Dossier collectif IA00128033 | Réalisé par
  • inventaire topographique
agglomérations
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  • (c) Conseil général des Alpes-Maritimes

Dossier non géolocalisé

  • Dénominations
    agglomération
  • Aires d'études
    Coursegoules

Il est toujours difficile, en l'absence de fouilles archéologiques, de dater les agglomérations les plus anciennes, c'est-à-dire celles antérieures au Moyen Age féodal. Il n'est même pas toujours possible, devant des restes visibles, de distinguer une petite agglomération d'un important habitat isolé. Nous nous sommes trouvés devant ce problème à Gréolières, sur le sommet du Bau Saint-Jean (Mayone) et à Coursegoules sur le site d'Autreville. Il est cependant au moins un site où les restes visibles peuvent être attribués avec une bonne probabilité à la période qui va de la fin de l'antiquité au XIe siècle, il s'agit, sur la commune de Bézaudun-les-Alpes, de la colline dominant au nord l'ancienne église paroissiale Notre-Dame du Peuple. Nous sommes en présence d'un habitat de pierres sèches, bien groupé sur le sommet et le versant sud d'une colline, mais qui ne semble pas être enfermé dans une enceinte. Le site de Saint-Valentin, à Coursegoules, semble être un autre exemple, moins bien conservé, de ce type d'agglomération. Tous deux paraissent déjà désertés au XIIIe siècle.

Entre la première moitié du XIe et le XIIIe siècle, nous voyons se mettre en place le processus de l'incastellamento . Au cours de cette période, il est possible, parfois aisé, de préciser une époque pour l'implantation du château ; il est en revanche souvent difficile de situer l'apparition des agglomérations autrement que dans une fourchette chronologique très large.

A Bouyon, à Cipières et à Gréolières, nous voyons des agglomérations se mettre en place aux environs du XIIe siècle, sur le site même du château. A Bézaudun-les-Alpes, à Coursegoules, à Hautes Gréolières ou à Roquestéron-Grasse, le village apparaît, dans la première moitié ou vers le milieu du XIIIe siècle, en contrebas du château. Durant la fin du Moyen Age, ces villages se développent sur place (Bézaudun-les-Alpes, Bouyon, Hautes Gréolières), en débordant parfois le site médiéval (Cipières, Coursegoules, Roquestéron-Grasse).

A l'époque moderne on assiste à quelques remaniements. Certains villages sont déplacés sur un site proche mais distinct de celui d'origine (Gréolières, Roquestéron-Grasse). D'autres, trop longtemps abandonnés, ne présentent plus que des restes de leurs fortifications et sont éventuellement reconstruits sur un site neuf (Conségudes).

En même temps, apparaissent des écarts tel le hameau de Saint-Barnabé à Coursegoules ou celui de Saint-Pons à Gréolières. Cas particulier, une station de ski a été implantée vers 1960 dans la montagne du Cheiron. Dans tous les cas, c'est l'origine médiévale qui domine et, même si elle n'est que très peu visible en architecture, elle est très présente sous l'aspect du site d'implantation et sous celui du parcellaire cadastral.

  • Période(s)
    • Principale : Moyen Age
    • Principale : Temps modernes

8 villages ; 3 écarts ; 2 sites désertés

  • Typologies
    3 types de villages : développé sans déplacement, reconstruit à côté du site médiéval, moderne
  • Toits
    tuile creuse, tuile mécanique
  • Murs
    • pierre
    • enduit
    • moellon sans chaîne en pierre de taille
  • Décompte des œuvres
    • étudié 8
    • repéré 13
Date d'enquête 1992 ; Date(s) de rédaction 1995
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