Dossier d’œuvre architecture IA06002747 | Réalisé par ;
Aliotti Jean-Marc (Enquêteur)
Aliotti Jean-Marc

Architecte du patrimoine. Prestataire extérieur pour l'opération de repérage du patrimoine de la villégiature de Menton en 2013-2014, de Beausoleil (06) et de Roquebrune-Cap Martin (06) en 2016 et 2017, de Nice en 2017.

Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
  • recensement du patrimoine balnéaire
Hôtel de voyageurs dit Hôtel Royal Westminster
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Menton
  • Commune Menton
  • Adresse 28 avenue Félix-Faure , 1510 promenade du Soleil
  • Cadastre 2013 AY 134
  • Dénominations
    hôtel de voyageurs
  • Appellations
    Hôtel Royal Westminster
  • Parties constituantes non étudiées
    jardin d'agrément

L'hôtel est daté 1870 sur la clef de la porte d'entrée sur l'avenue. En 1882, il figure sur une publicité du guide Joanne sous le nom d'Hôtel Westminster. Il appartient alors à l'hôtelier italien Matteo Colletti. Il apparait sous le nom de Royal Westminster en 1902 sur l'Annuaire des Alpes Maritimes après avoir intégré la villa Farina contiguë qui était devenue l'Hôtel Royal. Le propriétaire est alors un hôtelier savoyard Émile Leder. Une carte postale de cette époque montre l'hôtel dans son état d'origine, édifice de quatre étages sur rez-de-chaussée, à la façade percée de travées régulières de portes-fenêtres surmontées de frontons triangulaires au deuxième niveau et couronnée d'un corniche à modillons. Cette élévation était du même style que celle que l'on voit encore sur l'avenue Félix-Faure. A droite, l'ancienne villa Farina compte deux étages sur rez-de-chaussée. Elle est couverte d'un toit brisé, en pavillon, percé de lucarnes.

En 1912, l'hôtel devient propriété d'un hôtelier suisse, Jean-Balthazar Hagen, qui entreprend en 1913 la transformation de la villa. Elle est surélevée de trois niveaux et surmontée d'une balustrade de couronnement. Les deux travées latérales prennent la forme d'oriels. L'architecte est Félix Vérola. Dans le Guide de l'hivernant de 1913, l'hôtel propose 80 chambres et des appartements avec salles de bain et le chauffage central. Il est ouvert du 1er novembre au 15 mai.

L'hôtel conserve son activité pendant la guerre. En 1925, Jean-Balthazar Hagen le fait surélever de deux étages ce qui le met au niveau de la partie droite. L'architecte, Frédéric Orrigo harmonise les deux façades par le jeu des fenêtres plein-cintre et des colonnes du sixième niveau et par les corniches. C'est à ce moment aussi que l'entrée sur l'avenue est modifiée avec son placage de marbre noir et sa marquise.

L'hôtel appartient à la famille Hagen jusqu'au début des années 1970. C'est l'un des rares grands hôtels à avoir conservé sa fonction d'origine. Il a été rénové en 1992.

  • Période(s)
    • Principale : 3e quart 19e siècle
    • Secondaire : 1er quart 20e siècle
    • Secondaire : 2e quart 20e siècle
  • Dates
    • 1870, porte la date
    • 1913, daté par source
    • 1925, daté par source
  • Auteur(s)

L'hôtel Royal Westminster est situé en centre ville, en bord de mer, le long de la promenade du Soleil. La façade antérieure donne sur l'avenue Félix-Faure au nord. Au sud, un jardin d'agrément se développe devant l'édifice. Un portail ouvre sur la promenade. L'hôtel Royal Westminster est constitué de deux corps de bâtiment allongés, parallèles, séparés par une courette. La façade antérieure, sur l'avenue, est à quatre étage, celle sur jardin en compte cinq au-dessus d'un rez-de-chaussée surélevé. Ce dernier est précédé par deux petits volumes en rez-de-chaussée (bar et restaurant).

L'élévation sur l'avenue présente des travées régulières de fenêtres couronnées de frontons triangulaires au deuxième niveau et de larmiers aux autres niveaux. Le mur autour de l'entrée est plaqué de marbre noir. L'entrée est protégée par une marquise à structure en fer forgé. L'élévation est couronnée d'une corniche à triglyphes, à volutes.

