Photographe au service régional de l'Inventaire de Provence-Alpes-Côte d'Azur de 1968 à 2005.
- inventaire topographique
- (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Pertuis - Pertuis
-
Commune
Pertuis
-
Cadastre
non
cadastré
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Dénominationsfortification d'agglomération
DESCRIPTION
Situation et composition d'ensemble
L'enceinte fortifiée entourait la vieille ville, suivant un tracé irrégulier dû à la configuration du terrain et à l'évolution de l'agglomération. Cf. IA84000224.
Au nord, elle épouse le contour partiellement courbe de la partie la plus ancienne de la ville, en surplomb sur la roche en place qui affleure encore en quelques endroits (au nord de la place Saint-Pierre). Au-delà, c'est-à-dire à l'est et à l'ouest, l'enceinte constitue un polygone dont les côtés sont à peu près rectilignes, les deux plus longs côtés s'élevant parallèlement à la rue Colbert et à la rue Murette.
Au sud-ouest, le château, inclus dans le tracé de la fortification, formait un décrochement important dans lequel s'inscrivait la Porte (1) dite du Château.
En grande partie ruiné ou masqué par des remblais, cet ensemble n'est plus représenté que par quelques vestiges parfois monumentaux comme la tour Saint-Jacques (tour 5) ou le saillant A occidental. Le reste est inclus dans des constructions récentes ou a partiellement disparu (section comprise entre la Porte 2 et la tour 4 ; entre la tour 7 et la tour 8 ; toutes les portes). Certains éléments ne sont plus connus que par des documents iconographiques du XVIIIe siècle.
Saillant A occidental, vue d'ensemble. Côté nord, tour 7.
Matériaux et leur mise en œuvre
L'ensemble de la courtine, d'une épaisseur de 1, 50 m, est constitué d'une fourrure de blocage entre deux parements de moellons équarris, posés en lits réguliers de 15 à 20 cm en pierre calcaire blanche. Certains secteurs possèdent un soubassement taluté, dont le parement est construit en appareil plus grand et plus soigné que le reste de l'élévation (tour 5 et courtines attenantes)
- les archères sont appareillées en molasse jaune.
- les corbeaux constituant les mâchicoulis sont également en molasse jaune, ainsi que la chaîne d'angle du saillant occidental.
- les corbeaux, les pierres d'écoulement des eaux et les dalles du chemin de ronde sont taillés dans un calcaire plus dur.
Les tours subsistantes sont construites différemment :
- les tours 2 et 3 ont un parement soigné en petit appareil réglé
- la tour 5 (tour Saint-Jacques) a un parement identique à celui de la courtine, avec des chaînes d'angles en molasse. Arcs voûtés, chambranles des portes, crénelage sont appareillés.
- il en est de même pour les tours 6 et 7.
Description des vestiges
Les parties conservées de l'enceinte permettent d'imaginer la disposition de l'ensemble de la courtine qui semble avoir été en grande partie homogène. Les éléments les mieux conservés se situent :
- de part et d'autre du saillant A
- entre les tours 6 et 7
- entre la tour 3 et la porte 2
- à l'ouest de la tour 2.
La courtine se compose d'un mur d'une épaisseur de 1,50 m, dont la base est talutée, percé d'archères, couronné de mâchicoulis et pourvu d'un chemin de ronde.
La base talutée, parementée en appareil soigné de molasse est partiellement conservée de part et d'autre de la tour (5). Partout ailleurs elle n'est plus visible, ayant sans doute été ensevelie sous des remblais souvent très importants. Il convient de noter qu'il ne reste de ce fait nulle trace de fossés.
Section de la courtine entre les tours 5 et 6. Chemin de ronde.
Les mâchicoulis étaient portés par des consoles à six ressauts en quart-de-rond dont quelques groupes sont conservés (Parcelles 771, 232, 234, 246). Du parapet lui-même, qui devait être semblable à celui de la tour (5) , il ne reste rien.
Dans la courtine nord, à l'est de la tour (7), cinq corbeaux en quart-de-rond s'alignent à l'emplacement des mâchicoulis. Deux de ces corbeaux portent encore une dalle.
Côté intérieur, le chemin de ronde se composait d'un passage dallé porté par une série de corbeaux en quart-de-rond, espacés de 40 cm, quatre corbeaux alternant avec une pierre plus saillante, percée d'un trou servant à l'écoulement des eaux de ruissellement canalisées par une rigole creusée dans les dalles (Parcelles : 242 : 5 corbeaux avec dalles ; 220-210 : corbeaux, gouttières et dalles ; 430-427, côté ruelle dispositif complet ; 457 : traces de corbeaux ; 445 : corbeaux et dalles ; 797 : 8 corbeaux et dalles; 760 : corbeaux et gouttières).
Le chemin de ronde était parfois soutenu par des consoles à deux ressauts en quart-de-rond : il en subsiste une section (face aux parcelles 427-428) sur la courtine elle-même, mais surtout à l'étage de la tour Saint-Jacques (tour 5) alternant avec des gouttières.
