Dossier d’œuvre architecture IA05001434 | Réalisé par
  • inventaire topographique, Inventaire du parc naturel régional des Baronnies provençales
ferme
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Parc naturel régional des Baronnies Provençales
  • (c) Inventaire général, Région Provence-Alpes-Côte d'Azur

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Parc naturel régional des Baronnies Provençales - Laragne-Montéglin
  • Commune Val Buëch-Méouge
  • Lieu-dit le Verger
  • Adresse
  • Cadastre 1823 A1 172, 173  ; 1984 A2 127, 128  ; 2018 000A 127, 128
  • Précisions anciennement commune de Ribiers
  • Dénominations
    ferme
  • Parties constituantes non étudiées
    étable, resserre, remise agricole, fenil, séchoir, pigeonnier, hangar agricole, cour, aire à battre, fontaine

Commentaire historique

Cette ferme est située au hameau du Verger, à environ 3 kilomètres au nord-ouest du bourg de Ribiers, à une altitude approximative de 620 mètres. Elle est constituée d'un bâtiment principal, d'une grande dépendance agricole disjointe au nord et d'un hangar implanté encore plus au nord.

La lecture des élévations montre plusieurs collages de maçonnerie, indiquant que le bâtiment principal est composés de plusieurs parties accolées en tas.

La partie la plus ancienne semble correspondre à son quart nord-ouest, dont l'origine pourrait remonter au début du 18e siècle. Cette époque pourrait également être celle de la construction de la moitié sud de la dépendance agricole. La moitié sud du bâtiment principal date sans doute de la seconde moitié du 18e siècle ou du début du 19e siècle.

Sur le cadastre de 1823, la ferme est mentionnée comme une « maison et cour » de 200 m² au sol (parcelle A1 172), accompagnée d'une « écurie » de 60 m² au sol (parcelle A1 173) et d'une aire à battre de 540 m² (parcelle A1 173). Elle appartient à BOIS Claude, qui possède également un domaine agricole d'environ 25 hectares à proximité ou plus éloigné de la ferme, situé principalement sur la commune de Ribiers et de façon plus marginale sur celle d'Antonaves.

Ce domaine était constitué à 50 % de terres labourables (12,5 ha), 23,5 % de landes (près de 6 ha), 19,5 % de bois taillis (4,8 ha), 5 % de friches (1,3 ha), 1 % de vigne (une seule parcelle de 2 910 m²) et moins de 0,5 % de prés (une seule parcelle de 950 m²). Situé au quartier de Font Grégoire, ce pré était accompagné d'un « réservoir » de 20 m² (parcelle A1 36).

Plan de masse et de situation d'après le plan cadastral de 1823, section A1. Echelle d'origine 1/2500e.Plan de masse et de situation d'après le plan cadastral de 1823, section A1. Echelle d'origine 1/2500e. Extrait de la carte IGN au 1/25 000e, montrant l'étendue du domaine agricole d'après le cadastre de 1823.Extrait de la carte IGN au 1/25 000e, montrant l'étendue du domaine agricole d'après le cadastre de 1823.

La comparaison entre le plan de masse de la ferme sur ce cadastre et sur le cadastre actuel montre qu'en 1823, le bâtiment principal ne possédait pas de partie bâtie à l'angle nord-est, ni d'extension à l'angle sud-ouest. Quant à la dépendance agricole, seule sa moitié sud existait à cette époque.

Sur l'élévation sud du bâtiment principal, on note que l'ancien enduit porte la date de 1874, ce qui indique une campagne de rénovation à cette période. Sur ce même bâtiment, l'angle nord-est a probablement été bâti au début du 20e siècle et les enduits des élévations ont été refaits à cette occasion.

Bâtiment du logis. Elévation sud, troisième niveau. Baie du pigeonnier, date gravée et peinte (1874).Bâtiment du logis. Elévation sud, troisième niveau. Baie du pigeonnier, date gravée et peinte (1874).

