Dossier d’œuvre architecture IA06001590 | Réalisé par
  • patrimoine industriel, parfumeries de Grasse
atelier de fabrication et bureau dit bâtiment principal
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Conseil général des Alpes-Maritimes

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Alpes-Maritimes - Grasse
  • Commune Grasse
  • Lieu-dit quartier Sainte-Lorette
  • Adresse 53, 55 boulevard Victor-Hugo , rue Max-Vidal
  • Cadastre 1973 BN 159, 160

Le bâtiment principal de l'usine Méro et Boyveau a été construit dans la première phase de travaux d'aménagement du site, à partir de 1860. Une grande part des activités de la société de parfumerie se concentrait dans les premiers temps, dans ce bâtiment : administration, distillation, enfleurage, stockage ... Seuls, la chaufferie et un hangar semblent avoir été installés dans des locaux indépendants. Le bâtiment a connu de profondes modifications au cours du temps. Dès 1879, sont accolés contre toute la longueur de la face ouest (côté cour) des structures ou dépendances qui forment un corps de bâtiment parallèle. Une partie du bâtiment principal a été légèrement rehaussée au début du 20ème siècle. Le fronton central qui ornait l'élévation antérieure est alors supprimé, une partie du toit à croupe est remplacé par une toiture à long pans à pignons découverts. Enfin, la tourelle d'escalier qui domine la toiture semble avoir été construite à cette époque. Le reste du bâtiment est à son tour rehaussé, quelques années plus tard. Avec la construction des autres bâtiments de l'établissement industriel, le bâtiment principal perd certaines de ses attributions et notamment la distillation. En revanche, toute la partie administrative de la société reste attachée à cet ensemble. La rénovation des bureaux de la direction ainsi que celle du hall d'accueil des clients est conduite dans les années 1920, par l'architecte Léon Le Bel. Les dernières modifications significatives de ce bâtiment semblent avoir été effectuées au moment de la construction du bâtiment des laboratoires, dans les années 1950. A l'extrémité gauche du bâtiment se trouvait une terrasse sur laquelle avait été élevée une structure de deux étages avec couverture en terrasse. Une modification assez semblable transforme l'extrémité opposée du bâtiment.

L'édifice principal présentait deux corps de bâtiments accolés, de plans rectangulaires. Construits sur deux niveaux différents de terrassement, les planchers des deux ensembles étaient décalés d'un niveau. Le niveau de soubassement du corps de bâtiment secondaire (à l'ouest) correspondant au premier niveau ou niveau de rez-de-chaussée surélevé du corps principal. Celui-ci donnait de plain-pied sur la chaussée. Il s'agissait d'un bâtiment de trois niveaux : un niveau de soubassement présentant cinq salles voutées donnant sur la chaussée, un niveau de rez-de-chaussée surélevé, accessible de plain-pied par une cour intérieure de l'usine, située du côté ouest de l'immeuble, et un niveau de combles aménagés. La charpente d'origine, en bois avec couverture en tuiles mécaniques, ne s'étendait que sur la partie centrale du bâtiment. Ayant été tronqué à chaque extrémité, il présentait dans ces parties, une couverture en terrasse avec réservoir d'eau sur le toit. Cette distinction entre une partie ancienne et des parties rénovées s'observait également dans les matériaux de construction : structure en moellons de roche enduite remplacée en partie par une structure en béton. Ces transformations du bâtiment avaient également modifié l'aspect à l'origine très classique de l'élévation antérieure. On remarquait une ordonnance verticale et horizontale des baies. Le centre de la façade était clairement marqué par un triplet de baies situé au dernier niveau, qui semblait signaler l'entrée principale du bâtiment, voire du site. L'accès à ce bâtiment s'effectuait au niveau de soubassement par cinq portes cintrées espacées régulièrement. Chacune d'elles occupait presque toute la hauteur du niveau. Entre chaque porte on trouvait deux baies droites situées au centre du niveau. Un bandeau mouluré marquait la séparation entre le niveau de soubassement et le rez-de-chaussée surélevé. Ce rez-de-chaussée qui apparaissait comme un deuxième niveau sur notre façade était constitué d'une alternance de baies. Disposées symétriquement depuis le centre du corps de bâtiment elles fonctionnaient à l'origine par paires. Le bâtiment ayant été tronqué, cet ordonnancement était incomplet : des constructions postérieures ne reprenaient pas la même alternance de baies. Donc en partant du centre et en considérant les deux derniers niveaux de l'élévation marqués également par un bandeau séparatif, on constatait deux baies cintrées surmontées de trois baies cintrées ou triplet de baies évoqué plus haut. De part et d'autre de cette partie centrale on retrouvait deux baies droites sur les deux niveaux puis deux baies cintrées séparées d'un oculus au premier niveau et au dessus d'elles deux baies également cintrées. Cette symétrie axiale continuait de se répéter avec des baies droites. Comme pour les bandeaux qui séparaient chacun des niveaux, la hauteur des baies allait en diminuant au fur et à mesure que l'on montait dans les niveaux.

  • Murs
    • enduit
    • moellon
  • Toits
    tuile mécanique
  • Étages
    étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, 1 étage carré, étage de comble, 3 vaisseaux
  • Couvrements
    • charpente en bois apparente
  • Couvertures
    • terrasse
    • toit à longs pans
    • lanterneau
  • État de conservation
    détruit après inventaire
  • Statut de la propriété
    propriété d'une société privée

Documents figurés

  • [Un des entrepôts d'huiles essentielles]. / Extrait d'un catalogue de la société Méro et Boyveau, 1ère moitié du 20e siècle. Archives départementales des Alpes-Maritimes, Nice : 117J 0044.

  • Entrée de la direction et des bureaux. / Extrait d'un catalogue de la société Méro et Boyveau, 1ère moitié du 20e siècle. Archives départementales des Alpes-Maritimes, Nice : 117J 0044.

Date d'enquête 2007 ; Date(s) de rédaction 2008
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
(c) Musée International de la Parfumerie, Grasse