Photographe au service régional de l'Inventaire de Provence-Alpes-Côte d'Azur de 1968 à 2005.
- enquête thématique régionale, architecture militaire de Provence-Alpes-Côte d'Azur
- (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Alpes-de-Haute-Provence
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Commune
Le Lauzet-Ubaye
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Lieu-dit
les Rameaux
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Dénominationsbatterie
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Précision dénominationposte crénelé
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Appellationsposte crénelé du Ravin de la Tour ou du Pas de la Tour, de l'organisation défensive de l'Ubaye
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Dossier dont ce dossier est partie constituante
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Parties constituantes non étudiéescasemate
A 1250 mètres à l'est du Châtelard, et 600 mètres plus bas, la grand route venant du col de Larche par Barcelonnette, et qui suit la rive gauche de l'Ubaye, dessinait une boucle pour franchir la gorge du Pas de la tour, parcourue par un torrent descendant de la crête de Dormillouse. Ce point de passage obligé correspond d'ailleurs aux anciens "tourniquets du Lauzet" du chemin primitif, et la rupture du pont pouvait constituer un obstacle presque insurmontable à un envahisseur venant de l'est, sous réserve de pouvoir battre la coupure et en interdire par le feu le rétablissement.
Or l'altitude de la batterie du Châtelard pouvait rendre son tir peu efficace, aussi a-t-on construit à 1250 mètre d'altitude - soit 200 mètres en dessous du Châtelard et à 750 mètres du pont à battre - le poste crénelé du Ravin de la Tour. Cet ouvrage est, en fait, une batterie casematée pour deux pièces de 90 ou 95 mm prenant le ravin d'enfilade et capable de battre le pont, malgré une dénivelée encore égale à 400 mètres.
Desservi par une route militaire en lacets se greffant, au col du Dou, sur la route de la batterie du Châtelard, l'ouvrage est constitué d'un petit bâtiment parallélépipédique adossé au versant de la montagne et regroupant deux casemates à canon juxtaposées et orientées nord-est, à plan de façade unique d'un mètre d'épaisseur. Les deux casemates sont identiques (3,50 m de large x 4 m de profondeur et 3 m sous clef) voûtées en berceau et séparées par un piédroit d'un mètre d'épaisseur, percé d'un passage voûté d'1,50 m de large. chacune comporte en façade une embrasure à canon à ébrasement principal extérieur, encadrée de deux créneaux de fusillade horizontaux et surmontée, au ras de la voûte, d'un évent d'aération. Entrée par le côté gauche du bâtiment par un portail en plein-cintre d'1,50 m de large et 2 m de haut fermé par deux vantaux pivotants en tôle, percés chacun d'une meurtrière verticale. La route d'accès arrive directement à cette porte, sans dispositif de défense ni obstacle particulier. devant la façade, le terrain comporte un délardement en glacis qui assure le dégagement du champ de tir.
Construction en maçonnerie ordinaire de moellons. entourage des baies et tablette de couronnement en pierre de taille. Le dessus du bâtiment est, bien entendu, recouvert de terre.
Ainsi implanté, ce petit ouvrage paraît dangereusement isolé, mais est néanmoins protégé par son altitude par rapport à la vallée et la raideur de la pente de terrain et par les feux de la batterie du Châtelard qui le couvre, constituant avec lui, en quelque sorte,le binôme habituel de la fortification de montagne "ouvrage d'interdiction - ouvrage de protection".
La route venant du col de Larche et de Barcelonnette franchit la gorge du Pas de la Tour au moyen d'un pont. La destruction de ce pont est considérée comme un obstacle majeur si un ennemi venait à descendre la vallée de l'Ubaye. On construit ainsi, en 1882-83, à 750 mètres au-dessus du pont, une batterie casematée, appellée poste crénelé, et capable de battre le pont. Prix de revient des travaux : 15 000 F.
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Période(s)
- Principale : 4e quart 19e siècle
L'ouvrage est un petit bâtiment parallélipipédique, en maçonnerie de moellons, regroupant deux casemates identiques voûtées en berceau. Le dessus est recouvert de terre.
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Murs
- pierre moellon
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Toitsterre en couverture
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Étagesen rez-de-chaussée
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Couvrements
- voûte en berceau plein-cintre
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Statut de la propriétépropriété publique
Ouvrage curieux et en assez bon état général lors de l'enquête , qui ne connaît pas, semble-t-il, d'équivalent dans les ouvrages de son époque.
- (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
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- (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
- (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
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Lieutenant-colonel du génie, docteur en histoire. Chargé de cours à l'École supérieure du génie de Versailles, Yvelines.
Expert en architecture militaire auprès de l'Inventaire général des monuments et des richesses artistiques de la France. Réalise de 1986 à 1996 l’étude de l’architecture militaire (16e-20e siècles) de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur : départements des Hautes-Alpes, des Alpes-de-Haute-Provence, partie des Alpes-Maritimes, ensemble des îles d’Hyères dans le Var.
Principales publications : La Muraille de France ou la ligne Maginot (1988)
Les derniers châteaux-forts, les prolongements de la fortification médiévale en France, 1634-1914 (1993)
La barrière de fer, l'architecture des forts du général Séré de Rivières, 1872-1914 (2000)
Lieutenant-colonel du génie, docteur en histoire. Chargé de cours à l'École supérieure du génie de Versailles, Yvelines.
Expert en architecture militaire auprès de l'Inventaire général des monuments et des richesses artistiques de la France. Réalise de 1986 à 1996 l’étude de l’architecture militaire (16e-20e siècles) de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur : départements des Hautes-Alpes, des Alpes-de-Haute-Provence, partie des Alpes-Maritimes, ensemble des îles d’Hyères dans le Var.
Principales publications : La Muraille de France ou la ligne Maginot (1988)
Les derniers châteaux-forts, les prolongements de la fortification médiévale en France, 1634-1914 (1993)
La barrière de fer, l'architecture des forts du général Séré de Rivières, 1872-1914 (2000)