Dossier d’œuvre architecture IA04000352 | Réalisé par ;
Sauze Elisabeth
Sauze Elisabeth

Conservateur du Patrimoine au service régional de l'Inventaire général de Provence-Alpes-Côte d'Azur de 1969 à 2007.

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  • inventaire topographique
bourg castral de Barrême
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pays Asses, Verdon, Vaïre, Var - Barrême
  • Commune Barrême
  • Lieu-dit Saint-Jean
  • Cadastre 1838 A 84, 85 ; 1980 A 266 à 273

Un épisode de la vie de saint Isarn, abbé de Saint-Victor de Marseille depuis environ 1020 jusqu'en 1047, raconte la destruction du bourg castral de Barrême par un incendie, punition infligée aux habitants du lieu pour leur inhospitalité. Cet habitat fortifié existait probablement depuis longtemps et pourrait avoir succédé, sur ce site, à un oppidum de l'Age du fer, comme le suggère la découverte sur place d'une hache en bronze. L'évêque Jean Soanen fit, au début du 18e siècle, détruire un menhir qui se trouvait à mi-pente du côté ouest, au bord du chemin reliant les chapelles Notre-Dame et Saint-Jean. Le sinistre du 11e siècle ne fut sans doute pas la cause de l'abandon du village perché. Les vestiges de fortifications encore visibles peuvent être datés du 13e ou du 14e siècle et le siège de la paroisse fut maintenu à la chapelle Saint-Jean jusque vers le milieu du 16e siècle. Il faut imaginer un déperchement progressif de l'habitat commencé dès le 11e siècle et achevé seulement au 16e siècle. Situées immédiatement en contre-haut de l'agglomération moderne, les ruines médiévales durent longtemps servir de carrière de pierre. Cruvellier témoigne qu'on voyait encore, dans le dernier quart du 19e siècle, les restes d'une tour et d'un pan de l'enceinte fortifiée.

  • Période(s)
    • Principale : Milieu du Moyen Age

Piton isolé de 821 m d'altitude, formé de calcaires marneux stratifiés, que recouvre partiellement une végétation arborée (chênes blancs e chênes verts) et arbustive (genêt, buis, églantier) dense. Les pentes vigoureuses dégagent une aire sommitale assez spacieuse qu'occupent actuellement la chapelle Saint-Jean et son calcaire. Protégé des vents du nord par le massif des Couestes, le relief bien individualisé, dont l'agglomération actuelle occupe le piémont sud, domine la petite plaine alluviale où confluent les trois Asses de Moriez, de Clumanc et de Senez. Cette situation privilégiée sur les plans climatique et agricole lui assure en outre le contrôle de la grande route de Digne à Grasse (Route Napoléon) et des routes secondaires qui desservent le Val de Clumanc et la haute vallée du Verdon. Les vestiges de construction sont aujourd'hui réduits à peu de choses. En haut du versant est, le long du chemin d'accès à la chapelle, subsiste un pan de mur, dernier fragment du mur d'enceinte signalé en 1889 par Cruvellier, d'une dizaine de mètres de longueur sur une hauteur de 1,50 à 2 m. Le parement interne est enterré, Le parement externe, en moellons équarris et assisés très régulièrement, n'est plus visibles qu'à la base, partout ailleurs il a été arraché, dégageant la fourrure interne en moellons bruts assisés et noyés dans le mortier de chaux.

  • Murs
    • calcaire moellon
  • Typologies
    bourg castral de type oppidum
  • État de conservation
    détruit

Bibliographie

  • CRUVELLIER, J.-F. Histoire de Barrême. Société scientifique et littéraire des Basses-Alpes,1 vol., 180 p.,1889

    p. 1, 3, 12, 15-16
Date d'enquête 2004 ; Date(s) de rédaction 2006
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Sauze Elisabeth
Sauze Elisabeth

Conservateur du Patrimoine au service régional de l'Inventaire général de Provence-Alpes-Côte d'Azur de 1969 à 2007.

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