escalier intérieur : escalier droit
  • Typologies
    ouvrage casematé en caverne
  • Statut de la propriété
    propriété publique

Documents figurés

  • Fascicolo contenente il piano d'insieme, la planimetria, la pianta e le sezioni delle opere che costituiscono il campo trincerato del Colle di Tenda [Document contenant le plan d'ensemble, la planimétrie, le plan et les coupes des ouvrages qui constituent le camp retranché du Col de Tende] / Dessin, vers 1887. Archivi del Genio Militare, Turin : fonds de la Sezione Staccata di Cuneo (référencé S.S.C.). Original disparu.

Date d'enquête 2001 ; Date(s) de rédaction 2002
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Articulation des dossiers