DESCRIPTION

Situation et composition d'ensemble

Le hameau s'étend en pente vers le nord, c'est-à-dire vers le cours de la Durance qui le sépare du Fontenil ; il borde une ligne d'éboulement longeant la rivière ; des prairies en pente douce l'entourent sur les trois autres côtés.

Les maisons qui le composent sont groupées deux par deux, ou par trois en un ensemble assez compact entrecoupé de jardinets et de petites cours d'accès. Peu de maisons ont disparu depuis 1841 (date de l'ancien cadastre) ; par contre, on compte neuf maisons nouvelles, presque toutes édifiées dans la partie nord, en contrebas du village.

Le Fontenil ; l'Envers du Fontenil. Vue de situation prise du nord.

L'aspect de l'ensemble est un peu irrégulier, la répartition des constructions s'étant faite au gré des fantaisies du relief et des détours des chemins.

Matériaux et leur mise en œuvre

La plupart des maisons sont en maçonnerie tout à fait comparable à celle du reste de la vallée ; quelques cloisons en pans de bois ferment les étages de granges ou servent de séparations intérieures ; on les a percées de trous ronds, faits à la forme, comme à Val-des-Prés. Cependant on peut observer la présence d'une sorte de chaînage de bois, sous forme de sablières apparentes, dans quelques murs peu épais.

Autre particularité, les angles arrondis de certains corps de bâtiments sans disposition distincte du gros-œuvre.

Baies (fenêtres, portes, trous d'aération) s'inscrivent dans la tradition de la vallée.

Maison 721. Pignon sud. Noter les différents trous d'aération bricolés dans le haut du mur.

Enfin il convient de signaler le caractère bricolé de cette architecture : bois de faible section, remplois, utilisation de tôles de provenance industrielle (bidons) pour certaines couvertures.

Parti général

La distribution des maisons rappelle celles du Fontenil : développement en hauteur et rôle distinct des étages, avec habitation séparée au premier qui forme une sorte de rez-de-chaussée surélevé accessible par un escalier extérieur. Les caves et étables, au-dessous, sont voûtées.

Quant aux granges, toujours situées dans les étages supérieurs, on y accède par des rampes de terre plus ou moins exigües pratiquées sur des caves voûtées, en avant des bâtiments. Leurs entrées, contrairement à toutes celles du reste de la vallée, ont une menuiserie à un seul battant ; ce parti est général dans le hameau, à l'exception de deux d'entre elles qui ont deux battants (maisons 717 et 690).

Élévations extérieures

On peut reprendre l'impression de bricolé pour les élévations dont la qualité est assez basse ; la répartition des baies répond aux volumes intérieurs et aux besoins, en rapport avec l'espace libre que l'on a réservé à l'extérieur pour les accès. Il est clair que la plupart des chemins, qui sont étroits, ne peuvent être pratiqués que par des personnes à pied, même portant des charges. Les deux portes à deux battants des maisons 690 et 717 ouvrent sur la route ou sur un vaste dégagement permettant l'approche d'une charrette.

Maison 688-690. Vue d'ensemble prise du sud. La porte rectangulaire et la porte en anse de panier ouvrent sur deux parties séparées de la maison.

Une seule maison (717) conserve une grille à barreaux plats, fixés dans le tableau, assemblés à mi-fer et fixés par des rives à tête apparente ornée d'un quatre-feuille en tôle emboutie ; la moitié des barreaux a disparu, sans doute supprimé lors de la pose ; il s'agirait donc d'un remploi.

Une seconde grille, du côté est, présente la même structure, sans les quatre-feuilles.

Combles et couvertures

Dans la mesure où ces maisons sont de faibles dimensions, les charpentes, à deux versants, se réduisent à un ensemble de pannes reposant sur les pignons. Il reste quelques couvertures de bardeaux, remplacées peu à peu par des tôles.

Distribution intérieure

Elle semble assez simple si l'on en juge d'après la maison 756 seule visitée .