Dossier d’œuvre architecture IA04003018 | Réalisé par
Mosseron Maxence (Contributeur)
Mosseron Maxence

Chercheur au Service régional de l'Inventaire de la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur (2007-2022).

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  • inventaire topographique
ferme
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pays Asses, Verdon, Vaïre, Var - Allos-Colmars
  • Commune Colmars
  • Lieu-dit Clignon Haut
  • Adresse 2e ferme
  • Cadastre 1827 B 354-355  ; 2018 B 104
  • Dénominations
    ferme
  • Parties constituantes non étudiées
    étable à vaches, fenil, bûcher

L'édifice se présente sous la forme d'un bâtiment perpendiculaire à la pente sur trois niveaux, entre rue au nord et parcelle de terrain privative au sud : un étage de soubassement, un rez-de-chaussée surélevé et un étage de comble. Construit en maçonnerie de moellon calcaire lié au mortier de chaux sans enduit de revêtement, il reçoit un toit à longs pans avec une croupe à l'extrémité nord-ouest, recouvert en tôle aplatie. L'édifice est caractéristique de la juxtaposition des fonctions sous un même toit : parties agricoles aux étages inférieur et supérieur et un logis intermédiaire. La façade sur rue est aveugle, à l'exception du chien assis à l'étage de comble permettant d'accéder au fenil. Toutes les autres ouvertures donnent sur le sud.

L'étage de soubassement comprend deux étables dont l'une a aussi pu servir de remise agricole. La première, à l'ouest, dispose de sa porte et prend appui sur l'accolement de l'angle sud-ouest. La seconde, à l'est, dispose d'une porte charretière intégrée dans un encadrement en pierre de taille calcaire avec arc segmentaire portant gravée sur la clef de voûte la probable date d'édification : 1809. Cette pièce correspond sûrement à l'étable à vaches. Un jour permet de l'éclairer. Elle a été scindée en deux parties inégales : une cloison sépare l'étable d'un espace plus réduit à l'ouest - un cellier ? - apparemment dédié à la conservation des denrées voire des grains de la récolte et pourvu d'un jour.

L'accès au rez-de-chaussée surélevé dédié au logis s'effectue d'une part grâce à un escalier en bois droit parallèle à la façade principale orientée au sud. Il prend appui sur une coursière distribuant l'intégralité des pièces de l'étage. La coursière, qui repose sur des poteaux en bois, permet d'offrir une protection d'environ 1 m. de profondeur au niveau inférieur, facilitant le stockage ponctuel du petit matériel à l'abri des intempéries, et même de deux mètres côté est, où elle s'élargit jusqu'à prendre les dimensions d'une petite terrasse, à la faveur du décrochement entraîné par la jonction entre elle et l'escalier de distribution extérieur. La coursière est elle-même entièrement protégée par le débord en brisis de l'avant-toit. Le second accès au logis, par l'ouest et toujours à partir de la coursière, s'effectue depuis la rue grâce à un remblai sur lequel a été aménagée une plate-forme prise sur la pente et assurée par un muret de soutènement en pierre sèche dans lequel on a aménagé un réduit pour servir de bûcher à l'étage de soubassement. Les pièces d'habitation n'ont pu être visitées, mais les espaces extrêmes (ouest et est) disposent chacun d'une cheminée, dont la souche est visible sur le toit. La présence d'une planche d'envol laisse supposer la présence d'une ruche-placard, particulièrement bien exposée (sud). En façade postérieure sur rue (nord), on trouve la seconde inscription portant la date 1809. L'étage de comble comprend un chien assis avec porte haute côté rue. Un dégagement offre un petit espace libre au sol favorisant l'alimentation du fenil depuis l'extérieur. Côté est, le pignon reçoit un essentage de planche.

