Dossier d’œuvre architecture IA84000144 | Réalisé par
Fray François
Fray François

Conservateur du Patrimoine au service régional de l'Inventaire de Provence-Alpes-Côte d'Azur de 1968 à 2004.

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Sauze Elisabeth
Sauze Elisabeth

Conservateur du Patrimoine au service régional de l'Inventaire général de Provence-Alpes-Côte d'Azur de 1969 à 2007.

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  • inventaire topographique
église paroissiale Saint-Florent, Saint-Florentin
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pertuis
  • Commune La Motte-d'Aigues
  • Cadastre 1935 C 181
  • Dénominations
    église paroissiale
  • Vocables
    Saint-Florent, Saint-Florentin

HISTORIQUE

D'une pauvreté extrême, la documentation médiévale concernant La Motte d'Aigues n'a pas permis de dater la construction de cette église. Il est vraisemblable que cet édifice doit son érection aux troubles et aux guerres de la seconde moitié du XIVe siècle, qui auraient incité le prieur et les habitants de la Motte à rapprocher du village le sanctuaire paroissial, auparavant situé à l'église Saint-Jean, à plus d'un kilomètre et demi de l'agglomération. Le procès-verbal de la visite pastorale effectuée en 1341 ne signale en effet à la Motte que l'église Saint-Jean, siège de la paroisse, tandis que la visite de 1343 n'intéresse que la chapelle rurale de Notre-Dame de Curnier 1 : selon toute apparence, l'église Saint-Florentin n'existe pas encore à cette époque. Elle apparait, brusquement, dans le procès-verbal de la visite de 1421, sous le vocable de Saint-Florent de la Motte : les rôles sont dès cet instant renversés, les deux autres églises étant négligées par l'archevêque qui semble consi­dérer celle-ci comme siège principal, sinon unique de la paroisse. L'édifice, probablement récent, est qualifié de "assez propre et décent" et la seule ordonnance le concer­nant prescrit la pose d'une serrure à la porte 2.

Une vingtaine d'années plus tard, des réparations s'étant révélées nécessaires, l'archevêque d'Aix, pour obliger le prieur, Louis Parent, moine de Saint-André-de­ Villeneuve, à les faire exécuter, fit saisir une somme de 12 florins sur les revenus du prieuré. Le 18 juin 1444, le prieur obtint de l'official d'Aix la levée de cette saisie, en promettant de payer sa part des travaux lorsque ceux-ci seraient faits 3 - l'église est donc bien paroissiale, puisque les frais d'entretien en sont partagés entre le prieur et les habitants. Qu'advint-il ensuite de l'église, au cours de cette seconde moitié du XV0 siècle qui vit la désertion progres­sive et quasi complète du village, l'abandon et la ruine des deux anciens prieurés de Saint-Jean et Notre-Dame de Curnier? Fut-elle régulièrement entretenue et desservie ou dut-elle être restaurée et reconsacrée lors du repeuple­ment du village en 1505? Les textes ne permettent pas de le savoir. Les nouveau habitants de la Motte, en grande partie, sinon en totalité de confession vaudoise, commen­cèrent, semble-t-il, par fréquenter normalement la paroisse. En témoigne le testament de l'un d'entre eux, nommé Jean Brue, qui, en 1525, élut sépulture dans l'église Saint­ Florent, dans un tombeau situé devant les fonts baptismaux 4. Mais, dans les années suivantes, leur adhésion à la réforme les amena à déserter le sanctuaire catholique. Le prieur lui-même, Georges de Bouliers, seigneur de Vaugines, ne se fit pas faute de profiter de la situation : non con­tent de se décharger du soin d'assurer un service religieux devenu inutile à la Motte, il refusa, en 1545 - à la veille de l'expédition punitive organisée par le Parlement d'Aix contre les villages vaudois du Lubéron - de verser à l'archevêque d'Aix le quarton épiscopal (quart des dîmes perçues sur les habitants) qui lui était dû coutumière­ment 5.

