Dossier d’œuvre architecture IA05001399 | Réalisé par
  • inventaire topographique, Inventaire du parc naturel régional des Baronnies provençales
ferme
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Parc naturel régional des Baronnies Provençales
  • (c) Inventaire général, Région Provence-Alpes-Côte d'Azur

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Parc naturel régional des Baronnies Provençales - Laragne-Montéglin
  • Commune Val Buëch-Méouge
  • Lieu-dit Antonaves
  • Adresse 5e ferme
  • Cadastre 1775 plan 1 01  ; 1824 A 35  ; 1983 A2 497, 498  ; 2018 005A 497, 498
  • Précisions anciennement commune de Antonaves
  • Dénominations
    ferme
  • Parties constituantes non étudiées
    étable, cellier, remise agricole, fenil, séchoir, cour

L'origine de cette ferme semble remonter à la seconde moitié du 18e siècle. Elle est alors une dépendance accolée au « château », grande demeure appartenant à M. de PONTAUJARD. L'observation des voûtes de l'étage de soubassement, et leur collage sur le mur de séparation, indique une modification de ces couvrements. Aucun collage de maçonnerie n'est visible sur les élévations, ce qui semble exclure une construction en deux temps. En revanche, on observe sur l'élévation nord l'existence d'une grande ouverture murée, qui se développe à cheval entre les niveaux de l'étage de soubassement et du rez-de-chaussée. Cette disposition tend à indiquer que ces voûtes auraient été ajoutées à posteriori – sans doute en remplacement d'un plancher originel – probablement au cours du 19e siècle.

Sur le plan terrier de 1775, l'emprise de la ferme actuelle correspond à la partie nord-ouest d'une grande parcelle mentionnée comme « maison, parterre et cour de M. de Pontaujard ». Le plan de masse de cette partie qui est alors bordée d'une « cour » sur ses pignons sud et nord, est similaire à celui des deux parcelles actuelles.

Sur le plan cadastral de 1824, cette ferme fait toujours partie d'une très grande parcelle (1130 m² au sol) mentionnée comme « maison » et appartenant au notaire ABEL LACOMBE ; l'emprise de la cour sud de 1775 est dorénavant bâti. Ce propriétaire possède également une « aire » (parcelle 1824 A2 34) et un « jardin » (1824 A2 38) à proximité immédiate.

Les ouvertures de la partie nord de la ferme ont été modifiées vers le milieu du 20e siècle. L'ensemble du bâtiment a fait l'objet de travaux de rénovation en 2017 : réaménagements intérieurs, modifications des ouvertures, surélévation du dernier niveau et réfection totale de la toiture.

  • Période(s)
    • Principale : 2e moitié 18e siècle, 19e siècle
    • Secondaire : milieu 20e siècle

Cette ferme, située dans la partie basse du village d'Antonaves, se compose d'un bâtiment unique. Implantée perpendiculairement au sens de la pente, elle est mitoyenne sur deux côtés, et elle comporte un étage de soubassement, un rez-de-chaussée surélevé et un étage.

L'étage de soubassement est aujourd'hui uniquement accessible depuis le rez-de-chaussée, par une trappe aménagée dans le sol côté nord. Mais à l'origine, il était accessible de plain-pied depuis l'extérieur, par une porte ouverte dans le pignon sud. Il était également desservi depuis le rez-de-chaussée par un escalier intérieur tournant en maçonnerie, implanté à l'extrémité sud du bâtiment. La partie sud de cet étage de soubassement était occupée par une étable, la partie nord par une resserre (cellier ?), les deux étant séparés par un mur maçonnés dans lequel est ouverte une porte de communication. Le couvrement du cellier est réalisé par une voûte en berceau plein-cintre, celui de l'étable par une voûte en berceau segmentaire. Le cellier était éclairé par un jour percé dans le pignon nord, aujourd'hui muré. Dans l'étable, deux petites niches jumelles sont aménagées dans le mur ouest.

La partie sud du rez-de-chaussée était réservée au logis, accessible par une porte ouverte dans le pignon ouest, flanquée d'une fenêtre. Une pile d'évier monolithe était installée dans l'allège de cette fenêtre, avec une évacuation débordant au niveau de la chaussée ; cette pierre est aujourd'hui déposée dans la cour d'une ferme voisine. La partie nord du rez-de-chaussée était occupée par une remise-étable installée sur la voûte du cellier. D'abord accessible par une porte piétonne ouverte dans le pignon ouest, elle fut ultérieurement complétée par une large porte charretière.

La partie sud de l'étage était réservée au logis, accessible par un escalier intérieur et éclairé par deux fenêtres ouvertes côté ouest. La partie nord de l'étage était occupé par un fenil-séchoir, accessible par une petite baie fenière, également ouverte dans le pignon ouest.

L'ensemble du bâtiment est construit en maçonnerie de moellons calcaires et de galets, avec quelques blocs en brèche calcaire. Les chaînes d'angles sont en gros moellons équarris. Les élévations portent un enduit à pierres vues, avec parfois des inclusions de petits galets, et quelques parties conservent un enduit rustique. Au premier niveau du pignon nord, les ouvertures possèdent des encadrements en pierre de taille calcaire. Côté sud, le couvrement de la porte et de la fenêtre est en arc segmentaire ; celui de la porte nord est un linteau droit monolithe, mais cette ouverture a été modifiée. Les encadrements des autres ouvertures sont façonnés au mortier de gypse, avec linteau en bois.

Avant les travaux de réfection de 2017, la charpente du toit à longs pans asymétriques était à pannes. Côté sud, la couverture était en tuile creuse, côté nord en tuile plate mécanique. L'avant-toit et la saillie de rive étaient constitués d'un rang de génoise, le passage de celle-ci entre mur gouttereau et pignon étant traité en éventail.

  • Murs
    • calcaire moellon enduit
    • calcaire galet
  • Toits
    tuile creuse, tuile plate mécanique
  • Étages
    étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, 1 étage carré
  • Couvrements
    • voûte en berceau segmentaire
    • voûte en berceau plein-cintre
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant
  • Typologies
    F2a : ferme en maison-bloc composite en hauteur
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents figurés

  • Plans géométriques du terroir d'Antonaves distribués par planches. Dessin plume et encre, par Pierre Paul Rivet, géomètre, 1775. Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap : 3 E 165.

    Plan 1.
  • Plan cadastral de la commune d'Antonaves. / Dessin à l'encre sur papier par Guiramand, géomètre du cadastre, 1824. Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap : 3 P 135.

Date d'enquête 2017 ; Date(s) de rédaction 2018
(c) Parc naturel régional des Baronnies Provençales
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général