L'ajout d'une construction de type hangar sur mur au nord de la dépendance agricole date du milieu du 20e siècle. Le hangar sur pilier disjoint au nord a été construit au cours du troisième quart du 20e siècle.

Description architecturale

Vue de situation prise du sud-est.Vue de situation prise du sud-est. Vue d'ensemble prise du nord-est.Vue d'ensemble prise du nord-est. Vue d'ensemble prise du nord-ouest.Vue d'ensemble prise du nord-ouest.

Bâtiment principal

Il est adossé perpendiculairement au sens de la pente et il s'appuie au sud-ouest sur un gros rocher. Il comporte un étage de soubassement, un rez-de- surélevé et un étage de comble.

Bâtiment du logis. Elévation sud.Bâtiment du logis. Elévation sud. Bâtiment du logis. Vue d'ensemble prise du nord-est.Bâtiment du logis. Vue d'ensemble prise du nord-est. Bâtiment du logis. Pignon ouest.Bâtiment du logis. Pignon ouest.

L'étage de soubassement accueille deux étables. L'étable sud est couverte par une voûte d'arêtes dont une croisée est confortée par un pilier en pierre de taille calcaire aux arêtes chanfreinées, avec un entablement saillant comportant la date 1839 gravée dans l'enduit de scellement. L'étable nord est couverte par une voûte en berceau segmentaire ; elle est partitionnée par des stalles en bois, et une mangeoire sur banquette maçonnée avec un râtelier en bois est aménagée le long du mur ouest. Précédant l'étable nord, l'angle nord-est accueille une remise, entièrement ouverte côté nord et possédant deux grands demi-oculus côté est. Cette pièce est couverte par des voûtains en briques creuses et poutrelles métalliques. A l'angle sud-ouest, une extension abrite une petite resserre, flanquée d'un poulailler sous la terrasse.

Bâtiment du logis. Etage de soubassement, étable sud. Vue de volume prise de l'est.Bâtiment du logis. Etage de soubassement, étable sud. Vue de volume prise de l'est. Bâtiment du logis. Etage de soubassement, étable nord. Vue de volume prise de l'est.Bâtiment du logis. Etage de soubassement, étable nord. Vue de volume prise de l'est. Bâtiment du logis. Etage de soubassement, remise. Mur est, arcades.Bâtiment du logis. Etage de soubassement, remise. Mur est, arcades.

Le rez-de-chaussée surélevé est réservé au logis qui est accessible par deux portes piétonnes ouvertes dans le pignon ouest et par une autre porte côté sud. L'extension sud-ouest est occupée par une resserre.

L'étage de comble est réservé au fenil-séchoir, accessible par une baie fenière ouverte dans le pignon ouest, et aéré par deux oculus percés côté est. L'angle sud-est est réservé au pigeonnier qui possède deux baies d'envol, une au sud et l'autre à l'est. L'extension sud-ouest abrite un séchoir sous le rampant du toit.

Ce bâtiment est construit en maçonnerie de moellons calcaires, avec des chaînes d'angles en pierre de taille calcaire ou en gros moellons équarris. Un contrefort taluté vient renforcer la base du pignon occidental. Les élévations conservent un enduit rustique, avec un décor lissé et peint de cadre de façade et de faux encadrements. Sur l'élévation sud, le bandeau de sous-toiture du cadre de façade est rehaussé d'une bande de couleur orangée et on note deux rosaces gravées et peintes qui encadrent la baie du pigeonnier, accompagnées de la date 1874 peinte dans un cartouche.

Bâtiment du logis. Elévation sud, troisième niveau. Baie du pigeonnier.Bâtiment du logis. Elévation sud, troisième niveau. Baie du pigeonnier. Bâtiment du logis. Elévation sud, troisième niveau. Baie du pigeonnier, décor de rosace.Bâtiment du logis. Elévation sud, troisième niveau. Baie du pigeonnier, décor de rosace. Bâtiment du logis. Pignon est, troisième niveau. Baie du pigeonnier.Bâtiment du logis. Pignon est, troisième niveau. Baie du pigeonnier.

