Dossier d’œuvre architecture IA05001358 | Réalisé par
  • inventaire topographique, Inventaire du parc naturel régional des Baronnies provençales
école primaire de Châteauneuf-de-Chabre
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Parc naturel régional des Baronnies Provençales
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Parc naturel régional des Baronnies Provençales - Laragne-Montéglin
  • Commune Val Buëch-Méouge
  • Lieu-dit quartier de l' Ecole
  • Cadastre 1984 D1 66  ; 2016 034D 560
  • Précisions anciennement commune de Châteauneuf-de-Chabre
  • Dénominations
    école primaire
  • Parties constituantes non étudiées
    fontaine, logement

L'école au village (1830-1888)

Le registre des délibérations communales mentionne l'existence d'une « école primaire » dès la seconde moitié des années 1830.

Dès 1847, la commune imagine acheter un « bâtiment situé au centre du village pour y établir la maison d'école ». Le 30 décembre 1855, la commune convient d'acheter une maison « sise au village de Châteauneuf-de-Chabre, destinée à servir de Maison Commune, Salle d'Ecole Communale, logement de l'instituteur et logement du Garde champêtre », et « qui offre toutes les commodités désirables, tant par les appartements qu'elle a, que par sa proximité de l'église et de l'endroit le plus agréable et le plus fréquenté du village ». Il s'agit d' « une maison d'habitation, ayant trois chambres et une porte d'entrée sur la place de l'église ; et une autre maison formant l'étage inférieur, […], les deux maisons communiquant entre elles ; deux écuries et une cave au dessous. D'une basse cour au midi. D'un grenier à foin au midi de la basse cour [...] Les trois maisons attenants. D'un jardin, situé entre les chemins venant de la fontaine. D'un autre jardin attenant au presbytère ».

Sur les plans, coupes et élévations dressés par l'agent voyer, il est précisé que le rez-de-chaussée est occupé par deux écuries, une cave et une « espèce de cour » ; le premier étage comprend une cuisine, une chambre destinée à devenir la mairie et une alcôve ; le deuxième étage accueille une « salle d'école », un bûcher et une chambre pour l'instituteur ; le troisième étage est occupé par une cuisine, une chambre, une alcôve et un petit réduit. Les coupes montrent que ce bâtiment comporte en réalité deux étages de soubassement, un rez-de-chaussée surélevé et un étage.

Cette propriété était jusqu'alors louée par la commune, et cette école est destinée aux garçons. L'acte de vente est passé le 12 juillet 1857, devant le notaire Provensal à Laragne. Des travaux de réfection sont engagés (maçonnerie, escaliers, toitures, menuiserie, « lieu d'aisance », ferronneries, etc.) et terminés en 1859.

En revanche, la faible superficie des lieux ne permet finalement pas l'installation du logement du garde champêtre.

En octobre 1867, la commune prend la décision de créer une école de filles. Elle s'engage à fourni « un local convenable tant pour le logement de l'institutrice que pour la salle de classe », en louant une maison au village de Châteauneuf. La commune demande « qu'à l'avenir l'école de filles de Châteauneuf de Chabre soit reconnue comme école communale et qu'elle soit dirigée par une institutrice congréganiste ». Les frais de scolarité projetés sont de 1 franc par mois.

Si une première institutrice est installée à l'automne 1869, à l'été 1872, le Conseil répète que les filles « sont obligées à rester constamment dans l'ignorance la plus absolue » alors que « l'instruction et l'éducation forment, pour les générations futures, un bienfait qui ne peut être apprécié à sa juste valeur ».

Le mobilier et l'équipement scolaire doivent être régulièrement renouvelés.

A l'automne 1876, « le mobilier des écoles des garçons et des filles est insuffisant » et « il faut y remédier de manière convenable afin que les élèves puissent utiliser les quelques mois d'hiver qu'ils passent à l'école pendant le temps que leurs parents peuvent les y laisser », et fournir « bibliothèque, tables, bancs, tableaux, cartes géographiques pour que les enfants des deux sexes puissent travailler utilement à leur instruction ».

