Dossier d’œuvre architecture IA84000656 | Réalisé par
Giraud Marie-Odile
Giraud Marie-Odile

Chargée d'études documentaires DRAC/CRMH. 1er quart 21e siècle.

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  • inventaire topographique
bibliothèque Inguimbertine
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Carpentras - Carpentras
  • Commune Carpentras
  • Adresse Inguimbert , Evêché
  • Cadastre 1834 K 1656, 1673 ; 1983 CE 622
  • Dénominations
    bibliothèque
  • Appellations
    Inguimbertine

HISTORIQUE

En 1740, Mgr d'lnguimbert achète l'hôtel de Grandis-Pommerol pour la somme de 14.000 livres : jouxtant le palais épiscopal au sud, il n'en est séparé que par le bâtiment des prisons. L'évêque le fait raser pour la construction des nouveaux bâtiments de la bibliothèque qui semblent achevés quatre ans plus tard : en effet, en mai 1744, les travaux de peinture et dorure des rayonnages sont baillés à prix-fait au peintre local Joseph Proyet. Dès 1746, une bulle pontificale fait de la bibliothèque épiscopale une institution publique. En 1847, elle est transférée dans les locaux réaménagés de l'ancien hôtel d'Allemand qu'elle occupe toujours.

DESCRIPTION

L'ancienne bibliothèque dont ne restent aujourd'hui que quelques vestiges dans la partie antérieure sud de la parcelle 622 et la travée de l'entrée dans la rue de l'Evêché sur la place, nous est connue par un plan conservé aux Archives communales : non daté, ce plan sur lequel figure encore l'ancien couvent des Ursulines (actuellement place du Colonel Mouret) fut probablement exécuté peu après la construction de l'édifice, dans la seconde moitié du XVIIIe siècle.

La bibliothèque apparaît comme un long corps de bâtiment au plan régulier en L, s'éclairant au sud sur le jardin de l'évêché. Il semble que ce plan ait été réalisé et ne corresponde pas vraiment à la réalité du bâtiment : le cadastre de 1834 indique en effet au lieu du tracé nord parfaitement rectiligne un fort décrochement à l'angle nord-ouest de l'immeuble. C'est dans cette partie saillante que se trouvait vraisemblablement la cage d'escalier figurant sur le plan du XVIIIe siècle et à laquelle donnait accès, après un degré de trois marches, la porte d'entrée s'0uvrant dans le renfoncement de la rue de l'Evêché.

L'escalier à quatre volées suspendues en retour à gauche autour d'un jour s'éclairait donc sur la rue ; à l'0uest, les deux petites pièces qui lui étaient accolées sont indiquées sur un plan de 1818 comme étant la conciergerie de la bibliothèque ; à l'est, l'immeuble simple en profondeur s'organisait autour d'une cage d'escalier secondaire éclairée sur une petite cour nord. La lecture des documents anciens ne nous donne pas d'autres indications.

Aujourd'hui, la parcelle 622 qu'occupent un commerce et une banque au rez-de-chaussée, de nombreux logements aux étages, correspond à la réunion des anciens bâtiments de la bibliothèque, des prisons, et des parcelles qui avoisinaient la fondation épiscopale au nord-ouest. C'est sur cet emplacement (parcelle 1658 du cadastre ancien) que fut construit dans le second quart du XIXe siècle semble-t-il, le nouvel escalier de l'immeuble qui s'ouvre désormais au 28, rue de l’Évêché (escalier suspendu à deux volées en retour à droite autour d'un jour). De la bibliothèque proprement dite, ne reste qu'un ensemble d'arcades en plein-cintre au rez-de-chaussée et la travée d'entrée sur la façade nord ; les quatre colonnes doriques situées à l'extrémité occidentale de la parcelle 622 paraissent avoir appartenu à la maison de justice (C sur le plan)

La façade nord dans la rue de l’Évêché reste donc le vestige le plus éloquent de la première bibliothèque Inguimbertine. Ses quatre niveaux d'élévation indiquent un bâtiment à deux étages carrés plus un étage sous comble au-dessus du rez-de-chaussée. Cette façade en pierre de taille d'une seule travée est encadrée de pilastres à refends et couronnée d'une corniche moulurée. Les niveaux délimités par des bandeaux sont chacun percés d'une baie en arc segmentaire : au premier, la porte (aujourd'hui une vitrine) à chambranle mouluré et agrafe est inscrite dans une travée de pilastres que couronnent les consoles du balcon en pierre du second niveau, pour lequel la même ordonnance a été reprise. Le balcon du second niveau conserve sa rampe en ferronnerie du milieu du XVIIIe siècle.

