Dossier d’œuvre objet IM84001189 | Réalisé par
  • inventaire topographique
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Cavaillon
  • Commune Cavaillon
  • Adresse place Voltaire
  • Dénominations
    stalle, lambris de revêtement
  • Parties constituantes étudiées

DESCRIPTION

Analyse de l'ensemble

Composition et localisation : de chaque côté du chœur, sous les tribu­nes d4orgue, huit stalles basses, huit stalles hautes et un lambris à onze panneaux dont deux en retour sur les piliers.

Analyse des stalles

Dénomination : stalles

Structure et formes : huit stalles basses et huit stalles hautes, identiques, placées sur un emmarchement. Sièges mobiles ; pieds-montants ; joues et dossiers pleins. Élévation des joues galbées ; accotoirs du siège de l4évêque surmontés de volutes ; aux extrémités des stalles basses, deux panneaux pleins rectangulaires surmontés de volutes affron­tées.

Matériaux et techniques : noyer, sculpté dans la masse en bas-relief, verni. Tous assemblages chevillés ; panneaux de dossier, joues monoxy­les ; traverse supérieure de dossier et accotoirs assemblés à barbe dépassante.

Iconographie et décor : sur les panneaux des extrémités ouest des stalle: basses : une arcade en plein cintre, à caissons, avec deux petites sphè­res partiellement évidées dans les écoinçons, identique à celles des lambris . Au-dessus de ces panneaux : deux volutes affrontées retenues par une barrette.

Au milieu des joues, une volute délimite un cercle contenant une fleur, différente sur chaque stalle ; supports d'accotoirs en balustres droits cannelés ; accotoirs moulurés. Sur les accotoirs du siège de l'évêque : une volute reposant sur un mascaron.

Dimensions : Stalles basses : H. max. 122 cm, La. totale . 570 cm, Pr. max. 65 cm.

Stalles hautes : H. 140 cm, La. totale . 555 cm, Pr. max. 52 cm.

Stalle : siège : La. 62 à 68 cm, Pr. 35 cm ; accotoirs . La. 20 cm env., Pr. 48 à 50 cm ; traverse supérieure du dossier : Ep. 11 à 15 cm.

État de conservation : médiocre : fentes, éraflures, panneaux cassés, trous de vers. Le nombre et la disposition des stalles ont été modifiés.

Analyse du lambris

Dénomination : lambris de demi-revêtement.

Structure et formes : de chaque côté, onze panneaux rectangulaires, séparés par des pilastres et coiffés d'une corniche moulurée. Les qua­tre panneaux en retour sur les piliers du chœur sont différents et, à l'exception peut-être du panneau nord n° 11, ont été rétrécis.

Les panneaux contiennent une arcade en plein-cintre, en perspective fuyante, sauf le panneau nord n°11.

Matériaux et techniques : noyer, sculpté dans la masse en bas-relief, en réserve, guilloché, estampé, doré à la feuille.

Assemblages chevil­lés. Éléments rapportés : bases et chapiteaux (?). Panneaux monoxyles.

Iconographie et décor : pilastres cannelés à chapiteaux corinthiens ; arcades à intrados à caissons ; écoinçons guillochis osier, ornés de deux petites sphères évidées. Quelques arcades du mur nord portent des petits motifs en triangle ou losange, avec des rinceaux, estampés . Le panneau 11 du côté nord n'a pas d'arcade en plein cintre mais sa moitié supérieure porte un bas-relief ajouré : une sorte de cartouche à feuillages, surmonté de pinacles, entoure un visage féminin coiffé d'un diadème, entre des drapeaux .

Dimensions : H. 150 cm env. ; La. totale 750 cm env.

Panneaux : H. 133 cm, La. 50 cm.

État de conservation : médiocre : dorure usée, bois fendu ; dégradation dues à des infiltrations d'eau sur le mur sud. La disposition des stal­les ayant été modifiée, les panneaux d'extrémité ont été rétrécis.

Inscriptions, marques : date 1585 gravée dans un petit cartouche rectan­gulaire sur le panneau 11 du mur nord . Nombreux graffiti anciens.

Analyse des tableaux

Dénomination : tableaux

Appellation : série.