Au printemps 1878, « l'école communale des garçons à besoin de trois tables avec bancs, de quatre chaises, d'une table pour l'instituteur, d'un poële avec tuyaux, et d'une armoire bibliothèque scolaire, d'un bois de lit ». Des réparations sont également prévue : blanchissage des murs à l'intérieur, recrépissage en divers endroits, réfection partielle du carrelage, réparations aux cheminées de l'école et du logement.

En 1880, le Conseil vote la création d'une « Caisse des Ecoles », présentée comme un « moyen infaillible pour assurer la fréquentation des écoles en accordant des récompenses aux élèves les plus assidus et des secours aux élèves peu aisés, en leur fournissant des livres, cahiers, plumes, etc. ».

La création d'une nouvelle "Maison d'école mixte" (années 1880)

Dès le début des années 1880, la crise du phylloxéra ravage les vignobles de Châteauneuf, et entraîne une diminution des finances de la commune. Le Conseil cherche à faire des économies et, dès le début de l'année 1881, il propose de regrouper les deux écoles (garçons et filles) en « une seule école mixte ». L'état de délabrement et d'abandon du village incite le Conseil à envisager de construire un nouveau bâtiment scolaire. « Le village de Châteauneuf de Chabre a une grande partie de ses maisons qui se lézardent et qui tombent en ruine et dans peu d'années il n'y aura plus un seul habitant ». « Il serait sage et prudent que la municipalité prit des mesures pour la construction d'une maison d'école de garçons », et « il serait urgent de penser dans peu d'années (trois ans environ) d'évacuer l'école existante qui est bâtie dans de vieilles constructions et les maisons qui sont au dessous et à côté ont commencer à s'écrouler, les fondations n'étant pas solides ».

« Le point le plus central pour la construction d'une école serait le hameau de la Grange Neuve […] qui a une bonne source près des maisons ». Une demande de réalisation de plans et devis par l'architecte départemental pour « un nouveau bâtiment scolaire » est votée au printemps 1881 ; il s'agira bien sûr d'une école mixte.

Plan topographique. Hameau de la Grange Neuve. [projet de l'école primaire de Châteauneuf-de-Chabre]. 1881. Emplacement projeté.Plan topographique. Hameau de la Grange Neuve. [projet de l'école primaire de Châteauneuf-de-Chabre]. 1881. Emplacement projeté. Façade principale [projet de l'école primaire de Châteauneuf-de-Chabre]. 1884.Façade principale [projet de l'école primaire de Châteauneuf-de-Chabre]. 1884.

A l'automne 1882, malgré une première version dessinée par l'architecte de Serres A. Agostini, le projet de construction n'a pas avancé. Pourtant, « l'ancienne maison d'école n'est plus habitable vu qu'une des deux maisons sur lesquelles elle s'appuyait est tombée en ruine l'été dernier ». En outre, « par suite du départ des familles du village chef-lieu, les 4/5 des enfants qui fréquentent actuellement l'école sont obligés de monter de la plaine au-dit village pour se rendre à l'école, et marchent ainsi pendant ¾ d'heure ou une heure, exposés au froid en hiver et à la chaleur en été ». La demande pour qu'un architecte vienne dresser les plans d'une nouvelle école mixte est renouvelée.

