Dossier d’œuvre architecture IA04001473 | Réalisé par
Mosseron Maxence
Mosseron Maxence

Chercheur au Service régional de l'Inventaire de la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur (2007-2022).

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  • inventaire topographique
barrage sur le ravin d'Enchambe
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pays Asses, Verdon, Vaïre, Var - Barrême
  • Hydrographies ravin d' Enchambe
  • Commune Chaudon-Norante
  • Lieu-dit Coulet de Preyre
  • Cadastre 1986 A3 non cadastré ; domaine public

Ce barrage se rattache aux opérations de très grande envergure menées par la restauration des terrains de montagne (RTM) entre 1890 et 1940 dans le cadre de la politique de reboisement et de lutte contre l'érosion et le ravinement qui menaçaient gravement l'équilibre écologique notamment dans les Alpes. La plupart des travaux furent réalisées entre le dernier quart du 19e siècle et le premier quart du 20e siècle. La réalisation de celui de Chaudon s'inscrit dans cette période.

  • Période(s)
    • Principale : 1er quart 20e siècle

L'ouvrage, situé sur l'ancienne voie impériale reliant Digne à Barrême via Chaudon et Saint-Jacques, coupe le ravin d'Enchambe. Il est monté en pierre de taille calcaire assisée liée au mortier et présente une partie centrale convexe à l'endroit où s'écoule l'eau quand le ravin est alimenté en pluies d'orage. On observe également l'usage ponctuel de gros moellons de pierre calcaire. Haut d'environ 8 m. (7 m. environ à l'aplomb de l'incurvation centrale à fleur de sol), large d'environ 18, la construction n'excède pas une cinquantaine de centimètres en largeur. Trois grandes chantepleures sur deux niveaux (une centrale en bas, deux réparties symétriquement plus haut) permettent aux eaux d'infiltration de s'écouler le cas échéant. En forme de baies cintrées, encadrées de moellons calcaire très légèrement saillant par rapport à la paroi inclinée du barrage, leur bouche mesure environ 80 cm. de hauteur. En contrebas du barrage proprement dit un replat maçonné d'environ 2 m. de longueur a été aménagé pour l'eau, suivi d'un second barrage, sorte d'amortisseur de dimensions très modestes, prolongé en aval par un éboulis artificiel en grosses pierres liées au mortier suivant la pente. Le barrage n'avait pas vocation à retenir l'eau pour ménager une force motrice mais à casser la force de l'élément liquide de façon à limiter les nuisances dues au ravinement dramatique de la roche dans ce terrain de robines friables et fragiles aux écoulements impétueux récurrents en période d'orage par exemple. Seule la partie centrale incurvée laisse en effet passer les eaux, bloquées par les murets latéraux. Le barrage proprement dit appartient à un ensemble hydrologique plus vaste. Précédé d'un replat sur plusieurs mètres par rapport à la pente naturelle du ravin destiné à casser progressivement la force de l'écoulement, il permet à l'eau, grâce à la dénivelée créée par le mur de soutènement, de s'écouler en cascade sur un second replat plus réduit, avant de franchir un second barrage plus modeste qui se poursuit dans la pente en éboulis artificiel de façon à fragmenter le débit.

  • Murs
    • calcaire pierre de taille
    • calcaire moellon
  • Statut de la propriété
    propriété publique

Il s'agit d'un exemple parmi de très nombreuses autres réalisations menées par le service de la restauration des terrains de montagne de luttre contre le double phénomène d'érosion et de torrentialité. Généralement - ce n'est pas le cas ici - les barrages se succédaient en série le long du ravin à protéger.

Date d'enquête 2008 ; Date(s) de rédaction 2009
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Mosseron Maxence
Mosseron Maxence

Chercheur au Service régional de l'Inventaire de la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur (2007-2022).

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