Dossier d’œuvre architecture IA05001389 | Réalisé par
  • inventaire topographique, Inventaire du parc naturel régional des Baronnies provençales
ferme du Brusq, puis maison forestière
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Parc naturel régional des Baronnies Provençales
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Parc naturel régional des Baronnies Provençales - Laragne-Montéglin
  • Commune Val Buëch-Méouge
  • Lieu-dit le Brusq
  • Cadastre 1824 C1 458  ; 1984 G1 02  ; 2016 034G 02
  • Précisions anciennement commune de Châteauneuf-de-Chabre
  • Dénominations
    ferme, maison
  • Genre
    de forestier
  • Appellations
    ferme du Brusq
  • Parties constituantes non étudiées
    étable, resserre, remise agricole, fenil, séchoir, fontaine, lavoir, cour, aire à battre

L'origine de cette ferme ne paraît pas antérieure à la seconde moitié du 18e siècle. La lecture de la maçonnerie montre que la partie la plus ancienne correspond à la partie centrale. La partie ouest a été accolée ultérieurement, sans doute à la fin du 18e siècle ou au début du 19e siècle.

Sur le plan cadastral de 1824, la ferme possède un plan de masse assez similaire à l'actuel, à l'exception du hangar accolé au nord, qui n'existe pas. Par ailleurs, on note deux petites excroissances côté sud, l'une correspondant à la logette de la terrasse, et l'autre à un édicule aujourd'hui disparu. Sur ce plan, cette ferme est nommée « Domaine de Mr Œuf de Mison », et sur le tableau d'assemblage du cadastre, on note l'appellation « Maison Œuf pigeonnier Brusq », laissant supposer l'existence d'un pigeonnier.

L'état des sections cadastrales mentionne alors cette parcelle comme « maison, sol et cour », appartenant à « Œuf Joseph du Mison », lequel possède de nombreux terrains situés à proximité, ainsi que sur l'ensemble du territoire communal. A l'époque de ce cadastre, le hameau du Brusq comprend une quinzaine de bâtiments. La matrice cadastrale précise que Œuf Joseph était « docteur à Mison », puis « médecin à Gap ». La ferme est cédée à la famille Mathieu, du Brusq, en 1845-1846. A cette époque elle est nommée « Les Cérises ».

Pendant la seconde moitié des années 1860, la ferme fait l'objet d'importants travaux, notamment l'agrandissement vers le sud de la partie occidentale. Une pierre de l'escalier extérieur porte la date gravée de « 1868 ». Le hangar paraît également avoir été accolé à cette même période.

On remarque une date gravée dans un scellement : « 19-8-[19]21 ». La ferme du Brusq devient maison forestière au moment du rachat de la quasi-totalité du territoire de Pomet par les Eaux et Forêts, dans les années 1930. Le percement des fenêtres possédant des encadrements en brique date probablement de cette période.

L'ensemble a été reprit au cours du dernier quart du 20e siècle, notamment le pignon oriental et la toiture.

  • Période(s)
    • Principale : 2e moitié 18e siècle, limite 18e siècle 19e siècle, 3e quart 19e siècle
    • Secondaire : 2e quart 20e siècle
  • Dates
    • 1868, porte la date

Cette ferme est située à approximativement 1,5 kilomètre à l'ouest de Pomet, à une altitude d'environ 800 mètres. C'est le seul bâtiment du quartier du Brusq à ne pas être ruiné.

Elle est adossée perpendiculairement au sens de la pente, et elle comporte un étage de soubassement, un rez-de-chaussée surélevé et un étage de comble.

La partie centrale de l'étage de soubassement est occupée par une grande étable, est accessible par une large porte piétonne ouverte dans le mur sud. Elle est couverte par une voûte d'arêtes à quatre travées, reposant sur trois piliers centraux et deux piliers à demi-engagés dans les murs. Un petit manteau de cheminée est adossé au mur oriental, couvrant une petite niche en berceau.

La partie orientale de l'étage de soubassement est occupée par deux petites pièces voûtées en enfilade, à usage de resserre. La première est couverte par une voûte en berceau segmentaire, et une auge maçonnée occupe l'angle sud-est. Celle du fond est couverte par une voûte d'arêtes simple.

La partie occidentale de l'étage de soubassement est occupée par une grande-remise étable, accessible par une porte charretière ouverte dans le mur sud, et communiquant avec l'étable centrale par une porte intérieure. Elle est couverte par une voûte en berceau segmentaire. L'extrémité nord de cette pièce accueille un couloir, séparé par un mur maçonné, distribuant un escalier tournant qui donnait accès au rez-de-chaussée surélevé.

La partie nord-ouest du rez-de-chaussée est occupée par une remise accessible par un porte charretière côté nord et une porte piétonne côté est. La partie nord-est du rez-de-chaussée est occupée par une autre remise, adossée à la façade nord et fermée par un mur côté nord. Le sol est caladé. Le reste du rez-de-chaussée est réservé au logis. Il est accessible par une porte ouverte côté sud, desservie par un escalier extérieur en L, et par deux autres portes côté nord.

L'étage de comble est destiné au fenil-séchoir, il est accessible par une baie fenière ouverte côté nord.

L'ensemble du bâtiment est construit en maçonnerie de moellons calcaires, avec des chaînes d'angles en pierre de taille. Les élévations conservent un enduit rustique, avec un soubassement à la tyrolienne, et un décor peint de cadre de façade.

Sur l'élévation sud, l'escalier de distribution extérieur est maçonné en L, avec des marches en pierre de taille. Une logette voûtée est installée sous le rampant, elle accueille un poulailler. Une terrasse sur logette lui fait face, en symétrie. L'ensemble est couvert par le débord du toit, reposant à l'origine sur deux piliers maçonnés.

Au premier niveau de l'élévation sud, la porte de l'étable centrale possède un encadrement en pierre de taille, en arc segmentaire. D'autres portes, dont celles du logis, et des fenêtres possèdent un encadrement en pierre de taille calcaire, avec un linteau droit monolithe, parfois monoxyle. Les encadrements des autres ouvertures sont façonnés au mortier, ou en brique, avec un linteau droit monoxyle, éventuellement refait en béton.

Les fenêtres sont équipées de contrevents à cadre.

Le toit est à longs pans asymétriques, et la couverture est en plaques ondulées de fibro-ciment.

Une fontaine-lavoir, abandonnée, se trouve à une vingtaine de mètres au sud-est.

Un verger de pommiers et de poiriers est planté autour de la ferme.

  • Murs
    • calcaire moellon enduit
  • Toits
    ciment amiante en couverture
  • Étages
    étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, étage de comble
  • Couvrements
    • voûte en berceau segmentaire
    • voûte d'arêtes
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Escaliers
    • escalier de distribution extérieur : escalier en équerre en maçonnerie
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant
  • Typologies
    F3a2 : ferme à maison-bloc en hauteur, à bâtiments accolés et/ou disjoints
  • Statut de la propriété
    propriété d'un établissement public de l'Etat, Propriété de l'ONF

Documents d'archives

  • État de section du cadastre de la commune de Pomet, 1825. Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap, 3 P 1065.

    Section C.
  • Matrice cadastrale de la commune de Pomet, 1824-1911. Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap : 3 P 1066.

    Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap : 3 P 1066

Documents figurés

  • Plan cadastral de la commune de Pomet. / Dessin à l'encre sur papier par Allec ainé, géomètre du cadastre, 1824. Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap : 3 P 1064.

    Section C1.
Date d'enquête 2016 ; Date(s) de rédaction 2016
(c) Parc naturel régional des Baronnies Provençales
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général