Dossier d’œuvre architecture IA84001157 | Réalisé par
Bombanel Florence (Rédacteur)
Bombanel Florence

Assistante de conservation à la Direction du Patrimoine de la ville de L'Isle sur la Sorgue depuis 2019

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  • inventaire topographique
Maison d'industriel dite maison Dumas ou château Dumas actuellement Caisse d'Epargne
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Inventaire général, Région Provence-Alpes-Côte d'Azur

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Isle-sur-la-Sorgue (L') - L'Isle-sur-la-Sorgue
  • Commune L'Isle-sur-la-Sorgue
  • Adresse 1 esplanade Robert Vasse
  • Cadastre 2024 CP 860
  • Dénominations
    maison
  • Genre
    d'industriel
  • Appellations
    Maison Dumas, Château Dumas
  • Destinations
    caisse d'épargne

1. Situation et accès

Le château Dumas se trouve au sud-est du centre ancien, entre deux bras de la Sorgue, sur l'esplanade Robert Vasse aménagée devant l'ancienne porte des remparts dite des frères mineurs.

L'accès s'effectue depuis le jardin public à l'arrière ou depuis cette esplanade, par un pont sur le canal du moulin au bout duquel s'élèvent deux piliers carrés en pierre encadrant un portail en ferronnerie, vestige de la clôture qui s'élevait autour de la maison. Visible sur les cartes postales du début du 20e siècle, elle était constituée d'un mur-bahut surmonté d'une grille et de piliers alternant pierre et briques.

L'Isle-sur-Sorgue - La Caisse d'Epargne, [vers 1930]L'Isle-sur-Sorgue - La Caisse d'Epargne, [vers 1930]

2. Historique : de la famille Dumas à la Caisse d'Epargne

Les frères Honoré et Xavier Dumas, propriétaires et négociants minotiers de la ville de Sorgue, achètent le moulin et le domaine de Mousquety en 1867 (IA84001175). Situé sur le territoire de L'Isle-sur-la-Sorgue, à la limite du village de Lagnes, ce domaine abrite un moulin hydraulique depuis le début du 19e siècle.

En 1877, Xavier Dumas achète le moulin de Georges Milhe, au sud du centre ancien, entre la Sorgue du Midi et le canal du moulin, et le transforme en moulin à broyer le plâtre puis se fait construire une maison à côté au début des années 1880, sur les plans de l'architecte André Jean Boudoy. Celle-ci est achetée en 1889 par son neveu Hippolyte, fils d'Honoré.

Celui-ci la revend en 1918 à la Caisse d'Epargne, qui partageait alors les locaux du Mont-de-Piété (actuelle rue Paul Monition) depuis sa création en 1840, dont elle abrite toujours les bureaux aujourd'hui. La seule modification notable du bâtiment a porté sur l'escalier extérieur qui était accolé à la façade principale. L'agence bancaire a procédé à d'importants travaux de réaménagement intérieur et à la rénovation des façades en 2016.

3. Description architecturale : une maison éclectique

Cette maison est constituée d'un étage de soubassement, d'un rez-de-chaussée surélevé et de deux étages carrés. Ce quatrième et dernier niveau, moins élevé, forme un étage d'attique. Les élévations sont en moellons, qui sont enduits à partir du deuxième niveau. La toiture à quatre pans est couverte de tuiles mécaniques et d'épis de faîtage en terre cuite. L'avant-toit, soutenu par des aisseliers en bois, est orné d'un lambrequin.

Façade sud-ouest : vue générale.Façade sud-ouest : vue générale.

La façade principale, au sud-ouest, se compose de trois travées et est encadrée de chaînes d'angle en pierre. La travée centrale forme un avant-corps.

On accède au rez-de-chaussée par un escalier droit avec marches et rampe en pierre donnant sur une terrasse avec balustrade en pierre se développant sur toute la largeur du bâtiment. Un porche protège l'accès à la porte d'entrée centrale. Il est constitué d'une baie en anse de panier et des baies en plein cintre sur les côtés. Les travées latérales s'ouvrent sur la terrasse par des portes-fenêtres avec encadrement mouluré, corniche et consoles.

Ce niveau est séparé du supérieur par un bandeau. Les ouvertures du premier étage carré possèdent un garde-corps reprenant les balustres du niveau inférieur (rampe et balustrade de la terrasse). Les portes-fenêtres latérales présentent un encadrement mouluré, orné d'un médaillon, empiétant sur les moulures, la frise en carreaux de céramique et le rang de denticules séparant ce niveau de celui qui lui est supérieur. Les baies de l'avant-corps sont fermées par des vitraux transparents et présentent une bordure bleue encadrée de rouge avec des cercles orangés et rosés. La baie orientée au sud-ouest figure en son centre le monogramme HD (Hippolyte Dumas) dans un cartouche ovale orné. Cette baie est surmontée d'un visage féminin et d'un écu avec les armoiries de la ville (de l'eau et des flammes) dans un décor de volutes et de végétaux.