En septembre 1884, l'architecte A. Agostini dresse le dossier définitif de « projet pour la construction d'une Maison d'Ecole mixte ». Ce projet, initialement situé au hameau de la Grange Neuve sur la propriété Roumieu Jean (parcelle 1824 D 196), défini que la maison d'école sera composée de : « un rez-de-chaussée comprenant la salle de classe » (33 m2), « une bibliothèque scolaire publique » (12 m2) et un « vestibule dans lequel sera établi la cage d'escalier » ; « un étage pour les appartements de l'Instituteur », avec une cuisine, une salle à manger, une chambre à coucher et un privé ; « la cave sera aménagée au-dessous de la bibliothèque » (11 m2, hauteur sous poutre 2 m) ; « les combles serviront de galetas ». L'emprise au sol du bâtiment sera de 86 m2 et il « sera recouvert par une toiture à quatre pentes ». « De chaque côté de la construction, il sera établi des préaux » (30 m2 chacun, pour 12 enfants). La chaux hydraulique viendra de Serres et sera blutée ; le sable proviendra du Buëch ; la pierre de taille dite « pierre froide » proviendra des carrières de Pomet ; les briques des encadrements seront des « briques polies et pressées de St Henry » ; les briques des cloisons seront des « briques creuses de St Henry » ; les « carreaux octogonaux » (ou « tomettes ») viendront aussi des tuileries de Saint-Henry ; les tuiles, « dites de St Henry seront de 1er choix et elles auront toute la même nuance (vermillon) » ; « les moellons nécessaires pour les soubassements [seront] passés au têtu, posés dans de très bonnes conditions de solidité et d'élégance, les joints seront relevés au fer ». Les élévations recevront « un crépi des façade type Tyrolien », et les descentes de gouttière seront « terminées en gueule de dauphin ». Les murs intérieurs seront recouverts de papier peint. Trois cheminées seront en marbre blanc ; la cheminée de la cuisine sera un « système à la marseillaise » : « 3 grilles [de potager], cendrier, évier en pierre ». Des lieux d'aisances sont prévus dans la cour, avec des sièges en « pierre froide » ; un « privé » est prévu pour l'appartement de l'Instituteur, avec « cuvette inodore, système anglais » et un « siège en bois ».

L'avis favorable de l'Inspecteur d'Académie, en mars 1885, souligne que cette nouvelle construction accueillera environ 26 élèves.

En août 1885, le Conseil revient sur le choix de l'emplacement pour la future école, car l'emplacement de la Grange Neuve « ne paraît pas le plus central et le plus commode, soit pour les enfants qui fréquentent l'école, soit pour les réunions du Conseil, soit encore pour les différentes affiches qu'on peut avoir à apposer sur cet édifice ». « L'endroit qui paraît le plus convenable à tous égards se trouve entre les maisons Gontard et Isnard, longeant le chemin de Grande Communication N° 22, sur une partie du terrain de sieur Isnard, section D, N° 35 du plan cadastral de la commune, et touchant de l'Ouest à la propriété Gontard N° 49 de la même section ». De plus, ce nouvel emplacement pourra accueillir « une fontaine donnant une eau abondante et saine et à des conditions nullement ruineuses, en outre cette fontaine sera publique et non à l'usage d'un voisin privilégié » et, par ailleurs l'emplacement étant « plus rapproché de Laragne et du Buëch d'où seront tirés tous les matériaux, les frais de transports en seront moins élevés ».

Ce projet modifié est approuvé par le Conseil départemental de l'Instruction publique, en décembre 1885.

En mars 1886, le Conseil valide les travaux projetés, pour un coût 13 450 francs, plus 600 francs d'achat du terrain, plus 500 francs d'achat de mobilier scolaire. Le Conseil fait une demande d'emprunt pour 13 950 francs auprès du Crédit Foncier de France, pour un durée de 30 ans. Un arrêté du Ministre de l'Instruction publique, daté du 17 juin 1886, assure à la commune 689 francs de subvention annuelle sur 30 ans pour la construction de l'école.

Après une dernière contestation sur le choix du nouvel emplacement par pétition, au cours de l'été 1886, le Conseil accepte finalement l'acte de vente pour le terrain de la maison d'école vendu par Isnard Jean, en février 1887.

Le 11 avril 1887, April Bienvenu, entrepreneur, est adjudicataire des travaux de construction.

Vue d'ensemble prise de l'est.Vue d'ensemble prise de l'est. Elévation est, cartouche saillant avec inscription « ECOLES COMMUNALES ».Elévation est, cartouche saillant avec inscription « ECOLES COMMUNALES ».

Le 16 août 1888, le procès verbal de réception provisoire des travaux est dressé, puis le procès verbal de réception définitive le 22 août 1889. Ce document rappelle l'utilisation de poutrelles métalliques en I. Les plafonds ont été fait « à la Marseillaise » et les sols sont en « parquet de bois du Nord » ou en « carreaux hexagonaux ». La charpente, les portes intérieures, les placards, les persiennes et un escalier sont en « bois de sapin ». La porte d'entrée, les châssis pour croisées et un escalier sont en « bois de noyer », et les portes des préaux sont en « bois de chêne ». En plus des travaux de construction, April Bienvenu a fourni une « table en estrade », 12 « bancs-table », un « buste de la R.F. », un « tableau noir », 2 « chaises en bois de noyer », un « poële en fonte et accessoires ». Le total s'élève à 11 775 francs.

