L'entretien des chemins a longtemps été confié aux habitants, sous forme de journées de prestation, pouvant servir d'imposition.
En 1878, le conseil municipal de Châteauneuf estime qu'« un cantonnier est de toute nécessité pour l'entretien des chemins vicinaux de la commune que la pluie et les orages rendent souvent impraticables, et qu'il faut chaque fois pour les rendre à leur libre circulation imputer sur les journées de prestations », et il précise qu'« un cantonnier est indispensable au moins pendant la moitié de l'année ». Cependant, en 1881, le cantonnier précédemment embauché pour l'entretien des chemins vicinaux ne donne pas toute satisfaction, et même il « ne présente aucun avantage pour l'entretien de la petite vicinalité et la somme qu'il retire de la commune ou du département n'a pas de proportion avec le travail fait à la fin de l'année ». Le conseil décide alors que « le cantonnier communal sera supprimé et qu'il cessera ses fonctions le plus tôt possible ». Néanmoins, en 1884, il est toujours fait mention du salaire pour un cantonnier communal.
Les chemins de Grande Communication étaient à la charge du département. Ils concernent, pour la commune de Châteauneuf-de-Chabre, le CGC n° 22-23 de Sisteron à Laragne et le CGC n° 24 de Lachau à Ribiers). En 1886, sur le CGC n° 22-23, « sept cantonniers, dont un mixte avec le chemin n° 24, et deux chefs, sont attachés à son entretien » ; sur le CGC n°24, il y a trois autres cantonniers.
Cette même année, les communes de Barret-le-Haut et Pomet demandent le maintien d'un cantonnier sur le tronçon déclassé du CGC n° 24, suite à la rectification du chemin, passant désormais par les gorges de la Méouge.
Cette brouette date du troisième quart du 20e siècle. La tradition orale rapporte qu'elle a été utilisée par Emile Gay (1912-1988), cantonnier sur la route de Châteauneuf à Lachau (ancien CGC n° 24, actuelle R.D. 942). M. Gay était affecté au secteur Châteauneuf-Pomet, et il a pris sa retraite en 1972.