En 1560, après la mort du roi persécuteur Henri II, les habitants transformèrent l'église en temple. Vingt ans après, lorsque l'archevêque d'Aix vint, au cours d'une tournée pastorale, à la Motte - c'était le 7 septembre1582 -, il n'y trouva ni prêtre ni fidèles. Le baile sei­gneurial, Jean Goiran, et un notable, Guyot Orcel, témoi­gnèrent que "...longtemps y a ne se faict aulcung service dans ladicte église et despuis environ vingt ans, estons tous les particuliers dudict lieu de la relligion préthen­due réfformée, ains seullement la comune dudict la Mote tient ung prêcheur stipendié a leur gages, que presche ordinairement audict la Motte dans la dicte église, noumé Jehan Nicollet, résident ordinairement audict lieu de la Motte". Poursuivant sa visite, l'archevêque vit l'église, qu'il trouva intacte, avec sa cloche, le mobilier seul ayant été enlevé, et le cimetière contigu, où les habitants continuaient à enterrer leurs morts, chose jugée "forte scandalleuse" et contraire aux édits royaux. Il décida aussitôt de rétablir le culte, auquel, dirent les sieurs Goiran et Orcel, les habitants ne s'opposeraient pas et, en attendant, taxa les prieurs de Peypin, Saint-Martin-de­ la-Brasque, la Motte et Cabrières pour l'envoi d'un mis­sionnaire catholique dans les villages protestants de la vallée d'Aigues 6.

Ces bonnes intentions ne produisirent aucun effet. Le 6 novembre 1620, l'archevêque d'Aix, lors d'une nou­velle visite, fut accueilli à la Motte par le prieur, Paul Vaquet, et le vicaire de la paroisse, Bernard Bremond, dans un village désert : "... tous les habitans dudit lieu sont de la religion prétendue réformée (R.P.R.), hormis deux ou trois maisons... l'église parrochialle, sous le titre de Saint-Vincent (sic) est occupée par iceux de la R.P.R., et, ayant demandé les consuls, baille ou ministre pour nous faire faire ouverture et remettre les clefs, on nous auraoit dict que tous estoient aux champs; et, nous estans aprochés de la porte de ladite église et ayant icelle trouvé fermée, aurions faict entrer un laquays par une fenestre, que nous auroit ouvert la dite porte, ayant osté la barre ; et, entré dedans, aurions trouvé icelle remplie de poutres à travers servons de banqs, une bière, une petite table de laquelle lesdits de la R.P.R. se ser­vent pour faire la Cène, laquelle table aurions faict metre dehors, et n'y aurions trouvé aucun autel, nous ayant esté dict par ledit vicaire et autres qu'une grande pierre qui sert de pavé à l'entrée de la porte estoit destinée pour l'autel et que lesdits de la religion l'ont posée là par mespris; et y aurions aussy trouvé une cheze de plas­tre, y ayant un petyt parement fort vieux, une tribune en voûte, icelle voûte, nullement unie par dessus au dessoubs du presbitère, y pleuvoit et en autres endroits de la dite église, laquelle est toute bastie de pierre coupée sans estre pavée, un petit clocher au dessoubs, y aiant une cloche avec une corde. En faict, on nous a dict que les­ dits de la religion ensevelissaient d'ordinaire les morts dans ladite église, qu'a esté la cause que n'aurions faict aucunes oraisons à cause de ladite profanation". L'arche­vêque, profitant de l'occasion, mit incontinent le vicaire en possession de l'édifice, lui enjoignant d'y faire toutes les réparations et aménagements nécessaires pour le rendre au culte catholique 7.