Une terrasse est aménagée devant le deuxième niveau de l'élévation sud, accessible par une rampe à degrés en pierre de taille, adossée au rocher et soutenue par un mur en pierre sèche. La dalle en béton est supportée par un mur maçonné ; un poulailler est installé en dessous, couvert par des voûtains en briques creuses s'appuyant sur des solives en bois.

Bâtiment du logis. Elévation sud.Bâtiment du logis. Elévation sud. Bâtiment du logis. Poulailler sous la terrasse. Vue de volume.Bâtiment du logis. Poulailler sous la terrasse. Vue de volume.

Sur le pignon nord, la porte du logis possède un encadrement en pierre de taille calcaire, avec un linteau droit monolithe. Les encadrements des autres ouvertures sont façonnés au mortier de gypse, avec un linteau droit en bois ou plus exceptionnellement en pierre. Une partie des fenêtres conservent des contrevents à cadre. Sur l'élévation sud et sur le pignon oriental, les deux baies du pigeonnier sont entourées de carreaux de terre cuite glaçurés bruns et elles possèdent une grille d'envol façonnée au mortier de gypse.

Bâtiment du logis. Pignon ouest, premier niveau. Porte du logis.Bâtiment du logis. Pignon ouest, premier niveau. Porte du logis. Bâtiment du logis. Pignon ouest, deuxième niveau. Fenêtre occultée par des contrevents à cadre.Bâtiment du logis. Pignon ouest, deuxième niveau. Fenêtre occultée par des contrevents à cadre. Bâtiment du logis. Pignon est, premier niveau. Arcades.Bâtiment du logis. Pignon est, premier niveau. Arcades. Bâtiment du logis. Pignon est, deuxième et troisième niveaux. Fenêtre et oculus.Bâtiment du logis. Pignon est, deuxième et troisième niveaux. Fenêtre et oculus.

Le toit à longs pans est couvert en tuile creuse. L'avant-toit est composé de deux rangs de génoise côté sud et d'un seul rang côté nord de même que pour les saillies de rive. Le passage des chaînes d'angle est traité en éventail et les génoises sont peintes en blanc. La souche de cheminée, construite en brique creuse, est couverte en bâtière avec des tuiles creuses.

Bâtiment du logis. Souche de la cheminée, en brique.Bâtiment du logis. Souche de la cheminée, en brique.

Dépendance agricole

Elle est adossée parallèlement au sens de la pente et elle comprend un étage de soubassement et un rez-de-chaussée surélevé.

Bâtiment disjoint. Pignon est.Bâtiment disjoint. Pignon est. Bâtiment disjoint. Elévation nord.Bâtiment disjoint. Elévation nord. Bâtiment disjoint. Pignon ouest.Bâtiment disjoint. Pignon ouest.

L'étage de soubassement est occupé par des étables, dont une est couverte par une voûte en berceau plein-cintre.

La partie sud du rez-de-chaussée surélevé est occupée par une grande remise-fenil, accessible grâce à une porte charretière ouverte dans le pignon ouest. La partie nord sert de remise ; son pignon ouest est entièrement ouvert alors que le pignon est est fermé en brique creuse.

A l'angle sud-est, une petite excroissance perpendiculaire accueille une resserre au premier niveau et une petite pièce de logis saisonnier au-dessus.

Ce bâtiment est construit en maçonnerie de moellons calcaires, avec des chaînes d'angles en gros moellons équarris. Les élévations conservent un enduit rustique. Le toit à longs pans est soutenu par une charpente à pannes sur chevrons, avec une couverture en tuile creuse. Sur l'élévation sud, l'avant-toit est constitué de deux rangs de génoise, côté nord il s'agit du simple débord des chevrons de couverture.

