L'ensemble du bâti présente la forme d'un rectangle avec cour centrale. Trois des ailes, en coeur d'îlot abritaient des entrepôts. Ceux-ci avaient un accès à l'arrière sur une impasse reliée à la rue Gounod. L'aile sur la rue Berlioz est la seule à présenter une façade décorée. Elle est élevée d'un étage sur rez-de-chaussée très surélevé avec sous-sol éclairé de grandes baies carrées. Sur un soubassement en pierre de taille se déploie une façade enduite. Les travées régulières avec oriels en alternance au 1er étage reçoivent un décor néo-gothique en encadrement de baies, allèges d'oriels et frises. Ce décor se rapproche de la tendance néo-médiévale vénitienne courante en Italie au 19ème siècle et introduite à Nice à la villa Vigier en 1863. Les références au caractère médiéval étaient encore accentuées par la présence d'un parapet masquant la toiture avec crossettes et pinacles latéraux (disparu). Le nom de la marque prend place en position centrale du couronnement dans un entablement aux formes davantage néo-classiques. Toiture à tuiles mécaniques à deux longs pans. Cette façade est représentative d'une architecture commerciale cherchant à se faire remarquer par un style pittoresque au sein d'un quartier alors en devenir à proximité de la gare centrale. Les plans annexés à la demande de permis de construire, s'ils ont été respectés, nous apprennent que le bâtiment d'apparat de la rue Berlioz était aussi en grande partie constitué de lieux d'entreposage : totalité du sous-sol éclairé par de larges ouvertures (un 2ème sous-sol existe mais semble être très réduit) et moitié du rez-de-chaussée surélevé. Le reste du bâti hébergeait trois bureaux (autre moitié du rez-de-chaussée) et l'appartement du directeur (totalité du 1er étage). Escalier tournant à retours avec jour. Il ne semble donc pas y avoir eu de boutique ni de salle de présentation de la production.