Vente et démolition de l'ancienne école du village (1888 - 1890)

En novembre 1888, le Conseil estime que « l'ancienne maison d'école [acquise en 1857] n'est plus d'aucune utilité pour la commune [et] qu'elle ne trouverait certainement aucun acquéreur même à prix modéré [et] qu'on ne peut songer y faire les réparations nécessaires [et] que le mauvais état de cet immeuble est tel qu'il menace de s'écrouler, et que, par ce fait, il constitue un danger ». En décembre 1888, l'autorisation est demandée pour « la démolition de l'ancienne maison d'école qui menace ruine et qui présente un danger sérieux pour la sécurité publique ».

L'adjudication de cette démolition est faite en février 1890, avec mise aux enchères « aux trois feux ». Deux tables en noyer et un table en bois blanc, vestiges du mobilier scolaire, sont également mis en vente à cette occasion.

Installation d'un bassin et d'une fontaine à la "Maison d'école mixte" (1891 - 1893)

En octobre 1891, le Conseil rappelle que « la maison d'école est complètement dépourvue d'eau de source et la fontaine la plus proche est à plus de 500 mètres de distance, et il convient de faire cesser un pareil état de chose dans l'intérêt des élèves qui fréquentent l'école, de l'instituteur et de sa famille ». Il est décidé d'employer les économies réalisées lors de la construction de l'école à ce projet de fontaine (cette utilisation d'un « boni » sera ultérieurement reproché à la commune par l'Etat en 1897, une circulaire de mars 1892 obligeant la restitution des « bonis » à l'Etat).

Le 15 janvier 1892, un compromis de vente d'une source est signé entre la commune et Abel Eugène, notaire à Ribiers, et Abel Louise, sa nièce. Ces derniers s'engagent à vendre « les eaux de sources qu'ils possèdent dans leur propriété » (parcelles C 467 et 469), au prix de 750 francs, « sous réserve expresse qu'il soit établi au frais de la commune un robinet d'eau pour les usages domestiques , à proximité ou dans le bâtiment qu'ils possèdent (parcelle 466) à peu de distance de la source » ; ce bâtiment était mentionné comme « pavillon » au cadastre de 1824. Cette source est toujours mentionnée comme « source captée » sur l'actuelle carte IGN au 1/25 000e. Le prix comprend « les frais accessoires de passage et d'occupation de terrain pour la chaîne de canalisation, reposoirs et regard ».

Plan du projet de fontaine à l'école, avec la canalisation d'amenée depuis la source captée, 1892.Plan du projet de fontaine à l'école, avec la canalisation d'amenée depuis la source captée, 1892.

Le 31 janvier 1892, l'agent voyer cantonal dresse le « projet de construction d'une fontaine, d'un lavoir et d'un réservoir pour desservir les Ecoles Communales de Châteauneuf ». « Les écoles communales de Châteauneuf de Chabre sont absolument dépourvues d'eau potable ; les puits qui servent à l'alimentation actuelle et qui appartiennent à des propriétaires voisins ne donnent que très peu d'eau et de mauvaise qualité par suite de la proximité des bâtiments, écuries et cloaques ». La source de M. Abel est définitivement retenue, puisque « elle est à proximité de la Maison d'Ecole (250 m) et son débit est suffisant ». « La fontaine à construire serait emplacée à proximité du Chemin de Grande Communication n° 22, suivant l'alignement de la façade principale de la Maison d'Ecole ; indispensable pour les enfants, elle pourra encore rendre beaucoup de services aux voyageurs ». Les travaux concernent le « déblai pour capter les eaux, pour canalisation, emplacement du reposoir, de la fontaine et du lavoir et d'un réservoir pour arrosage du jardin de l'Instituteur et réserve d'eau en cas d'incendie ».