Les habitants de La Motte durent opposer quelque résistance à cette saisie, mais l'intervention du Parle­ment, par arrêt du 21 juillet 1632, mit fin à toute con­testation. Le 12 septembre de la même année 1632, le vi­caire général de l'archevêché d'Aix, se rendant à la Motte pour y examiner une plainte concernant le cimetière - qu'il fallut séparer en deux parties, à l'aide d'un mur épais d'un mètre et haut d'un mètre vingt - constata le rétablissement de l'office catholique dans l'église 8. La visite pastorale du 23 avril 1633 consacre cette remise en ordre : l'église est en bon état, son mobilier modeste (un autel, une statuette de la Vierge en guise de retable et un calice d'argent), comme le nombre de ses fidèles, 18 en tout, aux dires du vicaire 9. Une seconde visite, six ans plus tard, le 20 octobre 1639, en présence du vi­caire Marc-Antoine Arnaud, dévoile avec moins d'optimisme la réalité : la voûte fendue, mal couverte, laisse passer l'eau de pluie, la serrure de la porte ne ferme pas, il n'y a ni cloche, ni fonts baptismaux, ni bénitier, ni Saint­ Sacrement, l'unique autel s'orne d'un tableau sans cadre représentant la Vierge avec saint Joseph et saint Charles ; faute de logement (le prieuré Saint-Jean est en ruine, il n'y a pas de maison claustrale), le vicaire ne réside pas sur place - il ne compte, d'ailleurs, que 15 paroissiens 10. Le même vicaire, quelques années plus tard, dénonça de nouveau avec vigueur, le délabrement et l'indigence de son église, le mauvais vouloir du prieur qui refusait d'obéir aux injonctions épiscopales, le scandale que pro­voquait cette situation parmi la population protestante, indignée du peu de soin et d'attachement montré par les catholiques à l'égard de leur église. Sur sa requête, le17 juin 1643, l'Official d'Aix fit mettre sous séquestre les revenus du prieuré, jusqu'à ce que les réparations et aménagements indispensables eussent été faits 11. Lors de la visite du 17 avril 1654, la situation s'était sensi­blement améliorée; le vicaire résidait et disposait d'un presbytère, les carences les plus criantes (fonts baptis­maux, cloche, retable et toiture de l'édifice) avaient été comblées 12. Il restait cependant beaucoup à faire, si l'on en croit le témoignage du vicaire André Ricoux, con­firmé par le procès-verbal de la visite pastorale du 8 novembre 1656 : l'église, sous le titre de saint-Florentin possède trois autels, dont un entretenu par la confrérie du Rosaire (fondée en 1644), mais il n'y a ni tabernacle, ni ciboire, ni chandeliers ; les fenêtres n'ont pas de vitres, la cloche est trop petite, il manque une sacristie et la réparation la plus importante - la reprise du raccord entre les voûtes de la nef et du chœur - n'a toujours pas été réalisée, le mur sud de la nef, trop enterrée à l'extérieur, est pourri d'humidité, le cimetière n'a pas de clôture ; quant aux paroissiens, 18 habitants et une douzaine d'étran­gers (gens de maison et ouvriers agricoles), le vicaire n'a rien à leur reprocher, sinon leur faible nombre par rapport aux quelque 300 protestants du lieu : il a, en revanche, davantage à se plaindre du prieur, un prêtre d'Aix nommé Bernard Cabassol, qui ne lui alloue que 60 écus par an de congrue et se désintéresse totalement de son église 13. Prieur indigne, ce même Bernard Cabassol fut à l'ori­gine d'un conflit de juridictions quelques années plus tard. En 1665, en effet, il fut déposé par le légat d'Avignon, pour incapacité, irrégularité, non résidence et défaut de titre, et remplacé par Jean-Augustin de Bouliers, prêtre de Cucuron 14. Mais ce dernier sollicita en vain de l'Offi­cial d'Aix son admission au bénéfice qui lui avait été con­féré : en 1676 encore il essuyait un refus 15, tandis que son concurrent continuait à exercer sa charge et à en percevoir les 600 livres de revenu annuel 16. Une tran­saction, intervenue avant 1679 17, accorda finalement le bénéfice à Jean-Augustin de Bouliers, moyennant le verse­ment à Bernard Cabassol d'une rente viagère de 400 livres par an 18.