La propriété comprend aussi un jardin, qui se déploie essentiellement à l'est (ancienne parcelle 354). Il s'agit d'une terrasse quasi plane gagnée sur un espace en forte déclivité ayant nécessité la construction au nord, d'un mur de soutènement d'environ 4 mètres de hauteur. Si l'emprise au sol n'a pas évolué depuis la levée du cadastre au 19e siècle, il est impossible de déterminer l'aménagement de ce jardin à cette époque. Actuellement, l'espace est dissocié en deux parties d'inégale profondeur par un muret de pierre sèche d'une quarantaine de centimètres avec un degré de deux marches pour faciliter la jonction d'une partie à l'autre. Au pied du mur de soutènement, on trouve une première surface réduite d'environ deux mètres de de profondeur plantée de quelques fruitiers. Au-delà du muret s'étale la partie la plus importante, gazonnée sur environ 5 mètres et en légère déclivité. Un autre mur de soutènement vient délimiter la parcelle au sud. La disposition générale de la ferme, sur un terrain pentu avec étables ouvrant sur le sud dans un contexte pentu et en hameau, interdisait un passage par le haut (nord). Il existait - et existe toujours en revanche - un passage par le bas, qui facilitait l'accès des bêtes et des chariots. Le degré de trois marches devant l'entrée de l'étable avec porte charretière à l'est constitue un aménagement curieux car s'il ne date pas de la date de construction de l'édifice, il ne semble pas récent non plus. Pourtant, il interdit tout accès à du matériel roulant et complique aussi celui des bêtes, quand une pente herbeuse se serait révélé infiniment plus pratique. Par ailleurs, la présence d'un seuil en pierre achève ici de confirmer l'usage de cet espace (à l'est) comme étable à vaches. Si remise il y a eu, elle prenait place à ce niveau dans l'espace situé à l'ouest de la ferme, et uniquement pour le petit matériel.

Le bâtiment est porté sur le plan figuré du cadastre de 1827. Par ailleurs, deux dates portées identiques (1809) crédibles confirment une construction probable dans la première décennie du 19e siècle. Le plan de masse est demeure inchangé jusqu'à aujourd'hui, à l'exception d'un ajout d'angle, très vraisemblablement durant le 19e siècle, qui ne semble pas avoir entraîné de modification de distribution. Le plan de masse a ainsi pris la forme d'un rectangle.

  • Période(s)
    • Principale : 1er quart 19e siècle , porte la date
    • Secondaire : 2e moitié 19e siècle
  • Dates
    • 1809, porte la date

La ferme, implantée en terrain pentu, se déploie sur trois niveaux : un étage de soubassement, un rez-de-chaussée surélevé et un étage de comble, avec une stricte séparation des fonctions par niveaux, le logis occupant le niveau intermédiaire entre deux parties agricoles. La maçonnerie utilise le moellon calcaire et le mortier de chaux et de sable, sans enduit de couvrement. L'accès au logis s'effectue par un escalier extérieur droit en bois parallèle à la façade principale orientée au sud, avec un balcon filant qui peut s'apparenter à une coursière. Auparavant, un accès direct devait s'effectuer depuis cette coursière à partir du rez-de-chaussée surélevé. L'intérieur n'ayant pu être visité, on ne sait pas si une communication intérieure existait pour relier l'étage de soubassement au rez-de-chaussée surélevé. Le toit, à longs pans et croupe présente une pente forte. Il est couvert en tôle aplatie.

  • Murs
    • calcaire moellon
  • Toits
    fer en couverture
  • Étages
    étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, étage de comble
  • Couvertures
    • toit à longs pans croupe
  • Escaliers
    • escalier de distribution extérieur : escalier droit en charpente
  • Typologies
    F2 : ferme en maison-bloc en hauteur ; accès double au logis par la pente et escalier extérieur, avec coursière(s)
  • Statut de la propriété
    propriété d'une personne privée

Documents figurés

  • Plan cadastral de la commune de Colmars, 1827. / Dessin à l'encre sur papier par Casimir Fortoul, Frison, Lambert, Allemand, Mathieu et Bouffier, 1827. Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, Digne-les-Bains : 105 Fi 061 / 001 à 018.

Date d'enquête 2011 ; Date(s) de rédaction 2018
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Mosseron Maxence
Mosseron Maxence

Chercheur au Service régional de l'Inventaire de la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur (2007-2022).

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