Bâtiment disjoint. Etage de soubassement, étable. Vue de volume.Bâtiment disjoint. Etage de soubassement, étable. Vue de volume. Bâtiment disjoint. Charpente à pannes sur chevron.Bâtiment disjoint. Charpente à pannes sur chevron. Bâtiment disjoint. Couverture en tuile creuse.Bâtiment disjoint. Couverture en tuile creuse.

Une cour fermée et étroite sépare le bâtiment principal et la dépendance agricole. Elle conserve un portail côté ouest, disposant d'un linteau en bois, et son sol est caladé.

Cour. Portail ouest.Cour. Portail ouest. Cour. Sol caladé.Cour. Sol caladé.

Hangar et fontaine

Le hangar est également implanté parallèlement au sens de la pente. Il abrite un unique rez-de-chaussée à usage de remise agricole. Le toit à longs pans, très plat, est soutenu par six hauts piliers en béton armé renforcés par trois poteaux en bois. La charpente est à pannes et la couverture est en tôle ondulée.

Une petite fontaine est installée à l'angle nord-ouest du bâtiment principal, de l'autre côté du chemin. Elle est composée d'une borne et d'un bassins monolithes en pierre de taille calcaire. Un frêne est planté au sud-est du bâtiment principal.

Hangar. Vue d'ensemble prise du sud-est.Hangar. Vue d'ensemble prise du sud-est. Fontaine.Fontaine.

Si l'origine de cette ferme remonte au 18e siècle, son aspect actuel est le fruit d'ajouts de bâtiments au cours des 19e et 20e siècles.

  • Période(s)
    • Principale : 18e siècle
    • Principale : milieu 19e siècle
    • Principale : 1ère moitié 20e siècle
    • Principale : 3e quart 20e siècle
  • Dates
    • 1839, porte la date
    • 1874, porte la date

Cette ferme est constituée d'un bâtiment principal, d'une grande dépendance agricole disjointe au nord et d'un hangar implanté encore plus au nord. Le bâtiment principal comporte un étage de soubassement, un rez-de- surélevé et un étage de comble. L'étage de soubassement accueille deux étables, couvertes l'une en voûtes d'arêtes, l'autre en berceau, ainsi que deux remises. Le rez-de-chaussée surélevé est réservé au logis et l'étage de comble abrite un fenil séchoir et un pigeonnier. Ce bâtiment est construit en maçonnerie de moellons calcaires, avec des chaînes d'angles en pierre de taille calcaire ou en gros moellons équarris. Le toit à longs pans est couvert en tuile creuse.

La dépendance comprend un étage de soubassement occupé par des étables et un rez-de-chaussée surélevé occupé par une remise fenil et un petit logement saisonnier. Ce bâtiment est construit en maçonnerie de moellons calcaires, avec des chaînes d'angles en gros moellons équarris. Les élévations conservent un enduit rustique. Le toit à longs pans a une couverture en tuile creuse.

Le toit du hangar, à longs pans, très plat, est soutenu par six hauts piliers en béton armé renforcés par trois poteaux en bois. La charpente est à pannes et la couverture est en tôle ondulée.

  • Murs
    • calcaire moellon enduit
    • béton
  • Toits
    tuile creuse, tôle ondulée
  • Étages
    étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, étage de comble
  • Couvrements
    • voûte d'arêtes
    • voûte en berceau plein-cintre
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre
    • escalier de distribution extérieur : escalier droit en maçonnerie
  • Typologies
    F3a2 : ferme à maison-bloc en hauteur, à bâtiments accolés et/ou disjoints
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents figurés

  • Plan cadastral de la commune de Ribiers. / Dessin, encre et lavis par Martel et Martin, géomètres, 1823. Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap : 3 P 1167 à 3 P 1168.

    Section A1, parcelles 172 et 173.
Date d'enquête 2018 ; Date(s) de rédaction 2018
(c) Parc naturel régional des Baronnies Provençales
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général