Le premier service des câbles sous-marins est créé à Toulon en 1863. Il est doté d'un atelier établit au quartier du Mourillon, aujourd'hui disparu, et d'un navire : le Dix Décembre. Les premiers câbles de desserte des îles côtières sont installés par ce navire en 1865.
En 1878, le gouvernement créé un secrétariat d’État aux Postes et Télégraphes qui définit la politique de câbles sous-marins pour la Méditerranée et l'Atlantique Nord. En 1881, l'atelier du Mourillon est déplacé sur le site du Brégaillon. Le service des câbles se voit affecter un terrain de 7 ha par le décret ministériel du 10 janvier 1880. Les travaux de creusement du chenal d'accès, 70 m de quai et les bâtiments sont achevés en 1881 pour accueillir l'installation des chaudières, des machines à vapeur, des tours à bobines et de deux câbleuses. En 1892, l'usine produit des câbles de grand fond. On construit une darse d'accueil pour les navires câbliers et une usine de fabrication des câbles sous-marins.
Les premiers câbles directs pour la Corse (1878) ou Alger (1879) permettent de sécuriser les anciennes liaisons. Pendant 80 ans, l'usine de la Seyne fabrique et renouvelle les câbles usagés. Après la réalisation du raccordement ferroviaire à la voie des chantiers, l'usine parvint en 1934 à la plénitude de ses moyens. Après la guerre, en 1945, les navires Alsace, Arsonval et Emile Baudot remettent en état le réseau télégraphique. Les premières liaisons téléphoniques expérimentales sont réalisées entre Toulon et Ajaccio en 1946 et entre Cannes et Nice en 1950. L'usine cesse la production des câbles télégraphiques dans les années 1950 au profit des câbles téléphoniques. Les câbles coaxiaux et les satellites se partagent le marché du téléphone à grande distance. L'usine de la Seyne se spécialise dans l'entretien du réseau de Méditerranée. La reconversion permet de construire successivement le central téléphonique, la darse des navires câbliers avec deux quais de 130 et 150 m de long, dans le cadre de la construction du port de Brégaillon (référence) et un bâtiment pour les équipements des nouveaux câbles sous-marins. L'administration définit les nouvelles technologies dans ses laboratoires de recherche (CNET) et entreprend la promotion des nouveaux câbles. Les dernières liaisons atterrissent à la Seyne entre 1977 et 1986 (Bastia, Tripoli, Grèce, Palerme, Alexandrie) et permettent à la base de La Seyne de devenir un complexe unique au monde qui participe au rayonnement de la technologie française. Les premiers câbles sous-marins à fibres optiques sont posés à partir de 1982. A partir de 1998, après la construction du transatlantique TAT 8, un troisième réseau se met progressivement en place. La base marine de La Seyne sur Mer perd sa fonction d'accueil des câbles sous-marins.
Prestataire extérieur du service mer pour l'opération de repérage du patrimoine des ports en 2015.