Description matérielle : panneaux de bois, de forme rectangulaire verti­cale à bord supérieur cintré (H. 118 cm, La. 30 cm env.). Peinture à l'huile.

Inscriptions, marques : sur le panneau 2 du mur sud ; armoiries : de gueules à une étoile à huit rais d'or, chargée d'une aigle bicéphale de sable. Armes de l'évêque Jean-Baptiste de Sade, commanditaire de la dorure et de la peinture des lambris, répétées sur le panneau 2 du mur nord , mutilées par l'ouverture de la porte.

État de conservation : peintures assombries ; panneaux du mur sud déla­vés. Quelques repeints (draperies du mur nord).

Description iconographique et formelle : Chaque panneau est divisé en trois registres superposés, séparés par une balustrade dans le bas et par la prolongation de l'entablement des arca­des, dans le haut.

Registre inférieur : bouquet d'acanthes blancs et deux rangs de perles ovales rouges.

Registre supérieur : alternativement, une coquille blanche et un bouquet d'acanthes blancs, rouges ou verts.

Registre médian : pour la plupart, des compositions florales sur fond de paysage.

Mur nord : un obélisque sur le panneau 4 ; une colombe sur le panneau 5 ; une urne garnie de fruits et entourée de rameaux fleuris sur le panneau 8 . Le panneau 11 est orné d'une chute de fleurs.

Mur sud, un bouquet de fruits surmontant un bouquet de fleurs, sur le panneau 5 ; deux petits lions dressés au pied d'une urne fleurie sur le panneau 8 ; une coupe de fruits sous une tenture, sur le panneau 9 ; une colombe portant un rosaire rouge sur le panneau 10 ; simple rin­ceau sur le panneau 11.

HISTORIQUE

Les stalles, qui portent la date 1585, furent réalisées de 1584 à 1585 par les maîtres-charpentiers Claude de Vignes, Genet Roy et Claude Souchet (A.D. 84, 3 E 12, n° 1972, f° 242, prix-fait du 28 juin 1584) elles devaient être faites suivant le modèle de celles du couvent de l'Observance en Avignon. A l'origine, il était prévu quatorze stalles hautes et autant de basses de chaque côté du chœur, ainsi que neuf au fond. Or, il n'en reste que huit de chaque côté du chœur ; le projet a-t-il été modifié immédiatement ou au tout début du siècle suivant lorsqu'on installa le grand retable en pierre qui précéda le retable actuel en bois doré ?

Il faut remarquer que la dorure intervient seulement un siècle plus tard, de 1682 à 1685, en même temps que celle de l'orgue et des deux tribunes (A.D. 84, 3 E 33, n° 824, f° 239, prix-fait du 14 décembre 1682). Comme celle du retable du chœur, elle fut réalisée par Jean Gleize et Michel Blanc, qui travaillèrent également sur les lambris et le plafond de la chapelle du Saint-Sacrement.

Ces deux personnages étaient aussi des peintres car le prix-fait de 1682 leur commande les panneaux peints des stalles hautes, ainsi que le décor "à feuillages" du dessous de la tribune d'orgue.

NOTE DE SYNTHÈSE

Ensemble d'une belle qualité. 1

1IV G 38 , 31 aout 1607

Les stalles furent réalisées en 1584 et 1585 par les maîtres charpentiers avignonnais : Claude de Vignes, Gonet Roy et Claude Souchet, suivant le modèle de celles qu'ils venaient de faire pour le couvent de l'Observance de leur ville. Le panneau 11 du lambris porte la date de 1585. Le prix-fait prévoyait quatorze stalles basses et quatorze stalles hautes de chaque côté du choeur et neuf stalles hautes au fond. Des modifications furent apportées par le fustier Jacques Meissonnier dès 1607, les stalles du fond du choeur étant supprimées afin de pouvoir installer le grand retable en pierre de Claude Furet et le décor sculpté qui l'entourait (voir IM84001446). Le siège épiscopal qui était contre la porte de la sacristie fut déplacé contre l'arc d'entrée de l'abside et remplacé par deux sièges de chanoines. La dorure fut posée entre 1682 et 1685, en même temps que celle des deux tribunes et buffets d'orgue. Le prix-fait incluait la décoration picturale des stalles hautes, par les doreurs Jean Gleize et Michel Blanc.

