Dossier d’œuvre architecture IA05001435 | Réalisé par
  • inventaire topographique, Inventaire du parc naturel régional des Baronnies provençales
ferme de la Grange
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Parc naturel régional des Baronnies Provençales
  • (c) Inventaire général, Région Provence-Alpes-Côte d'Azur

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Parc naturel régional des Baronnies Provençales - Laragne-Montéglin
  • Commune Val Buëch-Méouge
  • Lieu-dit les Chabanons
  • Adresse
  • Cadastre 1823 I2 342  ; 1984 I2 266, 272  ; 2018 000I 266, 272
  • Précisions anciennement commune de Ribiers
  • Dénominations
    ferme
  • Appellations
    ferme de la Grange
  • Parties constituantes non étudiées
    étable, resserre, cellier, cuvage, remise agricole, fenil, séchoir, pigeonnier, cour, aire à battre, réservoir, fontaine, lavoir

Commentaire historique

Cette ferme est isolée à 200 mètres au sud du hameau des Chabanons qui est à environ 4 kilomètres au sud-est du bourg de Ribiers, à une altitude approximative de 525 mètres. Elle est composée d'un bâtiment principal, de deux dépendances agricoles disjointes, d'un hangar et d'une fontaine.

La lecture des élévations montre que la ferme est composée de plusieurs bâtiments accolés.

Dans la partie centrale, qui semble la plus ancienne avec une origine remontant au début de la seconde moitié du 17e siècle, l'étable n'est pas couverte par une voûte mais par un plancher sur solives. La datation de cette partie est donnée par divers encadrements datés : porte du logis sur le pignon sud avec la date 1651, porte murée sur l'élévation ouest avec la date 1664, porte d'étable sur l'élévation orientale avec la date 166? qui marque d'ailleurs une ancienne chaîne d'angle. En revanche sur cette même élévation l'encadrement de la porte du cellier, en arc plein-cintre, est un remploi ainsi que le jour chanfreiné qui l'accompagne.

Pignon sud, deuxième niveau. Porte du logis, avec encadrement chanfreiné et date gravée (1651).Pignon sud, deuxième niveau. Porte du logis, avec encadrement chanfreiné et date gravée (1651). Elévation ouest, premier niveau. Porte du logis, avec encadrement chanfreiné et date gravée (1664), initiales (BR) et croix latine.Elévation ouest, premier niveau. Porte du logis, avec encadrement chanfreiné et date gravée (1664), initiales (BR) et croix latine. Elévation est, premier niveau. Porte de l'étable - avec piédroit commun à la chaîne d'angle - et date gravée (16 ??).Elévation est, premier niveau. Porte de l'étable - avec piédroit commun à la chaîne d'angle - et date gravée (16 ??). Elévation est, premier niveau. Porte de l'étable, avec encadrement dont le piédroit forme la base de la chaîne d'angle, et date gravée (16??).Elévation est, premier niveau. Porte de l'étable, avec encadrement dont le piédroit forme la base de la chaîne d'angle, et date gravée (16??). Elévation est, premier niveau. Porte du cellier, en arc plein-cintre.Elévation est, premier niveau. Porte du cellier, en arc plein-cintre.

Sur le cadastre de 1823, la ferme est mentionnée comme une « maison et cour » de 290 m² au sol (parcelle I2 342), accompagnée d'une aire à battre de 420 m² (parcelle I2 344). Elle appartient à MOULLET Jacques, dit du Plan, qui possède également un domaine agricole d'un peu plus de 22 hectares à proximité ou plus éloigné de la ferme.

Ce domaine était constitué à plus de 70 % par des terres labourables (plus de15,5 ha), 20,5 % de bois taillis (4,5 ha), 3,5 % de friches (7 360 m²), 3 % de vigne (une seule parcelle de 6 680 m²) et 2,5 % de prés (5 820 m²).

Plan de masse et de situation d'après le plan cadastral de 1823, section I2. Echelle d'origine 1/2500e.Plan de masse et de situation d'après le plan cadastral de 1823, section I2. Echelle d'origine 1/2500e. Extrait de la carte IGN au 1/25 000e, montrant l'étendue du domaine agricole d'après le cadastre de 1823.Extrait de la carte IGN au 1/25 000e, montrant l'étendue du domaine agricole d'après le cadastre de 1823.