Le dernier niveau s'ouvre par une loggia avec colonnes, sur toute la largeur de la maison, et comporte aux angles des gargouilles en pierre représentant des monstres marins.

Les façades latérales, orientées au sud-est et au nord-ouest, présentent également trois travées encadrées de panneaux en pierre moulurés. La frise de carreaux de céramique règne sur la façade sud-est mais pas sur la nord-est. Au dernier niveau s'ouvrent trois fenêtres séparées par des vases engagés posés sur des consoles.

Façade sud-est : vue depuis l'avenue des Quatre Otages. Façade sud-est : vue depuis l'avenue des Quatre Otages. Façade nord-ouest : vue générale.Façade nord-ouest : vue générale.Façades nord-est et nord-ouest : vue générale. Façades nord-est et nord-ouest : vue générale. Façade nord-est : avant-corps central, dernier niveau. Façade nord-est : avant-corps central, dernier niveau.

La façade arrière, au nord-est, présente en partie centrale un avant-corps avec chaînes d'angle en pierre harpée qui correspond à l'emplacement de l'escalier intérieur. Cet avant-corps est surmonté d'une tourelle crénelée sur laquelle figure la date 1880 sur trois côtés.

Les quatre façades présentent à plusieurs reprises, entre le deuxième et le troisième niveau, des ornements en ferronnerie avec le monogramme XD (Xavier Dumas).

Ornements en ferronnerie : gros plan. Ornements en ferronnerie : gros plan.

A l'intérieur et au rez-de-chaussée subsiste un manteau de cheminée en marbre dans la pièce ouvrant au nord-est. Un escalier tournant à retours avec jour permet d'accéder à l'étage supérieur. Il est en maçonnerie avec des marches en marbre, une rampe à barreaux manufacturés et une main courante en bois. Cet escalier se poursuit jusqu'à un palier où un deuxième escalier, droit en maçonnerie et marches en marbre, conduit à l'étage d'attique. La cage d'escalier présente au plafond un décor de moulures que l'on retrouve au plafond du palier de cet étage. Le sol de ce palier est couvert de carreaux ciment. Une double porte-fenêtre permet d'accéder à la loggia. Accessible depuis une pièce au nord-est, un escalier tournant conduit à l'étage sous les toits. Les marches sont couvertes de tomettes. La rampe est à barreaux manufacturés avec main courante en bois.

Rez-de-chaussée : manteau de cheminée de la pièce donnant au nord-est. Rez-de-chaussée : manteau de cheminée de la pièce donnant au nord-est. Rez-de-chaussée : départ de l'escalier. Rez-de-chaussée : départ de l'escalier.

4. Une maison associée à un site industriel séculaire devenu un jardin public

La plâtrière Dumas se trouve sur un site industriel exploité au moins depuis le 16e siècle grâce à l'énergie hydraulique du canal de la Sorgue dit "du moulin" qui coule au sud de l'établissement. Le moulin broie le gypse, extrait et cuit dans les carrières situées au nord du territoire de L'Isle-sur-la-Sorgue. Le plâtre est mis en sac et expédié notamment par le chemin de fer, la gare de L'Isle étant en service depuis 1868.

En 1882, Xavier Dumas s'associe à Emile Char pour fonder la maison X. Dumas et Char.

Plan de la maison et de la plâtrière voisine réalisé lors de la vente de la maison, 1889. Echelle 1/500.Plan de la maison et de la plâtrière voisine réalisé lors de la vente de la maison, 1889. Echelle 1/500.

Par la suite, ce dernier, seul propriétaire, créé la Société Char et compagnie qui devient la Société des Plâtrières de L’Isle avant d’être absorbée par la société des plâtrières de Vaucluse au tout début du 20e siècle.

Suite à des plaintes des riverains incommodés par la poussière générée par le broyage du gypse cuit, l'activité s'arrête sur ce site au début des années 1930 afin de s'installer plus près de la carrière, au quartier des Calottes.

La Caisse d'Epargne se porte acquéreur du site en 1937 et détruit l'ensemble des installations afin d'aménager un jardin public inauguré en 1945.

[Photographie aérienne à basse altitude de L'Isle-sur-la-Sorgue], entre 1949 et 1960 : la maison et le jardin sont visibles au premier plan.[Photographie aérienne à basse altitude de L'Isle-sur-la-Sorgue], entre 1949 et 1960 : la maison et le jardin sont visibles au premier plan.

Ce jardin a été réaménagé par la Ville en 1992-1993 suite au bail emphytéotique (99 ans) signé avec la Caisse d'Epargne en 1991 pour l'entretien de cet espace.

