DESCRIPTION
Dénomination : calice*.
Structure et formes : fausse-coupe ; éléments vissés. Pied de plan chantourné. Trois médaillons du pied octogonaux, trois médaillons de la fausse-coupe ovales.
Matériaux et techniques : argent martelé, repoussé, ciselé maté, graineté, découpé et repercé sur la fausse-coupe ; médaillons du pied rapportés, soudés (semblent moulés) ; coupe entièrement dorée.
Iconographie et décor : Bord du pied : rinceaux de feuillages.
Dessus du pied : médaillons alternant avec des chutes de pampres : la Vierge et l'Enfant, sainte Elisabeth et le petit saint Jean ; le Baptême du Christ ; sainte Madeleine au pied de la Croix .
Tige : course de petits cercles sur les collerettes, nœud : godrons, feuilles d'acanthes et chutes de pampres dans médaillons stylisés. Fausse-coupe : médaillons contenant les bustes du Christ, de la Vierge et de saint Joseph, de profil, alternant avec pampres, épis de blé et joncs dans des cartouches stylisés à volutes de feuillages.
Dimensions : H. 31, 5 cm, La. pied 16, 3 cm, diam. coupe : 9, 5 cm.
État de conservation : bon.
Inscriptions, marques : poinçon de garantie. Poinçon de maître et gros ouvrages 1er titre départements après 1838 sur le bord du pied, sur la coupe et sur la fausse coupe.
Poinçon de maître (As C surmonté par une abeille), d'Armand Catliat, orfèvre à Lyon entre 1819 et 1838 (BEUQUE, Dictionnaire des poinçons des maîtres-orfèvres français, p. 273, n° 2421).
Signature PENIN F., en relief, dans la bordure du premier médaillon du pied.
HISTORIQUE
Ce calice porte le poinçon d'Armand-Calliat, orfèvre lyonnais du XIXè siècle.
Une publication de 1993 contredit les informations données dans BEUQUE, Dictionnaire des poinçons..., p.273, n° 2421. Le poinçon est bien le même, mais il aurait été insculpé en 1854 et non en 1819 et en service jusqu'en 1901 (Dictionnaire des poinçons de l'orfèvrerie française, CHALABI, Maryannick, JAZE-CHARVOLIN, Marie-Reine, Poinçons des fabricants d'ouvrage d'or et d'argent, Lyon, 1798-1940, p. 93, n° 0046). Les médaillons façonnés à part sont signés F. Penin. Il existait à Lyon, dans la seconde moitié du XIXème siècle plusieurs médaillers et graveurs de ce nom, mais aucun de ceux-ci n'a comme initiale F.
Nous pouvons donc dater ce calice de la seconde moitié du XIXème siècle, sans plus de précisions.
Thomas-Joseph Armand épouse en 1853 Jeanne Calliat, héritière par son père, François-Philibert-Marie Calliat, d'une fabrique d'orfèvrerie à Lyon. Il reprend l'atelier d'orfèvrerie avec son épouse et sa belle-soeur et fonde la maison Armand-Calliat et sœur. Le poinçon est insculpé en 1854 : ACS / une abeille. La maison Armand-Calliat est primée aux expositions universelles de 1862, 1867, 1878, 1889 et 1900.
A la mort de Thomas-Joseph, en 1901, l'atelier est repris par son fils, Joseph, le poinçon reste le même. Le poinçon est ainsi insculpé à nouveau en 1901, puis est biffé en 1907, date à laquelle Joseph insculpe son propre poinçon : AC / une abeille. L'activité de l'atelier de Joseph se poursuit jusqu'en 1920 où la collaboration débute avec Amédée Cateland. Joseph cède ses ateliers à ce dernier en 1924. Amédée Cateland a pu cependant encore utiliser le poinçon de Joseph Armand-Calliat jusqu'en 1938 (date de la mort de ce dernier) : on peut ainsi trouver des exemples de pièces avec le poinçon de Joseph et une inscription du type "Amédée Cateland orfèvre à Lyon".