« La fontaine sera établie à proximité de la Maison d'Ecole, à 3 m de l'accotement droit du Chemin de Grande Communication » ; le fût sera en pierre de taille, de plan carré et surmonté d'un « chaperon terminé en pointe de diamant » ; les bassins de la fontaine et du lavoir seront rectangulaires. « Un réservoir alimenté par les eaux du bassin de la fontaine sera établi à l'angle sud-ouest du chemin de pourtour de la maison d'école » et « il sera entouré d'une clôture en treillis de fil de fer galvanisé maintenue par de forts piquets en chêne ». « Le sable proviendra du lit du Buëch ; la chaux du four de Serres ; les galets, moellons pour maçonnerie ordinaire, pierre de taille et dalles, des carrières de Pomet ; les ciments des usines de Serres ou du Pont de la Dame (Aspres) ; les tuyaux de conduite en fonte des usines françaises ; les ferrures diverses et accessoires des magasins de Laragne ». Les dépenses sont estimées à 2369 francs, y compris l'achat des terrains et de la source.

En février 1892, Isnard Jean s'engage « à céder gratuitement et au profit de la commune tout le terrain nécessaire à l'emplacement de la fontaine, lavoir et bassin des écoles communales, ainsi que tous pouvoirs pour passage et occupation de terrain par la chaîne de canalisation dans les parcelles 31 et 35 [section D] ».

En juin 1892, un premier marché de gré à gré est envisagé avec « Portiglia Auguste, entrepreneur des travaux publics à Laragne ». En juillet 1892, un nouveau traité de gré à gré est passé avec l'entrepreneur de travaux publics Ernest Achard, pour « la construction d'une fontaine pour les écoles communales ».

L'achat de la source Abel est réalisé en février 1893. Les travaux démarrent ensuite immédiatement, avec la participation de deux souscripteurs (Isnard Jean de Mison, et Gonsard Adrien de Châteauneuf), qui s'imposent des journées. Les tuyaux utilisés « proviennent des Usines de Fumel (Lot et Garonne) [et] ont été placés à une profondeur minima de un mètre ».

Suite des aménagements et travaux à la "Maison d'école mixte" (à partir de 1889)

En mars 1889, des ouvriers réalisent « quelques réparations à la nouvelle maison d'école ». En octobre 1890, le Conseil, réuni « en séance extraordinaire dans la salle de la maison d'école », décide de « transformer en jardin pour l'usage de l'instituteur » un « espace de terrain en friche d'environ 100 mq, appartenant à l'école », « mais il importe au préalable de la défricher et de trier les pierres ». Par ailleurs, « il manque 5 mètres de treillis pour achever la clôture » de l'école et du jardin en projet. Un pontet doit également être construit pour remplacer « la rigole du chemin de Grande Communication [qui est] presque toujours plein d'eau ».

Au cours de l'hiver 1891-1892, des petits travaux de réparation sont faits à l'école, et le menuisier Hugues, de Laragne, fournit une armoire.

En 1894, l'installation d'une « maîtresse de couture », indemnisée par la commune, vient compléter le travail de l'instituteur.

Au printemps 1903, des réparations « excessivement urgentes » sont effectuées : « réfection du parquet de la cuisine et du corridor en bois du Nord […], réparation à la porte du préau […], réparation au grillage entourant le jardin et la maison d'école ».

Le préau sud est modifié et surélevé, sans doute dans le deuxième quart du 20e siècle.

Le bâtiment de la "maison d'école mixte" est fermé en 2000 lorsqu'il a été remplacée par le nouveau bâtiment scolaire situé entre Le Plan et La Grange Neuve. Il a été transformé en logement locatif au début du 21e siècle.

Sur le cadastre de 1824, l'emplacement du bâtiment actuel est occupé par une parcelle de « labour » d'environ 6000 m2, et ce quartier est nommé « La Grange ». L'état des sections cadastrales mentionne alors cette parcelle comme appartenant à « Abel Jacques, notaire et maire d'Antonaves ». La matrice cadastrale indique qu'en 1830, cette parcelle est partagée avec son frère « Abel François, Capitaine, Chevalier à Châteauneuf ».

