Dossier d’œuvre architecture IA84000639 | Réalisé par
Giraud Marie-Odile
Giraud Marie-Odile

Chargée d'études documentaires DRAC/CRMH. 1er quart 21e siècle.

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  • inventaire topographique
chapelle de pénitents noirs actuellement atelier
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Carpentras - Carpentras
  • Commune Carpentras
  • Adresse Pénitents-Noirs
  • Cadastre 1983 CE 579
  • Dénominations
    chapelle
  • Genre
    de pénitents noirs
  • Destinations
    atelier

HISTORIQUE

Une première confrérie fondée en 1317 occupait une salle dans le couvent des Dominicains. Devenue plus nombreuse, c'est en 1511 seulement qu'elle prit le nom de confrérie des Pénitents Noirs. Son activité principale consistait dans le soin des prisonniers. Après avoir emprunté leur chapelle aux Pénitents Gris pendant quelques années, les Pénitents Noirs firent construire la leur entre 1738 et 1741 ; l'édifice est traditionnellement attribué à l'architecte local d'Allemand.

DESCRIPTION

Situation

Orientée, la chapelle présente une façade ouest sur la place des Pénitents Noirs ; elle est mitoyenne sur ses trois autres côtés.

Composition d'ensemble

La chapelle proprement dite est un corps de bâtiment en forme de T, auquel a été annexée une partie B qui s'ouvre à l'est sur la rue Serpentine.

Matériaux

- Maçonnerie enduite.

- Façade antérieure et décor d'architecture en pierre.

- Voûtes en plâtre.

- Escaliers : vis au départ en pierre et reconstruite en plâtre ; volées droites en plâtre dans les galeries.

- Sol : dallage de pierre.

Structure

Vue d'ensemble prise vers l'est.Vue d'ensemble prise vers l'est.

L'église est une nef unique de quatre travées bordée de chapelles latérales entre des contreforts ; à l'est un chœur carré s 'ouvre sur deux chapelles plus profondes formant transept. L'élévation à deux niveaux, arcades s'ouvrant sur les chapelles et fenêtres hautes, est couverte d'une voûte en pendentifs sur doubleaux ; la première travée qui ne comporte pas de fenêtres hautes est couverte d'un berceau en plein-cintre ainsi que les chapelles latérales. Éclairage de la nef parles baies sud et ouest (les fenêtres nord sont aveugles). Dans le transept, deux escaliers symétriques donnent accès de chaque côté à une galerie établie au-dessus des chapelles latérales. Seul l'escalier sud est aujourd' hui accessible : vis tournant à gauche sur un noyau, reconstruite en plâtre après un départ en pierre. Les galeries aboutissent à l'ouest à une volée droite de 10 marches permettant de descendre dans la tribune accrochée au revers de façade. Au nord-ouest, l'ancienne sacristie B est couverte d'un plafond à la française.

Élévations

Élévation antérieure ouest

Cette façade en pierre très délabrée comprend deux niveaux séparés par un entablement ; encadrée de pilastres d'angle doriques elle est couronnée par un fronton brisé au sommet duquel est placée une croix en fer forgé. Au premier niveau le portail s'ouvre entre deux niches en cul-de-four à la base desquelles se détache un culot. Le portail rectangulaire avec chambranle mouluré à crossettes est inscrit dans une travée de pilastres ; très abîmé, son couvrement est constitué au-dessus d'une corniche par un panneau rectangulaire encadré de palmes et couronné d'un fronton cintré. La frise d'entablement est gravée d'une inscription : SOCIETAS SANCTISSIMI CRUCIFIX. Sur le second niveau une fenêtre en arc segmentaire mord sur un oculus qui a été obturé.

Couverture

Toit à deux versants sur la nef, à croupe sur le chœur, en appentis sur les chapelles latérales. Tuiles creuses. Un clocher-mur à une baie se dresse sur le toit de la chapelle nord du chœur.

Distribution intérieure

D'une qualité assez médiocre, le décor de cette chapelle est en grande partie masqué par les équipements et matériaux de l'atelier de menuiserie qui occupe actuellement l'édifice.

Au premier niveau les arcades en plein-cintre, qui ont pour seul ornement des impostes moulurées, sont séparées par des pilastres doriques. La frise de l'entablement est peinte de croix potencées encadrant le monogramme SR et des têtes de loup. Au second niveau, les fenêtres en arc segmentaire ont des cadres lisses à crossettes ; celles situées au nord sont aveugles et peintes en trompe-l'0eil. Seuls les arcs soutenant la voûte du chœur sont appareillés et moulurés ; sur la nef doubleaux en plâtre dépourvus d'ornements. Au fond du chœur, une composition monumentale de piliers et pilastres doriques est couronnée par un fronton cintré, au-dessus, sur le mur, vestige d'une peinture murale dont seule une croix est lisible. Dans les galeries, aux angles ouest de l'édifice, se trouvent deux grosses consoles du XVIIe siècle, chacune sculptée d'un ange et supportant une corniche moulurée. Arc triomphal, couronnement du piédroit nord.Arc triomphal, couronnement du piédroit nord.

CONCLUSION

Cette église du milieu du XVIIIe siècle, au plan classique de nef unique bordée de chapelles latérales et achevée par un chœur carré, a pour principale originalité sa voûte en pendentifs, seul exemple de ce type de couvrement rencontré dans les édifices religieux modernes de Carpentras. Soigneusement composée, la façade semble avoir été inspirée de celle de la chapelle des Jésuites : on y retrouve les niches encadrant le portail, l'entablement délimitant clairement les deux niveaux.