Pendant ce temps, l'église de la Motte restait dans le même état de demi-abandon. Le procès-verbal de la visite pastorale du 7 juin 1674 dénonce le mauvais état des fonts baptismaux et du tabernacle, l'insuffisance de l'argenterie et des ornements liturgiques et ordonne la construction d'une balustrade en bois de noyer pour clore le chœur, la pose de vitres aux fenêtres et d'une porte à la clôture du cimetière 19. Celui de la visite du 6 juin 1682 réitère certaines ordonnances (vitrages) mais constate des amélio­rations sur les autres points et porte son attention sur des détails de moindre urgence, dorure du ciboire et de l'ostensoir, pose d'une croix en pierre au cimetière, ré­aménagement de l'accès à la porte de l'église 20. Trois ans plus tard, la Révocation de l’Édit de Nantes et la conversion forcée de la totalité des habitants de la Motte - résultat, ici comme à Cabrières, Lourmarin, Mérin­dol, d'une persécution lente, sans violence, mais impla­cable - rendirent à l'église Saint-Florentin son rôle nomi­nal de sanctuaire de la communauté. L'entretien de l'édifice fut désormais pris en charge par le conseil communal, acca­paré par la minorité catholique et mis en tutelle par l'ad­ministration royale. L'église ne retrouva pas pour autant une animation correspondant au chiffre officiel de ses fi­dèles. Les "nouveaux convertis", comme on les appelait, firent, jusqu'à la fin de l'ancien régime, une opposition passive, d'abord dissimulée puis, après la mort de Louis XIV, de plus en plus ouverte et générale, au culte qui leur était imposé, ne fréquentant l'église et les sacrements que lors­que des sanctions pénales les menaçaient. Un "État du dio­cèse d'Aix par paroisses et par doyennés" dressé vers 1730 décrit ainsi les paroissiens de la Motte "... il y a environ 45 communiants, tous exacts à remplir le devoir pascal..., et environ 200 nouveaux convertis qu'on a jamais pu ramener à l'église. Ils ne vont à l'église paroissiale que quand il est question de faire l'épreuve de catholicité pour obtenir la permission de se marier et, le mariage fait, ils n'y paraissent plus de toute leur vie" 21.

De louables efforts avaient pourtant été faits par les autorités ecclésiastiques pour améliorer l'encadrement religieux de la paroisse, assu­ré, non plus par un vicaire stipendié, mais par le prieur lui-même, assisté d'un clerc. Le fait ressort notamment de la déclaration faite, le 25 mai 1728, au Bureau diocésain du clergé par François Bourran, prieur curé de la Motte d'Aigues, qui reconnait percevoir chaque année plus de 650 livres de revenus (provenant pour l'essentiel des dîmes, le casuel étant réduit, du fait de la carence de la pratique religieuse, à peine 10 livres) et ne dépenser, pour le service de la paroisse, que 180 livres - dont seulement 6 pour l'entretien du sanctuaire 22.

Pour le reste, l'absence complète de procès-verbaux de visites pastorales pour toute la durée du XVIIIe siècle nous prive d'informations sur l'état de l'édifice et de son mobilier, tandis que les délibérations du conseil de la communauté pour la même période restent muettes sur ce su­jet.La documentation ne redevient abondante que vers le milieu du XIXe siècle. L'église apparemment, n'avait, dans l'intervalle, subi que d'infimes modifications. Mais une longue période d'indifférence à son égard (après le retour à la liberté de culte) rendit nécessaires maintes répara­tions.