Douze stalles basses et seize stalles hautes sont placées symétriquement de chaque côté du choeur, sur un emmarchement. Les stalles basses sont plus larges que les stalles hautes. Sièges mobiles, pieds-montants, joues à élévation galbée et dossiers pleins. A l'extrémité des prie-Dieu des stalles basses, un panneau plein est surmonté d'un décor rapporté. Tous les assemblages sont chevillés, la traverse supérieure de dossier et les accotoirs sont assemblés à barbe dépassante ; les panneaux de dossier et les joues sont monoxyles. Les supports d'accotoirs sont en forme de balustre droit cannelé, les accotoirs et les miséricordes sont moulurés. Les accotoirs du siège épiscopal sont surmontés par deux volutes. Les lambris sont divisés en onze panneaux de chaque côté du choeur, dont deux en retour sur les piliers. Seul le panneau 11 comporte un décor sculpté en demi relief, découpé dans sa partie inférieure. Les panneaux sont séparés par des pilastres cannelés et rudentés, à chapiteau corinthien et surmontés par une corniche moulurée. Les lambris sont dorés. Certaines arcades sont ornées de motifs poinçonnés (panneaux 6 à 10 du mur nord), tous les écoinçons sont gravés.

  • Catégories
    menuiserie, sculpture
  • Matériaux
    • noyer, décor en bas relief, décor à relief en réserve, décor dans la masse, décor en demi relief, découpé, apprêt gravé, apprêt poinçonné, doré
  • Précision dimensions

    h = 122 ; la = 570 ; pr = 65 ; dimensions totales des stalles basses. Stalles hautes : h = 140, la = 555, pr = 52. Sièges : la = 62 à 68.

  • Iconographies
    • arcade, sphère
    • volute
    • feuille
    • fleur
    • mascaron
    • tête : femme, draperie, feuille, fleur, chute végétale : fruit
  • Précision représentations

    Sur les panneaux des extrémités des prie-Dieu : une arcade en plein cintre, représentée en perspective, avec deux sphères partiellement évidées dans les écoinçons ; au-dessus de ces panneaux : deux volutes affrontées, retenues par une barrette. Les accotoirs sont recouverts d'une longue feuille et surmontés d'une fleur. Ceux du siège épiscopal portent un mascaron en façade. Les panneaux du lambris portent la même arcade que ceux des stalles. Les motifs poinçonnés sont triangulaires ou en losange, avec des rinceaux. Sur le panneau 11, une tête féminine coiffée d'un diadème de plumes, dans une composition surmontée de pinacles, avec feuilles, chute de fruits et draperies.

  • Inscriptions & marques
    • date, gravé, sur l'oeuvre
    • graffiti, gravé, sur l'oeuvre
  • Précision inscriptions

    date 1585, gravée dans un petit cartouche rectangulaire sur le panneau 11 du lambris. Les stalles portent de nombreux graffiti, dont certains du 18e siècle.

  • État de conservation
    • mauvais état
    • réduction
    • manque
  • Précision état de conservation

    Fentes, éraflures, panneaux cassés, trous de vers. Le nombre et la disposition des stalles ont été modifiés, dès le début du 17e siècle. La porte de la sacristie ampute l'un des panneaux du lambris, côté nord. Côté sud, une porte a été découpée dans le lambris et conserve le panneau peint. Trois des quatre panneaux en retour ont été rétrécis. Le siège épiscopal, tout d'abord déplacé, a été enlevé.

  • Statut de la propriété
    propriété publique
  • Intérêt de l'œuvre
    À signaler
  • Protections
    classé au titre immeuble, 1840
  • Référence MH

Documents d'archives

  • Prix-fait des stalles de la cathédrale de Cavaillon. 28 juin 1584. Archives départementales de Vaucluse, Avignon : 3 E 12/1972.

    f° 242, 28 juin 1584
  • Prix-fait de travaux de dorure de la cathédrale de Cavaillon. 14 décembre 1682. Archives départementales de Vaucluse, Avignon : 3 E 33/824.

    f°239, 14 décembre 1682
Date d'enquête 1989 ; Date(s) de rédaction 2001
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Articulation des dossiers
Parties constituantes