Dossier d’œuvre architecture IA04002388 | Réalisé par
Mosseron Maxence (Contributeur)
Mosseron Maxence

Chercheur au Service régional de l'Inventaire de la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur (2007-2022).

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  • inventaire topographique
ferme
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pays Asses, Verdon, Vaïre, Var - Allos-Colmars
  • Commune Colmars
  • Lieu-dit près des Bosquets
  • Adresse
  • Cadastre 2013 C 335
  • Dénominations
    ferme
  • Parties constituantes non étudiées
    étable, remise, étable à chevaux, logement, fenil, cellier

Le bâtiment, implanté parallèlement à la pente, était initialement de type F1 (ferme en maison-bloc à terre, présentant une juxtaposition de parties logis et agricole aux deux premiers niveaux). Puis on a ajouté contre le pignon nord-est, très vraisemblablement peu après la construction du premier bâtiment, une adjonction aujourd'hui effondrée dont la fonction précise (forcément agricole) n'a pas pu être identifiée. L'ensemble est monté en maçonnerie de moellons de grès non assisés liés au mortier de chaux. L'enduit couvrant est aujourd'hui partiellement lacunaire. Le bâtiment initial (bâtiment 1) est séparé par un mur de refend transversal qui s'interrompt au niveau de l'étage de comble et qui sépare la construction en deux parties : la partie 1 située au sud-ouest comprend fonctions agricoles et logis (superposées) ; la partie 2 située au nord-est est entièrement agricole. La partie 1 comprend trois étages : un étage de soubassement, un rez-de-chaussée surélevé et un étage de comble ; la partie 2 en comprend trois : un rez-de-chaussée, un étage carré et un étage de comble, le même que celui de la partie 1. L'étage de comble se déploie donc sur toute la longueur du bâtiment, sous la charpente. On observe une rupture de niveau car pour racheter la pente le rez-de-chaussée surélevé de la partie 1 est situé légèrement au-dessus du rez-de-chaussée de la partie 2. Dans la partie 1 l'accès à l'étable (à vaches ou à chevaux, cela reste indéterminé) en soubassement s'effectue par le pignon sud-ouest qui présente une disposition régulière : une porte charretière flanquée de deux ouvertures rectangulaires. L'étable est un vaisseau en berceau segmentaire avec une mangeoire maçonnée le long du gouttereau ouest. Plusieurs conduits permettaient d'alimenter directement celle-ci depuis le fenil à l'étage de comble : ils s'inscrivent dans l'épaisseur du mur et passent donc quasiment inaperçus au rez-de-chaussée surélevé. Une trappe de dimension plus importante est quant à elle située à l'angle sud-ouest de l'étable, contre le pignon : elle communique directement avec l'étage supérieur. Un petit réduit en partie creusé dans la roche prolonge la pièce dans l'angle nord-est. Voûté en berceau plein-cintre, il s'étend sur environ deux mètres de profondeur et pouvait servir de cellier. Il est creusé sous l'étable de la partie 2.

Le rez-de-chaussée surélevé correspond au logis, auquel on accédait par un escalier en bois avec balcon sur le gouttereau nord-ouest, aujourd'hui détruit. L'habitation se compose de deux pièces de dimensions équivalentes séparées par un mur monté en plâtre avec des raidisseurs de bois. La première pièce, commandée par une porte d'entrée depuis le balcon, sur le gouttereau nord-ouest, correspond au salon-cuisine. Une cheminée sans jambage s'appuie contre le gouttereau sud-est et une fenêtre sur le pignon apporte de la lumière. Le mobilier est rudimentaire : table et banc de bois. Un poêle en fonte est également présent. On retrouve la trappe d'accès à l'étable dans l'angle sud-ouest. La deuxième pièce tient lieu de chambre, éclairée par une fenêtre sur le gouttereau nord-ouest. Le lit est encore en place. Les murs sont chaulés et de fausses plinthes sont peintes en noir, dispositif fréquemment observé sur la zone. Les deux pièces reçoivent sur leurs murs de très nombreux graffiti écrits au charbon ou au graphite, à moitié effacés désormais. On note toutefois la présence d'un certain Louis Machicorne en 1900 et 0191 qui a laissé son nom et des écritures, ainsi, surtout, que des graffiti figurant des profils d'hommes sur les deux vantaux de bois supérieurs de la porte séparant les deux pièces, côté salon-cuisine. Ils sont encore très lisibles. Celui de gauche figure une tête de révolutionnaire moustachu portant le bonnet phrygien, tournée vers la gauche. Celui de droite, un individu semblable, barbu, dans la même position.

