Dossier d’œuvre architecture IA06001587 | Réalisé par
  • patrimoine industriel, parfumeries de Grasse
immeuble à logements, puis parfumerie Bérenger Jeune, puis Albert et Bermon, puis brasserie Musso, puis magasin de commerce, actuellement bibliothèque (médiathèque)
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Archives communales, Grasse
  • (c) Musée International de la Parfumerie, Grasse

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Alpes-Maritimes - Grasse
  • Commune Grasse
  • Lieu-dit Centre ancien
  • Adresse 45 rue Droite
  • Cadastre 1809 E 18  ; 2006 BE 327 à 330
  • Dénominations
    immeuble à logements, parfumerie, brasserie, magasin de commerce
  • Appellations
    parfumerie Bérenger Jeune, puis Albert et Bermon, puis brasserie Musso
  • Destinations
    bibliothèque
  • Parties constituantes non étudiées
    atelier de fabrication, cour

Auguste Bérenger fonde sa propre parfumerie dans les années 1860. Il la nomme Bérenger Jeune pour la distinguer de la parfumerie Bérenger Fils qui appartient à son frère, auquel il était associé jusque-là. La nouvelle société se fixe de façon durable dans un local, en 1869. En effet, Auguste Bérenger achète cette année-là aux enchères publiques un immeuble de trois étages situé sur l'une des principales artères du centre historique de Grasse. La parfumerie est installée à la place d'un ancien commerce de parapluies, dans les parties basses du bâtiment, c'est à dire le rez-de-chaussée, les caves, et la cour où se trouvent un lavoir, une fontaine et une écurie. Auguste Bérenger prend sa retraite en 1876. Il cède sa place à Linus Albert (son associé depuis 1874) à qui il loue l'usine. Ce dernier décède en 1893. Suivant l'inventaire dressé au moment de sa succession, la fabrique comprend un bureau, un distilloir de six alambics, deux salles consacrées à la fabrication des pommades, un entrepôt aux piles, une salle des filtres, une salle des coulis et une lingerie. Ce document témoigne donc de l'implantation d'un véritable établissement industriel dans un lieu qui au premier abord ne semble pas s'y prêter. Une nouvelle direction prend la suite. Il s'agit de la veuve de Linus Albert associée à François Bermon, voyageur de commerce de l'entreprise. Ils forment entre eux une société en nom collectif qu'ils nomment Bérenger Jeune, Albert et Bermon successeurs. De nouveaux modes de productions contraignent vraisemblablement la société à trouver un nouveau site plus adapté. Les deux associés achètent en 1906 une propriété agricole à l'ouest du centre ville et font bâtir une nouvelle usine (IA06001585), qui remplace officiellement le siège historique de Bérenger Jeune en 1911. L'immeuble qui perd tous liens avec la parfumerie est vendu en 1920. Il est transformé un temps en brasserie (Brasserie Musso) puis en magasin de meubles et enfin depuis 1996, et après d'importants travaux de rénovation, en Médiathèque Municipale.

L'ancienne usine Bérenger Jeune est un ensemble de structures juxtaposées qui forment intérieurement un local unique de trois niveaux différents. Un escalier intérieur relie entre eux ces différents paliers de construction. De bas en haut, le site occupe les parties basses d'un immeuble (rez-de-chaussée et cave), la totalité de la cour qui se trouve à l'arrière de ce bâtiment et enfin deux salles dépendantes d'un immeuble situé au fond de cette cour. L'accès principal au site s'effectue par un passage privatif qui longe latéralement l'établissement. Les locaux construits dans la cour forment le corps principal de l'ancienne parfumerie. Il s'agit d'un bâtiment rectangulaire de deux niveaux, bordant la ruelle privée, avec toit à longs pans et couverture en tuiles mécaniques. Un autre local a été construit contre le rez-de-chaussée ouvert de ce premier bâtiment. Il s'agit d'une salle presque carrée d'un seul volume. Elle s'étend sur la plus grande partie de la cour. Une verrière et deux jours ont été ménagés dans la couverture en terrasse. Trois piliers métalliques (fonte ?) ont été conservés plus comme un témoignage du passé du site que semble-t-il pour leur réelle utilité dans le maintien de la structure. Une dernière salle moins importante occupe le reste de la cour. Il s'agit d'une pièce voûtée, dont la couverture sert de terrasse aux habitations qui la dominent. Le vestige conservé d'un mécanisme d'entraînement qui pourrait s'apparenter à celui dépendant d'une batteuse à concrètes servant dans l'industrie des parfums est scellé dans un des murs de cette salle. Cet élément est à nouveau une évocation du passé industriel de ce site.

  • Murs
    • enduit
    • crépi
    • moellon
  • Toits
    tuile mécanique
  • Étages
    2 étages carrés, sous-sol, 2 vaisseaux
  • Couvrements
    • charpente en bois apparente
  • Couvertures
    • verrière
    • terrasse
    • toit à longs pans
  • Énergies
    • énergie thermique
    • produite sur place
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
Date d'enquête 2007 ; Date(s) de rédaction 2008
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
(c) Musée International de la Parfumerie, Grasse
Dossiers de synthèse
Articulation des dossiers