Sur ce cadastre, le bâtiment principal possède un plan de masse similaire à l'actuel. Mais à cette époque, les dépendances disjointes n'existaient pas.

La dépendance occidentale a été ajoutée au cours du 19e siècle. La fontaine a été reconstruite en 1880, comme l'indique sa date gravée. La dépendance sud porte la date de sa construction, en 1926, et il est possible que la terrasse ait été ajoutée devant l'élévation orientale du bâtiment principal à cette même époque. Enfin, la grande remise à piliers en béton, accolée au nord, date du troisième quart du 20e siècle.

D'après la mémoire orale, l'élevage des graines de vers à soie en cocons a perduré jusque vers 1914, avec une production d'environ 400 kg, dont la vente permettait de payer un an de salaire à un berger. Cette ferme disposait aussi d'un four à pain et sa cuve à vin a été supprimée en 1931.

Description architecturale

Vue d'ensemble prise du sud-est.Vue d'ensemble prise du sud-est. Vue d'ensemble prise du sud-ouest.Vue d'ensemble prise du sud-ouest.

Bâtiment principal

Le bâtiment principal, adossé perpendiculairement au sens de la pente, comporte un étage de soubassement, un rez-de-chaussée surélevé, un étage carré et un étage de comble.

L'étage de soubassement accueille deux étables, l'une couverte par une voûte en berceau segmentaire et l'autre par un plancher sur solive ; des trappes d'abat-foin sont aménagées au-dessus des mangeoires. Il abrite également un cellier servant aussi de resserre alimentaire, couvert par une voûte en plein-cintre, où se trouvait anciennement une cuve vinaire. Un escalier intérieur permet la communication entre les étables et le fenil et un autre entre le cellier et le logis.

Etage de soubassement, étable. Vue de volume prise de l'est.Etage de soubassement, étable. Vue de volume prise de l'est.

La partie nord du rez-de-chaussée surélevé abrite une remise-fenil. La partie sud est réservée au logis, avec une cuisine, une chambre et un escalier desservant les étages. Celui-ci, tournant, possède des marches et contre-marches en mortier, avec nez-de-marches en bois. Dans la cuisine, le sol est en carreaux de ciment, et les murs et le plafond sont enduits. Une cheminée est adossée au mur, avec un manteau mouluré sur corbeaux galbés, l'ensemble façonné au mortier de gypse. Elle est flanquée d'un placard mural à demi-engagé dans le mur ; une petite niche est installée entre les deux. Un autre placard installé dans un angle accueille la pile d'évier. Dans la chambre, le sol est également en carreaux de ciment, les murs et le plafond sont enduits. Une cheminée est engagée dans le mur, avec un petit manteau mouluré surmonté d'un panneau en gypserie simplement orné d'une frise de gouttes. Cette cheminée est flanquée d'un placard-niche avec des menuiseries moulurées et décorées.

Rez-de-chaussée surélevé, cuisine. Mur sud : pile d'évier, placard mural et cheminée.Rez-de-chaussée surélevé, cuisine. Mur sud : pile d'évier, placard mural et cheminée. Rez-de-chaussée surélevé, cuisine. Mur sud : placard mural, niche du potager et cheminée.Rez-de-chaussée surélevé, cuisine. Mur sud : placard mural, niche du potager et cheminée. Rez-de-chaussée surélevé, cuisine. Sol en carreaux de ciment.Rez-de-chaussée surélevé, cuisine. Sol en carreaux de ciment. Rez-de-chaussée surélevé, chambre. Sol en carreaux de ciment.Rez-de-chaussée surélevé, chambre. Sol en carreaux de ciment.

La partie nord de l'étage carré est réservée au fenil. La partie sud accueille les chambres desservies par l'escalier intérieur.

Rez-de-chaussée surélevé, cuisine. Mur nord, placard mural du fromager et montée de l'escalier.Rez-de-chaussée surélevé, cuisine. Mur nord, placard mural du fromager et montée de l'escalier.

L'étage de comble est occupé par des greniers et séchoirs, sauf l'angle sud-ouest qui accueille un pigeonnier, avec des boulins demi-circulaires façonnés au mortier de gypse.

