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  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Orcières
  • Commune Saint-Jean-Saint-Nicolas
  • Lieu-dit Chabottonnes
  • Adresse 1ère ferme
  • Cadastre 1955 185
  • Dénominations
    ferme
  • Destinations
    remise
  • Parties constituantes non étudiées
    étable, grange, fenil, cour, jardin potager, resserre

HISTORIQUE

L'édifice est indiqué sur le cadastre napoléonien (1809 ou 1835 ?). Il pourrait dater du XVIIIe siècle et a peut-être échappé à l'incendie de 1767. Sur le cadastre napoléonien il est mitoyen au sud d'une construction aujourd'hui détruite (actuelle parcelle 186).

DESCRIPTION

Situation

La maison étudiée est située dans le hameau de Chabottonnes. Elle est mitoyenne d'une autre habitation : une pierre qui dépasse du mur marque la limite des deux propriétés.

La façade principale est bordée d'un "pavé" d'un mètre de large environ. Le chemin qui passe devant la maison la sépare d'un jardin potager clos de barrières de bois. Il n'y a donc pas de cour fermée, alors que c'est la règle dans l'ensemble du hameau.

La maison n'est plus habitée depuis le début du siècle, et sert aujourd'hui de remise, les propriétaires ayant préféré se faire construire une villa moderne à l'extérieur du village.

Matériaux

Les murs sont en moellons de pierre. Ils sont extérieurement crépis à la chaux et intérieurement plâtrés.

La cloison de la chambre est en maçonnerie et non en pan-de-bois.

Le pignon sud est couvert de chaume et de bardeaux.

Le sol de la cuisine est en terre battue sauf l'espace situé devant la porte qui est pavé.

Le seuil est une grosse pierre, fendue en deux (pour permettre l'écoulement de l'eau).

Le plafond de la cuisine est formé de madriers entre lesquels on a coulé des pierres et de la chaux.

Plafond de la cuisine. Détail.Plafond de la cuisine. Détail. Pignon sud-est : la porte de la grange.Pignon sud-est : la porte de la grange.

Structure, distribution et circulation intérieure

La maison comporte un rez-de~chaussée en soubassement et un étage. On trouve au rez-de-chaussée la cuisine et l'écurie toutes deux couvertes d'un plafond à poutres apparentes. Il existe une porte de communication entre la cuisine et l'écurie ce qui est exceptionnel : la porte, lorsqu'elle existe, est en général bouchée. Les deux pièces sont en contrebas de 50 cm par rapport au chemin qui passe devant la maison.

L'étage est occupé par une chambre qui communique avec la cuisine, au rez-de-chaussée, par un escalier intérieur en bois. La chambre communique également avec la grange qui occupe le reste de l'étage et les combles.

L'aération de la grange est assurée par le pignon sud qui n'est pas maçonné. La partie supérieure est masquée par des fagots mis à sécher verticalement, le reste par du chaume.

Le sol de la grange est recouvert d'une épaisse couche d'argile afin d'isoler le foin des vapeurs de l'écurie.

Élévation

La cuisine n'est éclairée que par une seule fenêtre encadrée de pierres. Il en existait une autre aujourd'hui bouchée.

Les portes de la cuisine et de l'écurie et la fenêtre de celle-ci sont surmontées d'un arc en moellons bloqués au mortier.

Le tour de la fenêtre de la chambre est en bois recouvert d'un crépi, de façon à imiter un encadrement en pierre taillée. (La différence de facture entre les fenêtres du rez-de-chaussée et celle de l'étage laisse d'ailleurs penser que la chambre a été construite par la suite).

La porte de l'écurie est surmontée, au niveau de la grange, par une porte aujourd'hui bouchée par des tôles et donnant sur le vide, par laquelle on jetait le foin. On accède à la grange par le pignon sud par un escalier extérieur en pierre.

Couverture

Le toit à deux longs pans est couvert de tôle et de chaume.

Le toit de chaume : détail pris de l'intérieur de la grange. Noter que l'entrait est maçonné dans le mur et non pincé entre deux pannes.Le toit de chaume : détail pris de l'intérieur de la grange. Noter que l'entrait est maçonné dans le mur et non pincé entre deux pannes.

La charpente comprend cinq fermes formées de deux arbalétriers croisés sans poinçon sous la poutre faîtière, d'un entrait et d'un faux-entrait.

CONCLUSIONS

Cette maison paraît particulièrement rudimentaire par comparaison avec celles du hameau et de l'ensemble de la vallée du Drac. Le sol en terre battue de la cuisine est exceptionnel. Dans le Champsaur on trouve généralement un parquet de mélèze. La chambre à coucher à l'étage semble avoir été prise au XIXe siècle sur le volume de la grange.

Maison antérieure à l'incendie de 1767 ? Reste de couverture en chaume visible sous la tôle ondulée.

Pignon en bois

  • Murs
    • pierre
    • granite
    • grès
    • calcaire
    • schiste
    • bois
    • enduit partiel
    • appareil mixte
    • moellon sans chaîne en pierre de taille
  • Toits
    métal en couverture, chaume
  • Étages
    étage de soubassement, en rez-de-chaussée
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Escaliers
    • escalier intérieur : escalier droit
  • Typologies
    maison bloc type IA1 : entrée distincte pour les hommes et les animaux ; cuisine au rez-de-chaussée ; la resserre et l'étable sont plafonnées ; pignon en chaume
  • Statut de la propriété
    propriété privée
Date d'enquête 1979 ; Date(s) de rédaction 1987
Dossiers de synthèse