DESCRIPTION

Situation

Cette demeure est située au nord-est du village du Villaret, à l'extrémité d'un groupe de constructions formé de six unités d'habitation et dont elle est mitoyenne par le pignon est. Sur le cadastre de 1837, elle ne faisait qu'un avec la parcelle 347, ce qui explique sans doute les servitudes d'accès. La façade en mur-gouttereau regarde le sud.

Matériaux

Murs : moellons de pierres locales liés à la chaux et crépis à la chaux. La partie de la façade correspondant au logis est peinte en blanc. Les pignons ne sont pas maçonnés, mais simplement fermés par une cloison en planches destinée à assurer la ventilation de la grange.

Le plafond du premier étage est formé d'un lattis de bois, plâtré, cloué sur des madriers entre lesquels a été coulé un torchis de paille et de chaux.

Structure

La maison a un aspect un peu particulier car l'écurie est entièrement enterré dans le sol, si bien que l'accès au logis se fait de plain-pied.

L'écurie a un voûtement irrégulier, d'arêtes dans la moitié méridionale, en berceau au nord. Le logis est formé de trois pièces plafonnées : une cuisine et deux chambres dont l'une comporte une cheminée (a). Au nord de la cuisine se trouve une cave voûtée en berceau.

La grange, qui occupe le deuxième étage et le comble, est divisée en niveaux intermédiaires, les plans, par des planches simplement posées sur les entraits.

Élévations

On descend à l'écurie par un plan incliné actuellement aménagé en escalier. On monte à la grange par un escalier en pierre, perpendiculaire à la façade et construit contre le mur de la maison mitoyenne. Il aboutit à un balcon supporté par les arcades qui abritent les baies du logis. Ce balcon commande l'entrée d'une pièce située au deuxième étage de la maison mitoyenne, de même que l'arc ménagé sous l'escalier de la grange permet l'accès à une porte située à l'étage en dessous.

La porte charretière de la grange se trouve à l'arrière de la maison. On y accède par un plan incliné. Les baies du logis ont été transformées, mais la porte et la fenêtre de la cuisine ont conservé le piédroit commun caractéristique du village.

Couverture

Le toit à deux pans est couvert de tôle ondulée. Il déborde largement sur le mur sud de manière à protéger les balcons. L'avancée de toit est masquée par des planches.

La charpente comprend deux fermes formées de deux arbalétriers unis par un poinçon, d'un entrait et d'un faux-entrait.

Distribution

L'écurie comporte une cheminée (a), car pendant une partie de l'hiver on cohabitait avec les animaux. La propriétaire actuelle, qui a vécu dans cette maison pendant sa jeunesse, se rappelle qu'on descendait les lits à l'écurie à partir de Noël. A côté de la cheminée se trouve une niche (b) dans laquelle on pétrissait les boulets de pétri, fait d'un mélange de poussière d'anthracite, d'argile et d'eau qui servaient de combustible pour le poêle.

Cette partie de l'écurie où se tenait la famille l'hiver est à peine éclairée par une petite fenêtre à moitié enterrée dans le sol.