L'ensemble du bâtiment est construit en maçonnerie de moellons calcaires et galets, avec des chaînes d'angles en gros moellons équarris. Les élévations portent un enduit récent. Une terrasse a été ajoutée devant l'élévation orientale, elle est soutenue par des voûtains en briques sur poutrelles métalliques.

Au premier niveau de cette élévation orientale, une porte d'étable possède un encadrement en pierre de taille en arc plein-cintre, accompagné d'un jour chanfreiné. Une autre porte d'étable possède un encadrement du même matériau, mais possédant un linteau droit monolithe sur lequel est gravée la date 166? ; un des piédroit de cet encadrement servait en même temps de départ pour la chaîne d'angle. Au deuxième niveau du pignon sud, l'encadrement de la porte du logis est également en pierre de taille avec un linteau droit monolithe, mais il est chanfreiné et porte la date gravée 1651. Au premier niveau de l'élévation ouest, une porte murée possède aussi un encadrement en pierre de taille chanfreiné avec linteau droit, sur lequel est gravée la date 1664 accompagnée des initiales B R et d'une croix latine.

Pignon sud, deuxième niveau. Porte du logis, avec encadrement chanfreiné et date gravée (1651).Pignon sud, deuxième niveau. Porte du logis, avec encadrement chanfreiné et date gravée (1651). Elévation ouest, premier niveau. Porte du logis, avec encadrement chanfreiné et date gravée (1664), initiales (BR) et croix latine.Elévation ouest, premier niveau. Porte du logis, avec encadrement chanfreiné et date gravée (1664), initiales (BR) et croix latine.

Le toit à un pan et à longs pans est couvert en tuile creuse supportée par des plaques ondulées de fibro-ciment. L'avant-toit est constitué d'un ou deux rangs de génoise, la saillie de rive n'en possédant qu'un seul ; le passage des chaînes d'angles est traité en éventail et ces génoises sont peintes en blanc.

Dépendances

Une remise agricole est disjointe à l'ouest de la ferme, de l'autre côté de l'aire à battre. Elle est couverte par un toit à un pan en tuile creuse.

Une grande remise est adossée au nord de la terrasse de la ferme. Construite avec des piliers en béton armé et des soubassements en béton banché, elle est couverte par un toit à un pan en plaques ondulées de fibro-ciment.

Une autre dépendance servant de garage automobile se trouve au sud, de l'autre côté du chemin. Ses ouvertures possèdent des encadrements en brique pleine, avec linteau en poutrelle métallique ou plate-bande de brique. Sur son pignon, un cartouche façonné au mortier porte la date gravée 1926 accompagnée des initiales B J, L M et M P. Elle est couverte par un toit à longs pans en tuile plate mécanique.

Bâtiment de la remise. Pignon ouest.Bâtiment de la remise. Pignon ouest. Bâtiment de la remise. Pignon ouest, date gravée (1926) et initiales (BJ, LM, MP).Bâtiment de la remise. Pignon ouest, date gravée (1926) et initiales (BJ, LM, MP).

Une petite fontaine se trouve en contrebas de ce dernier bâtiment. Intégrée dans un petit mur de soutènement en pierre sèche, elle se compose d'un bassin monolithe en pierre de taille calcaire et d'une borne du même matériau avec un couvrement pyramidal monolithe qui porte un cartouche comprenant la date gravée 1880. Cette borne conserve un de ses deux canons, qui est en fonte moulée avec un décor de tête de dauphin.

Fontaine. Vue d'ensemble.Fontaine. Vue d'ensemble. Fontaine. Buffet en pyramide, avec date gravée (1880).Fontaine. Buffet en pyramide, avec date gravée (1880).

Le chemin situé entre cette ferme et le hameau des Chabanons est bordé d'une allée de mûriers et tilleuls. D'autres mûriers sont plantés autour de la ferme, dont un très gros à l'angle sud-ouest, ainsi que des tilleuls, ces derniers bordant l'aire à battre.

Allée de mûriers.Allée de mûriers.