Les archères qui subsistent sont toutes du même type : ouverture de 8 cm de largeur pourvue de deux étriers et largement ébrasée à l'intérieur (la : 0,96 m). En trois sections de la courtine (entre les tours 6 et 7, parcelles 796 et 774-773) les archères sont espacées de 8,60 m. Il est possible que ces intervalles réguliers se répétaient sur toute l'enceinte. Sont également conservées quelques archères isolées (parcelles 240, 429, 430, 797 : remploi d'éléments d'une archère).
Les tours qui sont encore en place sont de deux sortes : Côté sud, tour 3.
- les tours semi-circulaires semblent avoir été soit pleines (tour 4), soit aménagées intérieurement (tours 2 et 3). Malheureusement plus aucune disposition n'est reconnaissable.
- les tours de plan rectangulaire : la tour 5 dite tour Saint-Jacques : elle possède un rez-de-chaussée couvert d'un berceau, un étage couvert d'un berceau brisé et une plateforme. Rez-de-chaussée et étage sont ouverts à la gorge. L'étage communiquait avec le chemin de ronde par deux portes à coussinets. La disposition des archères et des mâchicoulis est identique à celle des restes de la courtine, mais le crénelage, porté par des arcs monolithes, est presque entièrement conservé, avec une archère pratiquée dans certains merlons.
la tour 6 dite tour Saint-Antoine a une position oblique sur la courtine. Elle a perdu son couronnement et sa distribution intérieure.
la tour 7 est saillante de 2,10 m sur la courtine. Elle ne conserve plus de dispositions intérieures intéressantes. Des archères ouvrent au nord et à l'est au premier étage, au nord seulement au deuxième étage. A l'ouest la courtine a été doublée d'un mur de soutènement à l'aplomb de la façade de la tour.
la tour 8 dite de l'Abbaye est presque entièrement détruite.
Les élévations intérieures visibles des tours et de la courtine sont partiellement enterrées.
Les portes ont toutes disparu. Des portes 3 et 4, il ne reste que la brèche élargie et aménagée à l'époque moderne.
De la porte (1) dite du château subsiste un dessin de la fin du XVIIIe siècle indiquant son aspect général : elle était ouverte au nu du mur et couronnée de mâchicoulis. Elle a fait l'objet d'un projet de remplacement par un portail en plein cintre, orné de refends et fermé d'une grille en 1781.
De la porte (2), dite porte de Durance, encadrée de deux tours, ne subsiste que la tour ouest, de plan rectangulaire, transformée en maison d'habitation.
Élévations extérieures
L'élévation de la courtine n'est conservée qu'en de rares sections :
- le saillant A enterré presque à mi-hauteur dont la chaîne d'angle s'orne de bossages.
- la section du château, à l'ouest de la tour (2) dite de Sarlin ; elle conserve quatre fenêtres à meneau couronnées d'un larmier.
Côté sud, tour de Sarlin. Tour Saint-Jacques, façade ouest.
Les autres parties apparentes sont très dénaturées.
L'élévation des tours est, elle aussi, fragmentaire sauf pour la tour (5), à peu près intacte. Ses murs ne sont percés que d'une archère au deuxième niveau. Les autres tours sont presque complètement cachées.
Enceinte probablement édifiée dans la 1ère moitié du 13e siècle, attestée en 1242, agrandie en 1396 1397 entre le château et l'église Saint-Nicolas ; la courtine, percée de 4 portes et flanquée d'au moins 5 tours rectangulaires et 3 rondes, était alors doublée par un fossé et un second mur appelé murette ; projet d'agrandissement vers le sud en 1609, non exécuté ; en grande partie détruite au 19e siècle
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Période(s)
- Principale : 1ère moitié 13e siècle , (incertitude)
- Principale : 4e quart 14e siècle
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Dates
- 1396, daté par source
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Auteur(s)
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Auteur :
maître d'oeuvre inconnumaître d'oeuvre inconnuCliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
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Auteur :
Fragment de courtine percée d'archères pattées avec chemin de ronde en surplomb sur des corbeaux ; tour de flanquement rectangulaire ouverte à la gorge abritant deux salles voûtées en berceau, couverte d'une terrasse sur mâchicoulis
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Murs
- molasse
- petit appareil
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Toitspierre en couverture
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Étages1 étage carré
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Couvrements
- voûte en berceau plein-cintre
- voûte en berceau brisé
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Couvertures
- terrasse
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État de conservationvestiges, restauré
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Statut de la propriétépropriété publique
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Protectionsinscrit MH partiellement, 1930/04/05
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Référence MH
- (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
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Documents figurés
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Porte de la ville dite du château. Dessin, crayon et plume, 1781. Archives communales, Pertuis : DD 21.
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Projet de reconstruction de la porte de ville dite Porte du château. Dessin, sd. Archives communales, Pertuis : DD 21.
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Vue de Pertuis côté du nord. Dessin aquarellé, fin du 18e siècle. Bibliothèque Méjanes, Aix-en-Provence : Est. B 60.
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Château et porte de Pertuis. Vue d'ensemble à la fin du 18e siècle. Dessin aquarellé, sd. [fin 18e?], sl.
Conservateur du Patrimoine au service régional de l'Inventaire général de Provence-Alpes-Côte d'Azur de 1969 à 2007.
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