Dossier d’œuvre architecture IA04002819 | Réalisé par
  • enquête thématique régionale, patrimoine bâti lié à l’eau du PNR du Verdon
Fontaine et lavoir, dite fontaine-fraîche, ou la fontaine-qui-se-serre ou la bonne-fontaine
Œuvre recensée
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
  • (c) Parc naturel régional du Verdon

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Parc naturel régional du Verdon - Riez
  • Commune Saint-Jurs
  • Adresse chemin de la fontaine fraîche , ancien chemin de Saint-Jurs à Moustiers
  • Cadastre 1825 C1 Section C1 dite d'Alès; Côte: 105 Fi 184/008 ; Parcelle figurée, non cadastrée ; 2016 E1 205
  • Dénominations
    fontaine, lavoir
  • Appellations
    fontaine fraîche, fontaine-qui-se-serre, bonne-fontaine
  • Parties constituantes non étudiées
    lavoir, abreuvoir

La "fontaine fraîche" figure au cadastre napoléonien de 1825 mais son aménagement est plus ancien. Son implantation, au pied du village entre les maisons et l’espace des jardins, est caractéristique des villages de hauteur. Cette fontaine reste jusqu'à la fin du 19e siècle le principal point d'approvisionnement en eau du village. Elle est alimentée par une source dont l'eau est conduite par une galerie souterraine, désignée mine d'eau en Provence, creusée sous le coteau.

En 1868, la commune sollicite des crédits pour prospecter une source destinée à une fontaine publique. Il se pourrait que ce soit pour la fontaine fraîche (Lettre du Maire de Saint-Jurs au Préfet, 28 août 1869). En 1895, Alexandre Lapelouse, négociant à Riez, construit un lavoir couvert associé à la fontaine publique dite bonne fontaine pour l'usage des habitants. La Commission départementale accorde une subvention de 50 francs pour ces travaux (Audience du 28 juin 1898 signée par le juge et le greffier).

On distingue la source dite de "la bonne fontaine" qui alimente en eau potable d'une seconde source, dite "la mauvaise" qui approvisionne l'abreuvoir. Cette conduite, qui traversait le village était viciée par son passage près des écuries, apportant différentes maladies à ceux qui s'y abreuvaient (Rapport de l'ingénieur subdivisionnaire M. Daumas, 1924). Elle est aussi désignée « fontaine qui se serre », en raison du robinet installé pour économiser l’eau. A partir de 1937, l'aménagement d'un réseau d'eau potable dans le village destine la fontaine fraîche à l’irrigation des jardins en contrebas.

  • Période(s)
    • Principale : 1er quart 19e siècle

Fontaine-lavoir adossée à un mur de soutènement imposant en forme de trapèze, dont la maçonnerie en pierre de pays est enduite à pierres vues. La fontaine est associée à un lavoir (à droite) et à des bassins rustiques servant d'abreuvoirs (à gauche).

Le bassin voûté de la fontaine fraîche de Saint-Jurs, qui sert de réserve d’eau aux jardins situés en aval, demande à être restauré

La "bonne fontaine" est alimentée par une source, l'eau captée étant conduite par une mine d'eau (porte d’accès aménagée dans la maçonnerie). Le lavoir est en blocs en pierre de taille assemblés par des crampons en fer. La faible hauteur du plan de lavage le classe parmi les lavoirs de type assis, obligeant les femmes à s'agenouiller dans une caisse en bois. On compte quatre sorties d'eau.

Une seconde source, dite "la mauvaise" approvisionne l'abreuvoir, composé de deux bassins monolithes de taille différente.

  • Murs
    • calcaire pierre de taille
  • État de conservation
    reconstruit à l'identique
  • Mesures
    • h : 2,9 m (mur d'adossement)
    • l : 3 m (lavoir)
    • la : 1,2 m (lavoir)
    • h : 0,3 m (lavoir)
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune

Documents d'archives

  • Construction du lavoir couvert de la bonne fontaine. Audience signée par le juge et le greffier, Saint-Jurs, 1898. Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, Digne-les-Bains : 1 O 412

  • Adduction en eau de la fontaine publique. Extrait du registre des délibérations du conseil municipal, Saint-Jurs, 1906. Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, Digne-les-Bains : 1 O 413

  • Adduction en eau de la fontaine publique. Lettre du Maire au Préfet, Saint-Jurs, 1924. Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, Digne-les-Bains : 1 O 413

  • Adduction en eau de la fontaine publique. Rapport de l'ingénieur subdivisionnaire des Ponts et Chaussés M. Daumas, Saint-Jurs, 1924. Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, Digne-les-Bains : 1 O 413

  • Adduction en eau de la commune. Extrait du registre des arrêtés de la Mairie, Saint-Jurs, 1937. Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, Digne-les-Bains : 1 O 413

Bibliographie

  • Louis Plantier. Fontaines de Haute-Provence. Editions Edisud, Aix-en-Provence, 1989.

    P.42

Documents figurés

  • Plan cadastral de la commune de Saint-Jurs, 1825. / Dessin à l'encre sur papier, par Gleize. Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, Digne-les-Bains: 105 Fi 184 / 005

Annexes

  • Création du réseau d’adduction en eau potable du village de Saint-Jurs (1920 - 1940)
Date d'enquête 2016 ; Date(s) de rédaction 2016
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
(c) Parc naturel régional du Verdon