Dossier d’œuvre architecture IA13005951 | Réalisé par
Carteron Sophie
Carteron Sophie

Prestataire extérieur du service mer pour l'opération de repérage du patrimoine des ports en 2015.

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  • enquête thématique régionale, patrimoine portuaire en Provence-Alpes-Côte d'Azur
Bassin de port dit vieux-port de Marseille
Œuvre recensée
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur – Service mer

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Bouches-du-Rhône
  • Commune Marseille
  • Lieu-dit Vieux Port
  • Adresse quai du port , quai des Belges , quai rive neuve
  • Cadastre 832 A 26
  • Dénominations
    port
  • Précision dénomination
    port de commerce
  • Appellations
    vieux-port

L'abri naturel de la calanque

Le port de Marseille s'est développé dès l'Antiquité sur la rive nord de l'anse du Lacydon. Des premiers quais sont établis au 6e siècle pour le débarquement des marchandises. A partir du 11e siècle, la dynamique du commerce portuaire est favorable au développement de la ville. Au 12e siècle, la ville devient port de guerre, les rives sud et ouest accueillent des ateliers de construction navale. La tour de la chaîne (dite aussi tour du Roi René) est édifiée entre 1447 et 1460 par l'architecte génois Giovanni Pardo pour fermer l'entrée du port. Depuis le 15e siècle, l'est du bassin dit plan Fourmiguier, est occupé par un chantier naval pour les navires marchands. A partir de 1488, les rois de France établissent à l'angle du plan Fourmiguier et de la rive-neuve, des hangars destinés aux galères (dits tercenaux) et des magasins qui constituent l'arsenal des galères. En 1512, Louis XII confie à l'ingénieur naval Raphaël Rostan l'établissement de quais depuis le quartier Saint-Jean jusqu'au plan Fourmiguier. Constitué d'un mur de quatre mètres de hauteur, d'une largeur de deux mètres à sa base, le quai est revêtu de pierre de taille, bâti devant la rive ancienne, par avancement sur le plan d'eau. A partir de ce quai, le port se développe sur le rivage nord du bassin. Ce quai est élargi dès 1623, toujours par empiètement sur le plan d'eau, jusqu'à 9 mètres. Ce quai est à nouveau élargi de 1840 à 1844, cette fois on procède à la démolition d'un rang de maisons à l'ouest et d'immeubles à l'est.

Sur la rive neuve, un quai exigu est établi à partir de 1566 sur ordre de Charles IX. Des travaux de creusement du bassin ouvrent un chenal aux galères et navires marchands. Le quai de rive neuve est agrandi au milieu du 18e siècle. Entre 1665 et 1669 l'arsenal se développe sur le Plan Fourmiguier. De 1673 à 1690, un nouvel arsenal est construit sur la Rive-Neuve (au sud-est du port) par Antoine Niquet, ingénieur en chef des fortifications, puis André Boyer, architecte des bâtiments du Roi. Le développement du port gagne la rive sud à partir du 17e siècle. L'entrée du port est gardée par deux forts, le fort Saint-Nicolas (1660 à 1664) au sud et le fort Saint-Jean (1668 et 1671) au nord. L'organisation de l'entrée du port est l'œuvre du chevalier de Clerville, commissaire général des fortifications de France.

A la fin 18e siècle les arsenaux sont à l'abandon depuis qu'en 1748 la flotte de guerre est concentrée sur Toulon. Au début du 19e siècle le port connait une période de déclin suite à la Révolution et aux crises qui ont suivies. Au cours des années 1830-1840 la dimension industrielle de Marseille s'affirme dans les quartiers périphériques du port (côté Joliette). En 1855-1856 la largeur du quai des Belges (alors désigné quai Napoléon) est portée de 12 à 45 mètres. Un nouvel élargissement est effectué en 1936-1937, tant du côté du quai des Belges que du quai du Port.

Le pont transbordeur, ouvrage métallique construit de 1903 à 1905 entre les deux rives par l'ingénieur Arnaudin, a été détruit le 1er février 1943, lord de la destruction à l'explosif par l'armée allemande de la rive nord du Vieux-Port.

Après la seconde guerre mondiale, André Leconte, comme architecte en chef, définit le projet de reconstruction du quartier du Vieux-Port en intégrant les monuments non détruits : Le fort Saint-Jean, la tour du Roi René, la tour de Saint-Laurent, l'hôtel de ville. En 2013, les abords du Vieux-Port sont réaménagés (voies de circulation réduites, création d'une ombrière par Norman Foster).

  • Typologies
    port de commerce ou industrie
  • Statut de la propriété
    propriété d'un établissement public, propriété de la Communauté urbaine Marseille Provence Métropole
  • Sites de protection
    site classé, site inscrit
  • Précisions sur la protection

    Atlas des paysages : bassin de Marseille

Bibliographie

  • MASSON, Paul dir. Les Bouches-du-Rhône, Encyclopédie départementale. Publiée par le Conseil Général avec le concours de la Ville de Marseille et de la Chambre de Commerce. 15 vol. Paris : Honoré Champion ; Marseille : Archives Départementales, 1921 à 1932.

  • BERTRAND Régis, Le vieux port de Marseille. Éditions Jeanne Laffitte, Marseille, 1998.

  • BONILLO, Jean-Lucien. Marseille - Ville et port. Marseille : Parenthèses, 1991. 1 vol., 221 p., ill.

  • Busquet Raoul. Le site du Vieux-Port. Dans la revue Marseille d'hier et d'aujourd'hui n°1, 1946, pp.2-12.

Documents figurés

  • Les nouveaux bassins du port de commerce et le port du Vallon des Auffes en bas à droite./ Lithographie d'Hugo d'Alési, Musée d'Histoire de Marseille : MHM79_1_1_C.

  • Plan de Marseille et du Vieux-Port. auteur inconnu, Archives Musée d'Histoire de Marseille : CB52969.

  • Marseille vue prise au-dessus de Notre-Dame du Mont. [le Vieux-Port, les nouveaux bassins du port de commerce, les forts Ganteaume et Saint-Jean]. / Lithographie d'A. Guesder. Archives Musée d'Histoire de Marseille : MHM80_4_32.

Date d'enquête 2015 ; Date(s) de rédaction 2015
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Carteron Sophie
Carteron Sophie

Prestataire extérieur du service mer pour l'opération de repérage du patrimoine des ports en 2015.

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