En 1877, Jules Courtet vend une parcelle de jardin à Xavier Dumas, alors propriétaire avec son frère Honoré du domaine et de l'usine de Mousquety sur le territoire de L'Isle-sur-la-Sorgue.

Il y fait élever en 1880 une maison (date portée sur la tourelle), à côté de la plâtrière voisine dont il est également propriétaire, sur les plans de l'architecte André Jean Boudoy. Sans héritier, il vend cette maison à son neveu Hippolyte Dumas qui lui même la cède à la Caisse d'Epargne en 1918.

La maison est toujours occupée par la Caisse d'Epargne aujourd'hui.

  • Période(s)
    • Principale : 4e quart 19e siècle
  • Dates
    • 1880, porte la date
  • Auteur(s)
    • Auteur :
      Boudoy André Jean
      Boudoy André Jean

      Architecte, André Jean Boudoy a été élève à l’école de dessin d’Avignon de 1854 à 1859. Il fait la connaissance de Charles Garnier en 1860 à Paris et devient son élève à l’école impériale des Beaux-Arts de Paris où il étudie de 1862 à 1870. Il l’emploie de 1860 à 1871, notamment lors de la construction de l’Opéra de Paris. Il est aussi l’élève de Louis-Jules André. Il revient à Avignon en 1871 et s’installe comme architecte civil.

      Il a travaillé pour d’importantes familles, notamment de l’industrie, comme Pernod pour laquelle il a réalisé l’hôtel particulier à Avignon et la résidence d’été à Montfavet. On lui doit également, à Avignon, le bureau de la Condition des soies, la salle des pas perdus de la gare et le théâtre des Variétés aujourd’hui disparu. A Orange, il a réalisé le théâtre municipal. Il a été lauréat en 1879 du concours pour la construction de l’école Benoit à L’Isle-sur-la-Sorgue. Il a obtenu la Grande médaille de la société centrale des architectes de France pour l’architecture civile en province en juin 1879.

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      architecte attribution par source

Les élévations de cette maison de caractère éclectique sont en maçonnerie de moellons pour l'étage de soubassement et en moellons enduits aux niveaux supérieurs. La toiture à quatre pans est couverte de tuiles mécaniques et d'épis de faîtage en terre cuite.

La bâtisse s'élève sur quatre niveaux : un étage de soubassement, un rez-de-chaussée surélevé, deux étages carrés dont le dernier est un étage d'attique avec une loggia.

La façade principale est orientée au sud-ouest. Elle est composée de trois travées, dont la centrale forme avant-corps, et encadrée de chaînes d'angle en pierre. On accède au rez-de-chaussée par un escalier droit.

Les façades latérales, sud-est et nord-ouest, sont ordonnancées et présentent également trois travées encadrées de panneaux en pierre moulurés.

La façade arrière, au nord-est, présente en partie centrale un avant-corps avec chaînes d'angle en pierre harpée qui correspond à l'emplacement de l'escalier intérieur. Cet avant-corps est surmonté d'une tourelle crénelée sur laquelle figure la date 1880 sur trois côtés.

A l'intérieur, au rez-de-chaussée, un escalier dans-œuvre tournant à retours avec jour, en maçonnerie, permet d'accéder à l'étage supérieur. Il se poursuit jusqu'à un palier où un deuxième escalier dans-œuvre, droit et en maçonnerie conduit au dernier niveau. Accessible depuis une pièce au nord-est, un escalier dans-oeuvre tournant permet d'accéder à l'espace sous les toits.

  • Murs
    • calcaire moellon
    • calcaire moellon enduit
  • Toits
    tuile mécanique
  • Étages
    étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, 2 étages carrés
  • Couvrements
  • Élévations extérieures
    élévation à travées, élévation ordonnancée
  • Couvertures
  • Escaliers
    • escalier de distribution extérieur : escalier droit en maçonnerie
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour en maçonnerie
    • escalier dans-oeuvre : escalier droit en maçonnerie
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant
  • Typologies
    caractère éclectique (4e quart 19e siècle)
  • Techniques
    • maçonnerie
    • vitrail
    • céramique
    • ferronnerie
  • Représentations
    • tête de femme
    • armoiries
    • volute
    • ornement végétal
    • fronton
    • denticule
    • animal fantastique
    • vase
  • Précision représentations

    En façade principale, la baie de l'avant-corps donnant sur le premier étage carré est surmontée d'un décor représentant un visage féminin, lui-même surmonté des armoiries de la ville sculptées sur un écu (de l'eau en partie basse et des flammes en partie supérieure) encadré de volutes et de végétaux. Les trois ouvertures de l'avant-corps sont fermées par des vitraux, sur une figure un ovale orné de végétaux au centre duquel on peut lire le monogrammes HD. A ce même étage, les ouvertures latérales sont surmontées d'un fronton curviligne avec médaillon. La séparation entre les deux derniers niveaux constitue en une frise de carreaux de céramiques à motif dans les tons brun et bleus, surmontée de denticules. Les gargouilles du dernier niveau représentent un animal fantastique s'apparentant à un monstre marin.

