Dossier collectif IA13001437 | Réalisé par ;
Gontier Claudie
Gontier Claudie

Ingénieur d'étude-chercheur au service régional de l'Inventaire général de Provence-Alpes-Côte d'Azur de 1974 à 2015.

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  • inventaire topographique
immeubles
Auteur
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  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

  • Dénominations
    immeuble
  • Aires d'études
    Grand Projet de Ville, l'Estaque-les Riaux
  • Adresse
    • Commune : Marseille 16e arrondissement
      Lieu-dit : L'Estaque

Parmi les immeubles, les immeubles à logements apparaissent dès les années 1850 et perdurent jusqu'aux années 1930. Cependant, ils datent pour la plupart de la période 1880-1914. Les immeubles à logements à escaliers intérieurs apparaissent vers 1850 à la courée des Oursins (Référence IA13000908) et continuent jusqu'aux années 1920 à la cité ouvrière Société Coloniale (Référence IA13001309). Les immeubles à logements à coursières ont été construits entre 1885, date de l'édification du Château Bovis au hameau du Château (Référence IA13001468) et 1930, date de la construction de ceux de la cité ouvrière Penarroya (Référence IA13001446). La forme petit immeuble à logements à coursière de quatre logements est circonscrite aux premières années du 20e siècle. Le corridor traversant qui permet de présenter sur rue une façade sans coursière et sans portes d'accès multiples est une caractéristique du premier tiers du 20e siècle. Les petits immeubles urbains apparaissent dans les années 1850, formant des segments d'alignement le long de la rue Le-Pelletier (Référence IA13001064) et dans le quartier de l'Estaque-Eglise (Référence IA13001291). Cette forme perdure de façon isolée jusque dans l'entre-deux-guerres. Les immeubles modernes apparaissent dans les années 1930, sur alignement. Mais ils sont surtout quadrifronts hors alignement, dans les ensembles de la seconde moitié du 20e siècle.

La part des commerçants, notamment des commerçants restaurateurs, est importante dans la construction des immeubles, notamment des immeubles à logements du côté des Riaux, de la Falaise et du bas des Piches, qui datent du tournant du 20e siècle et du 1er quart du 20e siècle. Les immeubles urbains alignés le long de la rue Le-Pelletier sont souvent dus à des familles anciennement installés à l'Estaque, propriétaire foncier, agriculteur ou fabricant de tuiles. Mais on trouve aussi des commerçants du centre-ville. Les immeubles alignés le long de la rue Le-Pelletier ont pu être construits en série. Les immeubles modernes sont construits par des sociétés.

La césure entre maison et immeuble est faite à partir de trois logements sous un même toit. Le repéré est constitué de 215 immeubles, dont 137 sont des immeubles à logements. Nombre de ceux-ci sont des éléments constitutifs de cités ouvrières et de courées. La typologie isole les immeubles à logements de l'ensemble des immeubles. Au sein des immeubles à logements, le clivage s'opère à partir des modes d'accès aux logements : par des façades opposées (utilisation du dénivelé), à coursière, à escalier intérieur (qui peuvent être individuels), à escalier extérieur individuel. Ce dernier cas étant atypique. Les immeubles à logements ont tout au plus deux niveaux et les plus grands n'excèdent pas la vingtaine de logements. L'immeuble à logement à coursière ou celui qui utilise le dénivelé pour permettre des accès individualisés sur plusieurs façades est un modèle économique : il permet de récupérer la place de la cage d'escalier sous couvert et économise la construction d'escaliers. Dans ces cas, les logements ne se développent que sur un niveau et ont des dimensions autour de 30 mètres carrés. Ils peuvent n'être éclairés que par une porte et une fenêtre. Les immeubles à logements ne sont que rarement sur l'alignement. Dans ce cas, ils présentent sur rue des façades postérieures et ils peuvent comporter un corridor traversant. A part de rares exceptions, les immeubles à logements sont tous associés à des espaces libres qui peuvent comporter des équipements collectifs (buanderies, remises). Certains possèdent mêmes des jardins individualisés en lanière. Il s'agit alors d'immeubles à logements avec escaliers intérieurs où les unités d'habitation peuvent se développer sur deux niveaux et atteindre des superficies de 80 mètres carrés de plancher (ce qui les rapproche de la maison de ville à deux travées). Les autres immeubles peuvent se cliver en petit immeuble urbain ou en immeuble moderne. Les petits immeubles urbains présentent sur rue leur élévation percée de deux ou trois travées et comptent le plus souvent deux étages. Ils sont généralement traversants, éclairés également en façade postérieures. Existent aussi quelques immeubles à façade large, de plan carré, de dimensions relativement plus importante. Les immeubles modernes tranchent par leur hauteur et leur position dans l'espace : la plupart sont situés hors alignement, sont quadrifronts et forment des ensembles fermés. L'immeuble-maison ne compte qu'un appartement par niveau. Nous avons ici réservé ce terme à des habitations de plan carré quadrifronts.

Caractères généraux : immeubles à logements et immeubles sont de tailles relativement modestes et de faibles hauteurs. Les mises en oeuvres sont simples, le plus souvent blocage enduit, l'enduit ciment étant quasi la norme. La plupart sont couverts de toit à longs pans revêtus de tuiles. Les décors portés sont des plus modestes : quasi absents des immeubles à logements, ils ne sont que rares sur les petits immeubles urbains, constitués de quelques trames de facades en ciment moulé ou en brique faisant contraste. Les immeubles modernes se distinguent par leur position hors alignement, leur relative hauteur, leur matériaux de constructions, leur toit terrasse éventuellement.

  • Typologies
    immeuble à logements à coursière ; immeuble à logements simple ; immeuble à logements à accès sur façades opposées ; immeuble à logements à escaliers extérieurs individuels ; immeuble à logements à escaliers intérieurs ; immeuble à logements à escaliers intérieurs individuels ; corridor traversant ; immeuble-maison ; petit immeuble urbain ; petit immeuble urbain à façade large ; immeuble moderne
  • Toits
    tuile creuse, tuile plate mécanique, tuile creuse mécanique
  • Murs
    • calcaire
    • béton
    • enduit
    • moellon sans chaîne en pierre de taille
  • Décompte des œuvres
    • bâti INSEE 1 501
    • repérés 215
    • étudiés 34
Date d'enquête 1998 ; Date(s) de rédaction 2007
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Gontier Claudie
Gontier Claudie

Ingénieur d'étude-chercheur au service régional de l'Inventaire général de Provence-Alpes-Côte d'Azur de 1974 à 2015.

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