Sur la place d'Inguimbert, une longue façade sud à quatre niveaux et huit travées de baies en arc segmentaire (excepté les fenêtres rectangulaires du premier niveau) ne présente pas d'intérêt particulier.

En 1740, Mgr d'Inguimbert achète l'hôtel de Grandis-Pommerol pour la somme de 14 000 livres : jouxtant le palais épiscopal au sud, il n'en est séparé que par le bâtiment des prisons. L'évêque le fait raser pour édifier les nouveaux bâtiments de la bibliothèque qui semblent achevés quatre ans plus tard : en effet, en mai 1744, les travaux de dorure et de peinture sont baillés à prix-fait au peintre local Joseph Proyet. Dès 1746 une bulle pontificale fait de la bibliothèque épiscopale une institution publique. En 1847, elle est transférée dans les locaux réaménagés de l'ancien hôtel d'Allemand qu'elle occupe toujours. Il n'en reste aujourd'hui que quelques vestiges. Elle est connue par un plan qui date probablement de la deuxième moitié du 18e siècle. Aujourd'hui, elle est incluse dans d'autres bâtiments qui sont la réunion de la bibliothèque, des prisons et d'autres parcelles adjacentes au nord-ouest. Un autre escalier a été construit dans le deuxième quart du 19e siècle, dans une de ces maisons. Les quatre colonnes doriques situées à l'extrémité occidentale de la parcelle paraissent avoir appartenu à la maison de justice adjacente.

La bibliothèque apparaît comme un long corps de bâtiment au plan régulier en L s'éclairant au sud sur le jardin de l'Evêché ; cependant le cadastre de 1834 fait apparaître un fort décrochement à l'angle nord-ouest ; c'est là que devait se situer en fait la cage d'escalier et la travée d'entrée dessinées dans la continuité de l'aile principale sur le plan. D'ailleurs cette travée d'entrée, située dans le renfoncement de la rue de l'Evêché, existe toujours. Sur la rue à droite de l'entrée se trouvaient deux petites pièces pour la conciergerie, et dans l'aile principale deux grandes salles séparées par un escalier s'éclairant sur une courette au nord. Façade nord : quatre niveaux séparés par des bandeaux, une seule travée encadrée de chaînages à refends et couronnés par une corniche moulurée. Chaque niveau est percé d'un baie en arc segmentaire ; au premier une porte (aujourd'hui une vitrine) à chambranle mouluré et agrafe inscrite dans une travée de pilastres que couronnent les consoles du balcon qui a gardé sa rampe en ferronnerie ; même ordonnance au second niveau. Sur la place d'Inguimbert, longue façade sud à quatre niveaux et huit travées de baies en arc segmentaire.

  • Murs
    • pierre de taille
  • Toits
    tuile creuse
  • Plans
    plan régulier en L
  • Étages
    rez-de-chaussée, 2 étages carrés, étage de comble
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • croupe
  • État de conservation
    vestiges
  • Statut de la propriété
    propriété publique

Documents d'archives

  • [Plan de la bibliothèque Inguimbertine]. [s.d.]. Archives communales, Carpentras : DD 15.

Bibliographie

  • CAILLET, Robert, La bibliothèque Inguimbertine à Carpentras. Carpentras : Imprimerie Batailler, 1929.

  • CAILLET, Robert, Monseigneur d'Inguimbert (1683-1757). Audin, 1952.

Documents figurés

  • Élévation géométrale et plan géométral relatif à un projet d'élargissement de la rue des Prisons dans la ville de Carpentras. Dessin, 1818. Par Léon Dumas, géomètre municipal. Bibliothèque municipale Inguimbertine, Carpentras.

Date d'enquête 1987 ; Date(s) de rédaction 2002
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Giraud Marie-Odile
Giraud Marie-Odile

Chargée d'études documentaires DRAC/CRMH. 1er quart 21e siècle.

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