Afin d'alimenter en eau le Pays d'Aix, l'empereur Napoléon III décide par décret de la construction d'un canal d’envergure. Le canal du Verdon a été construit entre 1860 et 1870 par la Société du Canal du Verdon (SCP). La branche mère est mise en eau en août 1875, avec une bénédiction de l'archevêque le 15 août lors de l'arrivée des premières eaux à la fontaine de la Rotonde à Aix en Provence. Son tracé se développe sur 82 Km avec des souterrains qui occupent 20 Km. La prise d'eau s'effectue au niveau de Quinson où un mur de 11 mètres a été dressé dans un défilé étroit. Après son passage par l'aqueduc de Beaurivet et la traversée de la plaine de Quinson, sur les 7 Km de gorges, 55 souterrains ont été creusés. Le canal quitte ensuite la vallée du Verdon et franchit le col des Maurras par un tunnel de plus de 4 Km qui évite un détour de 17 Km. Il traverse le vallon de Malaurie grâce à un ouvrage d'art et franchit les contreforts de Ginasservis par un souterrain de 5 Km. Il emprunte la vallée du Valavès et atteint le col au bas de Rians. Pour sortir la vallée de Jouques, le canal emprunte un souterrain de 3 Km qui franchit les contreforts de Pierrefiche et évite un détour de 17 Km. Avant d'atteindre le plateau de Venelles, il emprunte l'aqueduc de Parouvier de 21 m de haut et un petit souterrain de 950 m. L'aqueduc de Malaurie, situé à la sortie du ravin de Malavalasse, a été l'objet de litige avec la commune de Saint-Julien le Montagnier. Dans une délibération du 18 août 1867, le Maire, Monsieur Rollandy, informe son conseil municipal « qu'une grande quantité de pierres de taille ont été extraites d'une carrière communale au quartier de Malaurie par l'ordre de la Compagnie du Canal du Verdon ; ces pierres ont servi à la construction d'un grand pont, de plusieurs passerelles et d'autres travaux. ». En conséquence, le conseil municipal demande à cette Compagnie la somme de 15 000 francs pour les pierres de taille utilisées, la quantité est évaluée à 6 000 m3. La Cie du canal jugeant cette estimation excessive, demande l'appui du service des Ponts et Chaussées qui s'en réfère au conseil de Préfecture. Après une longue procédure, la Compagnie verse à la commune une somme de 242,75 francs pour 971 m3 de pierres (Notes préalables du Parc du Verdon).

L’aqueduc de Malaurie est dessiné sur le plan parcellaire des surfaces à acquérir dans la commune de Saint-Julien pour la traversée du canal du Verdon, dressé par l’ingénieur des Ponts et Chaussées, 8 avril 1867.