Le projet de construction de cette école est proposé dès le début des années 1880, et elle est terminée en 1888. Les plans sont dus à l'architecte de Serres A. Agostini ; April Bienvenu est l'entrepreneur adjudicataire des travaux. L'installation d'un bassin et d'une fontaine est faite en 1892.

Cette école est située à approximativement 1,5 kilomètres au nord du hameau du Plan, à une altitude d'environ 550 mètres. Installée en terrain plat, elle comporte un rez-de-chaussée, anciennement réservé à la salle de classe, et un étage carré, auparavant occupé par le logement de l'instituteur.

Les élévations portent un enduit récent, et la façade orientale est rythmée par un long bandeau saillant en pierre de taille portant l'inscription gravée « ECOLES COMMUNALES ».

Les encadrements des ouvertures sont mixte, en brique et pierre de taille calcaire, avec un arc segmentaire. Deux marches en pierre de taille précèdent la porte, dont la menuiserie est surmonté d'un tympan vitré.

Le toit est à longs pans et grandes croupes, il est couvert en tuile creuse mécanique. L'avant-toit est constitué de deux rangs de génoise, alternés avec deux rangs de carreaux de terre cuite ; l'ensemble est peint en blanc.

L'extension sud possède un toit terrasse.

Une cour se développe devant l'élévation orientale, elle est plantée de tilleul, frêne et noyer. Cette cour est fermée par un grillage, avec un petit et un grand portail dont les piliers sont en parpaings pleins de béton à motif diamanté, avec un entablement mouluré, également en béton.

  • Murs
    • calcaire moellon enduit
    • brique
  • Toits
    tuile creuse mécanique
  • Étages
    rez-de-chaussée, 1 étage carré
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans croupe
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune

Documents d'archives

  • État de section du cadastre de la commune de Châteauneuf-de-Chabre, 1825. Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap, 3 P 279.

    Section D.
  • Dossier de démolition de l'ancienne Maison d'Ecole, Châteauneuf-de-Chabre, 1888-1890. Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap : O 523.

  • Matrice cadastrale de la commune de Châteauneuf-de-Chabre, 1827-1888. Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap : E DEPOT 2 D 1.

  • Délibérations du Conseil municipal de la commune de Châteauneuf-de-Chabre, 1827-1888. Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap : E DEPOT 2 D 1.

  • Délibérations du Conseil municipal de la commune de Châteauneuf-de-Chabre, 1888-1898. Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap : E DEPOT 2 D 2.

  • Dossier d'acquisition d'une Maison Commune, Châteauneuf-de-Chabre, 1860-1899. Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap : O 513.

  • Dossier de construction d'une Maison d'Ecole, Châteauneuf-de-Chabre, 1881-1903. Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap : O 514.

    Descriptif, plans, coupes élévations.

Documents figurés

  • Plan cadastral de la commune de Châteauneuf-de-Chabre. / Dessin à l'encre sur papier par Allec ainé, géomètre du cadastre, 1824. Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap : 3 P 378.

    Section D1.
  • Plan topographique. Hameau de la Grange Neuve. [projet de l'école primaire de Châteauneuf-de-Chabre]. / Dessin sur calque, 1884. Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap : O 514.

  • Façade principale [projet de l'école primaire de Châteauneuf-de-Chabre]. / Dessin sur calque, 1884. Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap : O 514.

  • Façade latérale [projet de l'école primaire de Châteauneuf-de-Chabre]. / Dessin sur calque, 1884. Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap : O 514.

  • Coupe transversale [projet de l'école primaire de Châteauneuf-de-Chabre]. / Dessin sur calque, 1884. Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap : O 514.

  • Plan général. Plan du rez-de-chaussée [projet de l'école primaire de Châteauneuf-de-Chabre]. / Dessin sur calque, 1884. Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap : O 514.

  • Plan de l'étage [projet de l'école primaire de Châteauneuf-de-Chabre]. / Dessin sur calque, 1884. Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap : O 514.

  • [Plan du projet de fontaine à l'école, avec la canalisation d'amenée depuis la source captée]. / Dessin sur calque, 1892. Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap : O 513.

Date d'enquête 2016 ; Date(s) de rédaction 2016
(c) Parc naturel régional des Baronnies Provençales
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général