La façade sur jardin est plus ostentatoire. Toutes les ouvertures sont des portes-fenêtres ouvrant sur des terrasses (deuxième niveau), sur des balcons filants (du troisième au cinquième niveau) ou des balconnets (sixième niveau). A ce niveau, les portes-fenêtres sont en plein cintre. La partie droite de la façade se différencie par la présence de deux travées de bow-windows. L’ensemble est couronné d'une corniche à denticules au-dessus du sixième niveau et d'une corniche à denticules et modillons au-dessus de l'étage-attique.

  • Murs
    • pierre moellon sans chaîne en pierre de taille enduit
  • Toits
    tuile plate mécanique
  • Étages
    étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, 5 étages carrés
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre
  • Autres organes de circulation
    ascenseur
  • Typologies
    plan-masse composite ; volumétrie régulière ; élévation avec axe ; caractère éclectique
  • Techniques
    • sculpture
  • Représentations
    • Mercure
    • colonne, ordre ionique, postes, écu, chêne, laurier, couronne, guirlande, couronne de laurier
    • putto
  • Précision représentations

    Le vantail en menuiserie de la porte d'entrée sur l'avenue est sculpté d'une représentation de Mercure en tant que dieu des voyageurs.

    L'entrée sur jardin est accostée de colonnes jumelées à chapiteau ionique. Elles soutiennent un linteau orné d'une course de postes et de postes renversés de part et d'autre d'un écusson entouré de chêne et de laurier et surmonté d'une couronne impériale. On retrouve des colonnes ioniques aux loggias du troisième niveau et rythmant le sixième niveau. Les portes-fenêtres des travées droites sont surmontées de panneaux à guirlande ou couronne de laurier. Au sixième niveau, deux médaillons circulaires sont sculptés d'une araignée dans sa toile.

    A l’intérieur, des panneaux de gypserie déposés d'un ancien décor et encadrés représentent des putti jouant avec des guirlandes de fleurs.

  • Statut de la propriété
    propriété privée

L'hôtel Royal Westminster fait partie de l'ensemble des hôtels situés en centre ville, en bord de mer, le long de la promenade du Soleil. La composition d'ensemble de ces édifices est semblable : une façade antérieure sur l'avenue Félix-Faure et un jardin du côté de la promenade du Soleil et de la mer.

C'est l'un des rares grands hôtels à avoir conservé sa fonction d'origine.

Bibliographie

  • BOTTARO, Alain, HOGU, Nicolas, KERTENIAN, Rémy. Menton une ville de palaces. Arles : Éditions Honoré Clair, photographies Michel Eisenlohr, 2019.

    Hôtel Royal Westminster. Pages 97-101.
  • JOANNE, Paul. Stations d'hiver de la Méditerranée. Paris : Librairie Hachette et Cie, 1882.

    Publicité pour l'hôtel Westminster
  • Menton et environs. Guide de l'Hivernant. Menton : Comité d'Initiative et de Publicité de Menton, 1913.

    Publicité pour l'hôtel Royal Westminster.

Documents figurés

  • Hôtel Royal Westminster. - Menton / Carte postale noir et blanc, Éditions Abel, vers 1900. Collection particulière.

    La villa Farina existe encore mais elle est déjà transformée en annexe de l'hôtel Royal Westminster.
  • Hôtels Royal Westminster et Regina. Menton. / Impression numérique d'après tirage photographique numérisé, auteur inconnu, vers 1920.

    La villa Farina, au centre, a été rehaussée de trois niveaux et transformée.
  • Hôtel Royal Westminster, Menton / Carte postale noir et blanc, auteur inconnu, vers 1920. Collection particulière.

    L'Hôtel Westminster, à gauche, est encore dans son état d'origine.
  • Hôtel Royal-Westminster, Menton / Carte postale colorisée, Ernesto Steinemann, vers 1926. Collection particulière.

    L'Hôtel Westminster a été surélevé de deux niveaux et sa façade a été homogénéisée avec celle de la partie droite.
Date d'enquête 2014 ; Date(s) de rédaction 2014, 2018
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Aliotti Jean-Marc
Aliotti Jean-Marc

Architecte du patrimoine. Prestataire extérieur pour l'opération de repérage du patrimoine de la villégiature de Menton en 2013-2014, de Beausoleil (06) et de Roquebrune-Cap Martin (06) en 2016 et 2017, de Nice en 2017.

Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
Dossiers de synthèse
Articulation des dossiers