En 1840 furent décidés des travaux de réfection de la nef - reprise du premier doubleau à l'entrée, enduit et blanchiment de la voûte et des murs- exécutés l'année sui­vante par l'entrepreneur pertusien Jean-Baptiste-Marc Pelotier 23. Plus important, le devis dressé par Chaffard, le 29 avril 1848, prévoit la démolition et la reconstruction pure et simple du chœur, jugé trop étroit, trop bas et dan­gereusement lézardé : le nouveau chœur aura la même largeur que la nef, une hauteur légèrement supérieure (d'environ un mètre) et sera un peu plus profond (0,75 m) que l'ancien ; de forme polygonale -demi-octogone), il sera construit en maçonnerie, remployant toute la pierre et les tuiles qui pourront être récupérées. Au cours des travaux, qui furent réalisés dans les mois suivants, des modifications furent apportées au projet initial. Il fallut notamment reconstrui­re l'arc triomphal et adopter, pour le voûtement du chœur, la croisée d'ogives (au lieu de la voûte d'arêtes prévue),ce qui permit par ailleurs d'agrandir la superficie des fe­nêtres mais entraina une augmentation de plus de 50% de la dépense. La réception des travaux eut lieu le 27 octobre1848 24. En 1857, on fit encore construire deux contreforts pour étayer les murs latéraux, boucher les lézardes, remet­tre en état la toiture et carreler le sol de la nef 25. L'église étant devenue trop petite par suite du rat­tachement à la paroisse de plusieurs hameaux voisins, la fabrique et le conseil municipal projetèrent quelques an­nées plus tard d'abattre de nouveau le chœur et de le reconstruire en allongeant la nef d'une travée nouvelle simplement plafonnée : des demandes de subvention furent adressées dans ce but, en 1864, au Ministre de la Justice et des Cultes qui y répondit favorablement par l'octroi d'un secours de 1 200 francs (pour une dépense totale de 4 500) en deux annuités 26. Abandonné en raison de son coût excessif, le projet reparut en 1873, sous une autre forme : il s'agissait cette fois de construire la nouvelle travée nécessaire sur la place au-devant de l'église, en refaisant la façade et le clocher-arcade ; on bâtirait, à côté, une sacristie et on transformerait l'ancienne sacris­tie en chapelle latérale ; une seconde chapelle latérale, construite vis-à-vis de la première, permettrait enfin de dégager la nef des autels et du confessionnal qui l'encom­braient; le chœur lui-même serait reconstruit, le tout, en maçonnerie enduite avec voûtes en brique, façade, clo­cher, arcs doubleaux et chaînages en pierre de taille de­vait coûter près de 3 800 francs : on s'en tint finale­ment, toujours par raison d'économie, au seul aménagement des chapelles latérales 27. En 1876 fut construit l'es­calier du clocher. A diverses reprises, par la suite, eurent lieu de menues réparations, en particulier à la toiture 28, mais les projets d'agrandissement, rendus inutiles dès la fin du XIXe siècle par l'exode rural, furent et demeurent définitivement abandonnés.

DESCRIPTION

Situation et composition d'ensemble

L'église est bâtie à l'entrée sud du village ; elle est presque entièrement entourée de maisons et n'est visible que du parvis encadré au nord de l'ancienne cure, au sud d'une maison ; elle apparaît également au nord, au fond d'une petite place. L'édifice ne dépasse guère les toitures des constructions voisines.

Matériaux et leur mise en œuvre

Nature

Mise en oeuvre

Localisation dans

l'édifice

Type A :

Molasse coquillière

jaune

- Porte occidentale

(l'oculus n'est pas

appareillé)

- Clocheton

(le reste de la façade est enduit

mais son appareil, visible par

endroits, est très mauvais :

remplois, moellons bruts,

briques)

Type B :

Calcaire à grains fins

jaune, virant au gris

+ blocs de calcaire

crayeux ocre

Blocs réguliers.

