Dossier d’œuvre architecture IA06001592 | Réalisé par
  • patrimoine industriel, parfumeries de Grasse
atelier de fabrication
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Conseil général des Alpes-Maritimes

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Alpes-Maritimes - Grasse
  • Commune Grasse
  • Lieu-dit quartier Sainte-Lorette
  • Adresse 53, 55 boulevard Victor-Hugo , rue Max-Vidal
  • Cadastre 1973 BN 159, 160
  • Dénominations
    atelier de fabrication
  • Dossier dont ce dossier est partie constituante
  • Parties constituantes non étudiées
    chaufferie, laboratoire

La construction, certainement simultanée, de ces deux ateliers de fabrication ainsi que d'une chaufferie et d'une cheminée d'usine, s'effectue peu de temps après la prise de contrôle de la société en 1916, par H. Bénard et R. Honnorat. Cette phase de travaux témoigne d'une volonté d'augmenter significativement les capacités de production de la société. L'auteur de cet ensemble n'est mentionné dans aucun document. Cependant, cette extension s'inscrit dans une phase de modernisation du site, plus générale, qui est menée par l'architecte grassois Léon Le Bel. Il rénove les bureaux de la direction et le hall d'accueil. Il aménage aussi le parking extérieur, ainsi que la clôture. Il est donc assez probable que Léon Le Bel soit en plus l'auteur de ces deux nouveaux bâtiments. Les attributions du bâtiment d'angle étaient multiples : atelier de fabrication et traitement des concrètes, atelier de rectification et de déterpénation. La fonction du distilloir, attaché à une seule activité, n'a pas varié avec les années. L'incendie qui précipite l'abandon du site dans les années 1980, se concentre en grande partie dans ce local (source orale). En effet, la présence, à proximité, de la chaufferie et de la cheminée en béton, construite selon le système Monnoyer, prédisposait cette partie de l'usine à ce type d'accident. La cheminée est sans doute abattue peu après.

Ces deux constructions présentaient des structures uniquement en béton, avec couverture en terrasse. Elles comprenaient un distilloir, halle de 52 mètre sur 16, et le bâtiment d'angle. La hauteur sous plafond du distilloir permettait d'y placer des alambics de grande dimension. Quatorze poteaux métalliques carrés ont été installés ultérieurement pour consolider la charpente d'origine. La salle était éclairée naturellement par des lanterneaux ménagés dans la couverture. Ce dispositif était complété par une rangée de baies rectangulaires sur la partie haute du mur nord du local. Une aire réunissant un système complexe de machineries (souffleries et blocs de réfrigération ?) s'était constituée sur le toit terrasse du distilloir. Toute la surface de ce toit étant également couverte par un réservoir d'eau, une passerelle de circulation en béton rasant l'eau permettait d'accéder à ces diverses installations, rehaussées sur des socles. Le bâtiment d'angle, basé à la limite nord-est du terrain, présentait trois niveaux. Les poteaux-poutres étaient visibles dans les deux niveaux inférieurs et rythmaient les espaces intérieurs. Ces deux premiers niveaux communiquaient de plain-pied avec le bâtiment principal. Des baies carrées avaient été disposées sur les parties hautes des murs et des baies de taille plus importantes, de formes rectangulaires, occupaient les parties basses. En façade, on n'observait donc pas un ordonnancement de baies, qui auraient marqué les différents niveaux. Cette caractéristique ainsi que la structure exclusivement en béton donnaient à ce bâtiment un aspect massif.

  • Murs
    • béton
  • Toits
    béton en couverture
  • Étages
    étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, 1 étage carré, 1 vaisseau
  • Couvrements
    • charpente en béton armé apparente
  • Couvertures
    • terrasse
    • lanterneau
  • Énergies
    • énergie thermique
    • énergie électrique
    • produite sur place
    • achetée
  • État de conservation
    détruit après inventaire
  • Statut de la propriété
    propriété d'une société privée

Documents figurés

  • Atelier de déterpenation et de réctification. / Extrait d'un catalogue de la société Méro et Boyveau, 1ère moitié du 20e siècle. Archives départementales des Alpes-Maritimes, Nice : 117J 0044.

  • Plan masse du distilloir et de la chaufferie. / Plan à l'encre sur papier, Archives départementales des Alpes-Maritimes. Nice : 117J 0031.

  • Partie de notre distilloir principal. / Extrait d'un catalogue de la société Méro et Boyveau, 1ère moitié du 20e siècle. Archives départementales des Alpes-Maritimes, Nice : 117J 0044.

  • Un des distilloirs alambics modernes de 6000 litres de capacité pour la distillation des épices. / Extrait d'un catalogue de la société Méro et Boyveau, 1ère moitié du 20e siècle."Un aperçu des Etablissements J. Méro et Boyveau Parfumeurs-Distillateurs, à Grasse", Supplément à la Revue des marques de la parfumerie et de la savonnerie, juin 1927, 5e années - numéro 6, p. 50. Musée International de la Parfumerie, Grasse : non coté.

Date d'enquête 2007 ; Date(s) de rédaction 2008
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
(c) Musée International de la Parfumerie, Grasse