La partie 2 de ce même bâtiment comprend une étable de petites dimensions, dans laquelle affleure le rocher. On y accède par le gouttereau de la façade principale ouest. L'espace au-dessus relie les deux parties du bâtiment, mais il comprend deux niveaux. Dans la partie 2 prend place une remise, vraisemblablement, doublée d'un fenil, disposant d'une porte charretière en pignon nord-est. L'adjonction effondrée d'un second bâtiment (bâtiment 2) a cependant limité l'accès à cet espace, qui a pu perdre sa fonction de remise au profit exclusif du fenil. Au-dessus, l'étage de comble court sur toute la longueur du bâtiment, avec une rupture de pente qui correspond au mur de refend de l'étable et de la chambre de la partie 1. Une baie fenière sur le pignon nord permettait de communiquer avec l'extérieur. La charpente présente un système de ferme traditionnelle, avec deux arbalétriers, un entrai et un entrai retroussé. La partie haute du pignon reçoit un essentage de bois. Le voligeage reçoit une couverture de tuile en écaille sur le pan exposé au sud-ouest, avec un débord de toiture en tôle ondulée. Le pan opposé est recouvert en tôle ondulée, ainsi que la croupe.

Le bâtiment 2 est entièrement ruiné.

Nous ne disposons d'aucune information relative à cet édifice. Il n'apparaît pas sur le cadastre ancien de la commune levé en 1827, et le registre des augmentations et diminutions pour la période 1841-1914 n'apporte aucune précision. Or le bâtiment existait au début du 20e siècle, comme en attestent plusieurs graffiti datés de 1900, 1901, de la main d'un certain Louis Machicorne, dont on ne sait rien par ailleurs. D'autres dates portées sont plus tardives, et toujours cursives, de la part d'occupants des lieux. Certains éléments de mise en oeuvre semblent indiquer une construction à la fin du 19e siècle, comme le dimensionnement des ouvertures et l'emploi des encadrements en bois standardisés. La ferme est abandonnée depuis plusieurs années ; une partie adjointe au nord-est s'est même effondrée récemment.

  • Période(s)
    • Principale : 4e quart 19e siècle , (incertitude)

Le bâtiment est initialement de type maison-bloc à terre auquel on a ajouté une adjonction. La mise en oeuvre utilise du moellon de grès lié au mortier de chaux, avec des traces d'enduit. Le bâtiment principal se déploie sur trois niveaux : un étage de soubassement, un rez-de-chaussée surélevé et un étage de comble sous un toit à longs pans et croupe qui a partiellement conservé sa couverture en tuile écaille, une rareté sur la commune. L'accès au second niveau s'effectuait par l'entremise d'un escalier droit en bois parallèle au mur gouttereau nord-ouest qui se prolongeait par un balcon. Les deux ont disparu.

  • Murs
    • grès moellon enduit partiel
  • Toits
    tuile en écaille, tôle ondulée
  • Étages
    étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, étage de comble
  • Couvertures
    • toit à longs pans croupe
  • Typologies
    F3a1a : ferme à maison-bloc composite à terre, à bâtiments accolés et/ou disjoints
  • Statut de la propriété
    propriété d'une personne privée

Cette ferme construite à la fin du 19e siècle semble avoir été très tôt sinon abandonnée par ses anciens propriétaires, du moins occupés par des locataires non autorisés et successifs, d'où les nombreuses inscriptions portées et autres graffiti figuratifs depuis 1900.

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Date d'enquête 2012 ; Date(s) de rédaction 2013
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Mosseron Maxence
Mosseron Maxence

Chercheur au Service régional de l'Inventaire de la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur (2007-2022).

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