Traces d'outils : parement

piqueté ou stries

h = 25 à 30 cm

l = 40 à 50 cm

- Mur nord de la nef (face ext.)

et contreforts

- Mur sud de la nef, sauf la

partie supérieure refaite sur

une cinquantaine de cm.

Type C :

Nature : cf. B

Appareil très irrégulier :

mélange de pierres de taille

(remplois?) et de moellons bruts

Chaînes d'angle bien appareillées

Appareil des fenêtres très

grossier : les arcs ne sont pas

appareillés en claveaux mais avec

des pierres calées par des fragments de brique

Matériaux et mise en œuvre

Parti général plan, coupes et élévations intérieures

Édifice à nef unique et abside polygonale, orienté au nord-est.

Il est flanqué au nord et au sud de la nef de deux petites chapelles ; une série de pièces sont adossées à l'est de l'ancienne cure, et servent de sacristie.

La nef a un plan rectangulaire légèrement oblique, de deux travées voûtées en berceau brisé délimitées par des doubleaux retombant sur des piliers. Le chœur est couvert d'une voûte d'ogives à sept compartiments.

Les deux travées de la nef et le chœur sont approximativement de la même hauteur ; le berceau de la nef retombe sur un cordon faisant retour sur les piliers. Les nervures du chœur, au profil en amande, retombent sur des culs-de-lampe placés contre les piliers de l'arc triomphal et sur des colonnes aux bases et aux chapiteaux moulurés. Les chapiteaux et les nervures sont en plâtre.

Le mur nord de la nef, fortement diversé (près de 30 cm entre la base et l'imposte du second pilier) est percé d'une porte en plein cintre dont l'ébrasement est ouvert sous un arc en segment, et d'une fenêtre à double ébrasement, en plein cintre. La pile de l'arc triomphal a été bûchée, sans doute pour placer une chaire.

Le mur sud est percé d'une seule porte en plein cintre.

L'abside est éclairée par quatre fenêtres en arc brisé.

Le mur occidental est percé de la porte d'entrée et d'un oculus.

Les collages importants sont ceux du chœur, au niveau du contrefort du côté nord, lui même épaissi ; la chapelle sud est également accolée au mur de la nef.

- Chapelle sud : elle est couverte d'un berceau et abrite l'autel de St- Joseph (à l'abandon).

- Chapelle nord : il est possible qu'elle ait été accolée au mur nord de la nef mais le collage n'est pas décelable. La porte de communication avec la nef est ornée d'un arc profondément mouluré retombant en partie sur des impostes. La chapelle est couverte d' un berceau et abrite l'autel de la Vierge.

Comble et couverture

La charpente n'a pas été étudiée. L'église possède un toit à deux versants couvert de tuiles neuves. L'accès à la plate forme du clochers s'effectue par un escalier de pierre auquel on peut monter par une trappe située dans le comble de la chapelle sud.

Élévations extérieures

- Façade antérieure : elle ne présente rien de remarquable. Le mur pignon, en partie enduit, est couronné d 'un clocher-arcade. La porte centrale, en plein cintre, présente un appareil à refends couronné d'une corniche ; la clé est datée 1618. Le fronton surmonté d'un blason a été arasé.

- Façade latérale nord : elle est en grande partie couverte de lierre. N'apparaît que le gros contrefort ; la plinthe en contrefort ancien est englobée dans le collage à l'exception du côté est. La chapelle nord, en ressaut est une construction ordinaire.

- L'abside : est englobée dans des constructions anciennes à mi-hauteur.

Les fenêtres en plein cintre ne sont pas appareillées - il n'y a aucun couronnement.

Distribution intérieure

Nef et chœur : - sols - nef : plancher

- chœur : mallons 33,5 x 33,5

- chapelle sud : ciment

- chapelle nord : mallons 15 x 15.

- murs et voûtes : enduit crème imitant un appareil.

La voûte de la nef est en maçonnerie (matériau non visible) ; celle du choeur paraît être en plâtre comme les ogives.