Par ailleurs la présence de consoles sculptées d'anges et aujourd'hui dissimulées dans les galeries de circulation desservant la tribune ouest indiquent le remploi de certaines parties d'un premier édifice, vraisemblablement du XVIIe siècle ; sur la façade le vestige d'un oculus au-dessus de l'actuelle fenêtre en arc segmentaire pourrait également se rattacher à une structure antérieure. Enfin, dans le transept droit, sur le mur sud, un arc appareillé en anse de panier indique une ancienne communication avec la parcelle voisine 782 sur laquelle demeurent les vestiges d'une maison Renaissance (maison s'ouvrant rue des Marins).

Une première confrérie fondée en 1317 occupait une salle dans le couvent des dominicains. Devenue plus nombreuse, c'est en 1511 seulement qu'elle prit le nom de confrérie des Pénitents Noirs. Son activité principale consistait dans le soin des prisonniers. Après avoir emprunté leur chapelle aux pénitents Gris pendant quelques années, les Pénitents Noirs firent construire la leur entre 1738 et 1741 : l'édifice est traditionnellement attribué à l'architecte local d'Allemand. Sa principale originalité est sa voûte en pendentifs, seul exemple de ce type rencontré dans les édifices religieux modernes de Carpentras. Soigneusement composée, la façade semble avoir été inspirée de celle de la chapelle des Jésuites.

  • Période(s)
    • Principale : 2e quart 18e siècle
  • Dates
    • 1738, daté par travaux historiques
  • Auteur(s)
    • Auteur :
      Allemand d' Antoine
      Allemand d' Antoine

      Architecte actif à Carpentras (Vaucluse). Il a beaucoup travaillé dans cette ville, à la construction de l'Hôtel-Dieu ou de l'aqueduc notamment, mais il est aussi l'auteur du canal de Donzère, du canal du Rhône et de la première tranche de travaux de la synagogue de Carpentras.

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      architecte attribution par tradition orale

Orientée, la chapelle présente une façade ouest sur la place des Pénitents-Noirs ; elle est mitoyenne sur ses trois autres côtés ; de plan en croix latine, auquel a été annexé une partie servant de sacristie qui s'ouvre à l'est sur la rue Serpentine. Elle est en maçonnerie enduite, avec la façade antérieure et les reliefs en pierre de taille. La chapelle est une nef unique de quatre travées bordée de chapelles latérales entre des contreforts ; à l'est un choeur carré s'ouvre sur deux chapelles latérales plus profondes formant transept. L'élévation a deux niveaux, arcades séparées par des pilastres doriques s'ouvrant sur les chapelles, retombant sur des impostes moulurées et fenêtres hautes ; couverte de voûtes en pendentifs, sauf à la première travée, avec une voûte en berceau plein-cintre transversal comme pour les chapelles latérales. Eclairage de la nef par les baies sud et ouest (fenêtres nord aveugles). Dans le transept, deux escaliers symétriques donnent accès de chaque côté à une galerie établie au-dessus des chapelles latérales ; elles aboutissent à l'ouest à une volée droite permettant de descendre dans la tribune accrochée au revers de la façade. Elévation à deux niveaux séparés par un entablement ; encadrée de pilastres d'angle doriques, elle est couronnée par un fronton brisé au sommet duquel est placée une croix en fer forgé. Le portail rectangulaire à crossettes dans une travée de pilastres s'ouvre entre deux niches en cul-de-four à la base desquelles se détache un culot. Couvrement très abîmé constitué d'une corniche et d'un panneau rectangulaire encadré de palmes et couronné d'un fronton cintré. Deuxième niveau : fenêtre en arc segmentaire empiétant sur un oculus muré. Clocher-mur à une baie sur la chapelle nord du choeur. Décor intérieur de qualité médiocre ; seuls les arcs soutenant la voûte du choeur sont appareillés ; doubleaux en plâtre ; frise de l'entablement peinte. Fenêtres nord peintes en trompe l'oeil. Au fond du choeur, une composition monumentale de piliers et pilastres doriques est couronnée par un fronton cintré. Dans les galeries, aux angles ouest de l'édifice, se trouvent deux grosses consoles du 17e siècle, chacune sculptée d'un ange et supportant une corniche moulurée.

  • Murs
    • enduit
    • moellon
    • maçonnerie
    • pierre de taille
  • Toits
    tuile creuse
  • Plans
    plan allongé
  • Étages
    1 vaisseau
  • Couvrements
    • voûte en pendentifs
    • voûte en berceau plein-cintre
  • Couvertures
    • toit à deux pans
    • appentis
    • croupe
  • Typologies
    nef unique ; choeur plat ; chapelles latérales
  • État de conservation
    mauvais état
  • Techniques
    • peinture
  • Représentations
    • croix
    • monogramme
    • loup
  • Précision représentations

    Frise de l'entablement peinte de croix potencées encadrant le monogramme SR et des têtes de loup.

  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Éléments remarquables
    voûte
  • Protections
    inscrit MH, 1997/09/13
  • Référence MH

Bibliographie

  • BAILLY, Robert. Dictionnaire des communes de Vaucluse. Avignon : A. Barthélémy, 1961, 2e éd., 1986. 475 p.

  • LIABASTRES, Joseph. Histoire de Carpentras, ancienne capitale du Comté Venaissin. Carpentras : Impr. de L. Barrier, 1891. 284 p.

Date d'enquête 1988 ; Date(s) de rédaction 2002
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Giraud Marie-Odile
Giraud Marie-Odile

Chargée d'études documentaires DRAC/CRMH. 1er quart 21e siècle.

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