Les trois pièces proviennent des anciens Pays-Bas ; elles forment un ensemble grâce à leur thème iconographique et à leur réalisation technique, même si leur style et leur datation diffèrent légèrement. Les broderies ont été réalisées à partir de cartons copiant des gravures ou mettant en scène des éléments issus de plusieurs gravures, comme dans la Crucifixion ; celle-ci est composée d'emprunts à trois gravures du maître IAM de Zwolle, deux Calvaires et une Déploration du Christ, datant des alentours de 1480. Le style des deux autres scènes de la croix de chasuble rappelle également celui d'artistes flamands, Hugo van der Goes et le Maître de Sainte-Gudule. La croix de chasuble pourrait dater des années 1490. Les sources iconographiques des bandes de chape ne sont pas connues mais leur facture permet de penser qu'elles ont été brodées à Utrecht, dans le premier quart du 16e siècle, vers 1510, peut-être dans l'atelier de Jacob van Malborch. Ces orfrois ont probablement été offerts à l'église de Saint-Jean-Cap-Ferrat par la duchesse Mathilde d'Arenberg dans les années 1950. Ils ont été publiés dans la Revue de l'Art en 2003.