Sacristies : - murs enduits blancs

- plafonds : 1 = isorel ; 2 = plâtre

- sols : 1 = ciment ; 2 = mallons 15 x 15.

1A.P. G. Demians d'Archimbaud (Aix), Procès-verbaux et sentences de visites pastorales du diocèse d'Aix,1340-1345, f° 44 et 68 v°.2A.D.13 (Marseille), G 201 bis.3A.D. 84, série E Notaires, Etude Enjoubert de Pertuis, n° 315, f° 88.4A.D. 84, Série E Notaires, Etude Ricou de Cucuron, n°1, f° 10, Testament de Jean Brue de la Motte, 1525.5A.D. 13 (Marseille), G 121 , pièces 10, 11 et 12.6A.D.13 (Aix), 1 G 1332, f° 260-261 v°.7A.D.13 (Aix), 1 G 1333, f° 98-99.8A.D.13 (Marseille), G 313, pièce 1, Procès-verbal et ordonnance de l'Official d'Aix au sujet du cimetière de la Motte, 12 septembre 1632.9A.D.13 (Aix), 1 G 1334, f° 182 v°.10A.D.13 (Aix), 1 G 1335, f° 88 v°.11A.D.13 (Marseille), G 313, pièce 2, Supplique du prieur de la Motte et mise sous séquestre par l'Official d'Aix des revenus du prieuré de la Motte, 17 juin 1643.12A.D.13 (Aix), 1 G 1337, f° 43 v° - 44 v°.13A.D.13 (Marseille), G 313, pièce 4, Etat de la parois­se de la Motte d'Aigues, 25 janvier 1656 ; A.D.13 (Aix) 1 G 1338, f° 25-26.14A.D.13 (Marseille), G 313, pièce 6.15Ibidem, pièce 12.16Ibidem, pièce 9, Arrentement du prieuré de la Motte, 2 juin 1673, et pièce 11, idem, 6 juin 1676.17Ibidem, pièce 14, Arrentement du prieuré de la Motte par Jean-Augustin de Bouliers, 16 janvier 1679.18Ibidem, pièce 13, Etat des charges du prieuré de la Motte, 29 août 1682.19A.D.13 (Aix), 1 G 1341, f° 9 v° -10 v°.20A.D.13 (Aix), 1 G 1342, p. 398.21B.M. Aix, ms. 1048, Etat du diocèse d'Aix par paroisses et par doyennés, vers 1730, p. 465.22A.D.13 (Marseille), G 628.23A.D.84, 2 O 84 (7).24Ibidem.25Ibidem.26A.N., F 19 4892 (6).27A.D.84, 2 O 84 (7).28Ibidem.

Construite après 1345 et avant 1421 sous le titre de Saint-Florent à l'entrée du village pour remplacer l'église Saint-Jean trop éloignée ; convertie en temple de 1560 à 1620 ; ouverture de la porte occidentale en 1618 ; construction de l'actuelle abside en 1848, des 2 chapelles latérales et de l'escalier du clocher en 1876.

Eglise à nef unique de 2 travées voûtées en berceau brisé ; abside polygonale couverte d'une fausse voûte d'ogives en plâtre ; la 1ère travée de nef est accostée de 2 chapelles latérales voûtées en berceau plein-cintre ; celle du nord ouvre sur la nef par une baie en plein-cintre chanfreinée, couronnée d'un larmier moulure ; élévation occidentale percée d'une porte ornée de bossages et couronnée d'un clocher mur à 2 baies

  • Murs
    • molasse
    • enduit
    • moyen appareil
    • moellon
    • pierre de taille
  • Toits
    tuile creuse
  • Plans
    plan allongé
  • Étages
    1 vaisseau
  • Couvrements
    • voûte en berceau brisé
    • voûte en berceau plein-cintre
    • fausse voûte d'ogives
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • croupe polygonale
  • Statut de la propriété
    propriété publique

Documents d'archives

  • Administration des cultes, projet d'agrandissement de l'église paroissiale de La Motte d'Aigues, 1864-1865. Archives nationales, Paris : F 19 4892 (6).