L'origine de cette ferme, qui remonte au 17e siècle, se trouve dans la partie centrale du bâtiment principal où l'on observe plusieurs dates portées des années 1650-1660 (1651, 1664, 166?). On note d'ailleurs que dans cette partie l'étable conserve un couvrement avec un plancher sur solives, alors que dans les parties plus récentes, il s'agit de couvrements voûtés.

D'après le plan cadastral de 1823, l'emprise au sol du bâtiment principal est similaire à l'actuel, ce qui signifie que les agrandissement postérieurs au 17e siècle existaient déjà à cette époque. Ils remontent au 18e siècle et/ou au début du 19e siècle. Toutefois, aucune dépendance disjointe n'existe en 1823.

La dépendance ouest a été ajoutée au cours du 19e siècle. La fontaine a été reconstruite en 1880, comme l'indique sa date gravée. La dépendance sud porte la date de sa construction, en 1926, et il est possible que la terrasse ait été ajoutée devant l'élévation orientale du bâtiment principal à cette même époque. Enfin, la grande remise accolé au nord date du troisième quart du 20e siècle.

  • Période(s)
    • Principale : 2e moitié 17e siècle
    • Principale : 18e siècle
    • Principale : 19e siècle
    • Principale : 2e quart 20e siècle
    • Principale : 3e quart 20e siècle
  • Dates
    • 1651, porte la date
    • 1664, porte la date
    • 1880, porte la date
    • 1926, porte la date

La ferme est composée d'un bâtiment principal, de deux dépendances agricoles disjointes, d'un hangar et d'une fontaine.

Le bâtiment principal comporte un étage de soubassement, un rez-de-chaussée surélevé, un étage carré et un étage de comble.

L'étage de soubassement accueille deux étables, l'une couverte par une voûte en berceau segmentaire et l'autre par un plancher sur solive. Il abrite également un cellier pouvant servir de resserre alimentaire, couvert par une voûte en plein-cintre.

Au rez-de-chaussée, la partie nord abrite une remise-fenil. La partie sud est réservée au logis, avec une cuisine, une chambre et un escalier tournant en maçonnerie desservant les étages. Deux autres escaliers permettent la communication entre les étables et le fenil et entre le cellier et le logis.

A l'étage carré, la partie nord est réservée au fenil et la partie sud accueille les chambres desservies par l'escalier intérieur.

L'étage de comble est occupé par des greniers et séchoirs, l'angle sud-ouest accueille un pigeonnier.

L'ensemble du bâtiment est construit en maçonnerie de moellons calcaires et galets, avec des chaînes d'angles en gros moellons équarris. Les élévations portent un enduit récent. Le toit à un pan et à longs pans est couvert en tuile creuse supportée par des plaques ondulées de fibro-ciment.

Une remise agricole est disjointe à l'ouest, de l'autre côté de l'aire à battre. Elle est couverte par un toit à un pan en tuile creuse.

Un grande remise est adossés au nord de la terrasse. Construite avec des piliers en béton armé et des soubassements en béton banché, elle est couverte par un toit à un pan en plaques ondulées de fibro-ciment.

Une autre dépendance servant de garage automobile se trouve au sud, de l'autre côté du chemin. Ses ouvertures possèdent des encadrements en brique pleine, avec linteau en poutrelle métallique ou plate-bande de brique. Elle est couverte par un toit à longs pans en tuile plate mécanique.

La fontaine, en pierre de taille calcaire, se trouve en contrebas de ce dernier bâtiment.

  • Murs
    • calcaire moellon enduit
    • calcaire galet
  • Toits
    tuile creuse, tuile plate mécanique, ciment amiante en couverture
  • Étages
    étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, 1 étage carré, étage de comble
  • Couvrements
    • voûte d'arêtes
    • voûte en berceau plein-cintre
    • voûte en berceau segmentaire
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • toit à un pan
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant en maçonnerie
  • Typologies
    F3a2 : ferme à maison-bloc en hauteur, à bâtiments accolés et/ou disjoints
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents figurés

  • Plan cadastral de la commune de Ribiers. / Dessin, encre et lavis par Martel et Martin, géomètres, 1823. Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap : 3 P 1167 à 3 P 1168.

    Section I2, parcelle 342.
Date d'enquête 2018 ; Date(s) de rédaction 2018
(c) Parc naturel régional des Baronnies Provençales
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général