    Sur les façades latérales, les ouvertures du dernier niveau sont séparés par des vases engagés dans le mur posés sur des consoles.

    Les chaînes d'angles et les jambes sur les quatre façades présentent, entre le rez-de-chaussée et le premier étage carré, des ornements en ferronnerie aux initiales XD.

  • Statut de la propriété
    propriété d'une personne morale, Banque coopérative "Caisse d'Epargne"
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Sites de protection
    zone de protection du patrimoine architectural urbain et paysager

Documents d'archives

  • Achat d'une maison par Hippolyte Dumas à Xavier Dumas, 1889. Dans : registre de transcription des hypothèques du bureau d'Avignon, 1889. Archives départementales de Vaucluse, Avignon : 21 Q 1386, acte n°25, en date du 28 mars 1889, transcrit le 1er mai 1889.

  • Achat d'une maison par la Caisse d'Epargne à Hippolyte Dumas, 1918. Dans : registre de transcription des hypothèques du bureau d'Avignon, 1918. Archives départementales de Vaucluse, Avignon : 21 Q 1818, acte n°15, en date du 4 janvier 1918, transcrit le 12 janvier 1918.

  • Achat d'une usine par la Caisse d'Epargne à la Société anonyme des Plâtrières de Vaucluse, 1937. Dans : registre de transcription des hypothèques du bureau d'Avignon, 1937. Archives départementales de Vaucluse, Avignon : 21 Q 2570, acte n°4, en date du 10 juillet 1937, transcrit le 19 juillet 1937.

  • Liste des réalisations de l'architecte André Jean Boudoy, établie par lui-même à l'occasion d'un concours pour la rédaction d'un projet d'écoles rue Thiers à Avignon, 1881. Archives communales d'Avignon : 4 M 42.

    Architecte de la maison Dumas à L'Isle sur Sorgues
  • Bail emphytéotique conclu entre la Caisse d'Epargne et la Ville de L'Isle-sur-la-Sorgue, 9 avril 1991. Archives communales, L'Isle-sur-la-Sorgue : 97 W 71.

  • Quarantième congrès des Caisses d'Epargne du Midi et du Sud-Est. Avignon, 21 et 22 juin 1957. L'Isle sur la Sorgue et sa Caisse d'Epargne. Direction du patrimoine, L'Isle-sur-la-Sorgue : non coté.

Bibliographie

  • CLAP, Sylvestre. L'Isle-sur-la-Sorgue. Collection le temps retrouvé. Marguerittes : Equinox, 1993.

    P. 44-45
  • MERINDOL Raphaël. André Jean Boudoy architecte. [s.l.] : Mérindol et Cardère éditeur, 2016.

    P. 21 et 26

Documents figurés

  • [Plan de la maison Dumas et de la plâtrière voisine réalisé lors de la vente de la maison] / Dessin sur papier par Louis Semiglia, 28 mars 1889. Archives départementales de Vaucluse, Avignon : 3 E 37 - 824, acte n°67.

  • [Photographie aérienne à basse altitude de L'Isle-sur-la-Sorgue] / Photographie par Roger Henrard, entre 1949 et 1969. Archives départementales de Vaucluse, Avignon : 13 Fi, référence 21458.

  • L'Isle-sur-Sorgue (Vaucluse) - Quai du Midi : [le château Dumas et le mur de la plâtrière]. / Carte postale, éd. Bertia, [avant 1917]. Direction du patrimoine, L'Isle-sur-la-Sorgue : non coté.

  • L'Isle-sur-Sorgue - La Caisse d'Epargne. / Carte postale, imp.-phot. A. Thiriat et H. Basuyau, Toulouse, édit. Goudard, libraire, [vers 1930]. Direction du patrimoine, L'Isle-sur-la-Sorgue : non coté.

  • L'Isle-sur-Sorgue (Vaucluse) - Caisse d'Epargne. / Carte postale, Combier imp. Macon CIM. Direction du patrimoine, L'Isle-sur-la-Sorgue : non coté.

Date(s) d'enquête : 2023; Date(s) de rédaction : 2024
(c) Direction du Patrimoine, Commune de L’Isle-sur-la-Sorgue
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Bombanel Florence
Bombanel Florence

Assistante de conservation à la Direction du Patrimoine de la ville de L'Isle sur la Sorgue depuis 2019

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