  • Procès-verbaux des visites pastorales, évêché d'Aix-en-Provence, 1582-1583. Archives départementales des Bouches-du-Rhône, Aix-en-Provence : 1 G 1332.

    f° 260-261 v°.
  • Procès-verbaux des visites pastorales, évêché d'Aix-en-Provence, 1620-1621. Archives départementales des Bouches-du-Rhône, Aix-en-Provence : 1 G 1333.

    f° 98-99.
  • Procès-verbaux des visites pastorales, évêché d'Aix-en-Provence, 1627-1638. 1632. Archives départementales des Bouches-du-Rhône, Aix-en-Provence : 1 G 1334.

    f° 182 v°.
  • Procès-verbaux des visites pastorales, évêché d'Aix-en-Provence,1638-1641. Archives départementales des Bouches-du-Rhône, Aix-en-Provence : 1 G 1335.

    f° 88 v°.
  • Procès-verbaux des visites pastorales, évêché d'Aix-en-Provence, 1651-1655. Archives départementales des Bouches-du-Rhône, Aix-en-Provence : 1 G 1337.

    f° 43 v° - 44 v°.
  • Procès-verbaux des visites pastorales, évêché d'Aix-en-Provence, 1656-1657. Archives départementales des Bouches-du-Rhône, Aix-en-Provence : 1 G 1338.

    f° 25-26.
  • Procès-verbaux des visites pastorales, évêché d'Aix-en-Provence, 1674-1676. Archives départementales des Bouches-du-Rhône, Aix-en-Provence : 1 G 1341.

    f° 9 v° - 10 v°.
  • Procès-verbaux des visites pastorales, évêché d'Aix-en-Provence, 1681-1682. Archives départementales des Bouches-du-Rhône, Aix-en-Provence : 1 G 1342.

    P. 398.
  • Procès verbaux et sentences de visites pastorales du diocèse d'Aix, 1340-1345. Archives privées.

    f° 44 ; f° 68 v°.
  • Procès verbaux de visites pastorales du diocèse d'Aix, 1421-1423. Archives départementales des Bouches-du-Rhône, Marseille : 1 G 201 bis.

  • Archevêché d'Aix, revenus divers. Action contre Georges de Bouliers, prieur de la Motte, 1545. Archives départementales des Bouches-du-Rhône, Marseille : 1 G 121.

    Pièces 10, 11, 12.
  • Archevêché d'Aix, bureau diocésain. Déclarations fournies par les redevables des décimes, 1712-1728. Archives départementales des Bouches-du-Rhône, Marseille : 1 G 628.

  • Etude notariale Ricou de Cucuron. Archives départementales de Vaucluse, Avignon : série E notaires.

    N° 1, f° 10, testament de Jean Brue de la Motte, 1525.
  • Etude notariale Enjoulbert de Pertuis. Archives départementales de Vaucluse, Avignon : série E, notaires.

    N° 315, f° 88, remise de gage accordée par l'Official d'Aix au prieur de la Motte, 18 juin 1444.
  • [Etat du diocèse d'Aix par paroisses et par doyennés, vers 1730.] Bibliothèque Méjanes, Aix-en-Provence : ms 1048.

    P. 465.
Date d'enquête 1970 ; Date(s) de rédaction 1987
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Fray François
Fray François

Conservateur du Patrimoine au service régional de l'Inventaire de Provence-Alpes-Côte d'Azur de 1968 à 2004.

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Sauze Elisabeth
Sauze Elisabeth

Conservateur du Patrimoine au service régional de l'Inventaire général de Provence-Alpes-Côte d'Azur de 1969 à 2007.

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