Dossier d’œuvre architecture IA84000176 | Réalisé par
Fray François
Fray François

Conservateur du Patrimoine au service régional de l'Inventaire de Provence-Alpes-Côte d'Azur de 1968 à 2004.

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Sauze Elisabeth
Sauze Elisabeth

Conservateur du Patrimoine au service régional de l'Inventaire général de Provence-Alpes-Côte d'Azur de 1969 à 2007.

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  • inventaire topographique
Fortification d'Agglomération
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pertuis
  • Commune Ansouis
  • Adresse 1ère fortification d'agglomération
  • Cadastre 1934 E 95, 107 ; 1836 E 121, 125, 166
  • Dénominations
    fortification d'agglomération

HISTORIQUE

Conservée sur une partie seulement de son front sud, cette enceinte est formée d'une courtine de deux mètres d'épaisseur, percée d'archères tous les deux mètres.

L'ouvrage, dont la construction pourrait remonter au début du XIIIe siècle, ne possédait apparemment pas de tour et comportait une seule porte (à l'emplacement du potail actuel du château). Déjà très dépassé en 1331 et encombré de bâtiments parasites - dont l'église paroissiale -, il fut remplacé par de nouvelles fortifications dans le courant du XIVe siècle. Au cours du XVIe siècle, il fut annexé au château, auquel il sert aujourd'hui encore de clôture, et rénové par l'adjonction d'un bastion. Vestiges classés M.H. en même temps que le château en 1948.

DESCRIPTION

Situation et composition d'ensemble

Le premier village d'Ansouis se tenait, autour du château primitif, à l'intérieur des limites actuelles de l'église paroissiale et des terrasses sud-est du château. Ce site était protégé, au sud, par une muraille qui fait l'objet de ce dossier, et sur les autres côtés par des escarpements naturels ; assez abrupts à l'ouest. A l'est la configuration des lieux a été profondément modifiée par la création des terrasses à l'époque moderne.

Partie ouest. Vue de l'escarpement rocheux au pied de l'église.Partie ouest. Vue de l'escarpement rocheux au pied de l'église.

Le mur d'enceinte est encore en grande partie en place : à l'ouest, il sert de façade à l'église ; au centre, le bastion construit au XVIIe siècle y est adossé ; à l'est, il est précédé par la porte (aujourd'hui entièrement reconstruite) qui s'ouvre en chicane sur une rampe longeant le mur.

Matériaux et leur mise en œuvre

Assis sur la roche en place qui a été entaillée au nu du parement et dont les anfractuosités sont colmatées par des remplissages de soutènement, le mur est construit en petit appareil régulier, assez soigné, aux joints serrés. Des assises épaisses (25 à 30 cm) alternent avec des assises plus fines (10, 15 cm) , l'appareil était d'un module plus petit à hauteur des fenêtres de l'église (8 m au-dessus du sol de la place).

- Sur la façade de l'église, le mur a été surélevé en assises régulières à bossages rustiques sur une hauteur de 1 m, puis en blocage jusqu'au sommet.

- A l'est du bastion, le mur se poursuit jusqu'à mi-chemin de la rampe d'accès au château. On observe une rupture dans l'alignement des assises, mais non un changement dans la nature du parement.

- A l'est de la rampe d'accès, la base du mur apparaît, assise sur la roche en place.

- Le mur de la rampe a été refait au XIXe siècle ainsi que le mur de clôture de la terrasse dite du Four Vieux.

Partie ouest. Base et soubassement rocheux.Partie ouest. Base et soubassement rocheux. Partie est, vue d'ensemble du mur prise d'est en ouest.Partie est, vue d'ensemble du mur prise d'est en ouest.

Description des vestiges

Le mur d'enceinte est partiellement conservé sur une hauteur maximum de 8 m (place de l’Église) ; les deux parties rectilignes qui le composent forment un angle très ouvert au tiers de sa longueur ; le bastion qui y a été adossé au XVIe siècle remplace peut-être une tour. A l'ouest, le mur est interrompu par la chaine d'angle sud-ouest plus récente) de l'église ; aucune trace ne subsiste au-delà. A l'est de la Montée du Château, il en est de même.

- Le seul dispositif défensif de la muraille est formé par les deux séries d'archères, situées à des niveaux différents, d'une part contre l'église, d'autre part à l'est du bastion.

- Les archères de l'église sont au nombre de 7, 5 à gauche de la porte d'entrée, 2 à droite. Il semble, d'après leur écartement régulier de près de 2 m (une canne), que la porte ait été percée à l'emplacement de deux autres archères (le côté gauche de la première est en place au-dessus du piédroit gauche).

Elles se présentent comme une simple fente de 10 m de large, ébrasée intérieurement.

Partie ouest. Côté droit jusqu'au bastion.Partie ouest. Côté droit jusqu'au bastion. Partie est, portail, revers, vue prise de la rampe d'accès.Partie est, portail, revers, vue prise de la rampe d'accès.

Au revers, nulle trace n'apparaît, le mur ayant été sans doute épaissi (épaisseur actuelle : 2 m) ou enduit lors de la construction de l'église. C'est vraisemblablement à ce moment-là qu'il a été surélevé.

Il convient de signaler un jour de moindres dimensions, très étroit pratiqué entre la fenêtre du chœur et celle de la sacristie et correspondant vraisemblablement à une disposition antérieure à ces baies.

- Les archères à l'est du bastion sont identiques aux précédentes, au nombre de 4. Elles s'ouvrent à un niveau supérieur.

- A l'est du bastion, le mur d'enceinte s'accompagne d'un dispositif d'entrée dont il est difficile d'assurer l'ancienneté. Il comprend un portail, reconstruit entièrement à la fin du XIXe siècle, ouvrant perpendiculairement au mur, et donnant accès à une rampe (Montée du Château) établie sur la terrasse dite du Four Vieux. Toutes ces dispositions ont été très remaniées jusqu'à des époques très récentes et il n'est pas certain qu'elles aient appartenu à la fortification du village primitif. Le mur de soutènement de cette terrasse, attenant au portail, s'était partiellement effondré au XIXe siècle, provoquant le remblaiement de la rue dite Fermée ; dans sa partie orientale (extrémité du côté sud, et côté est), il est constitué d'arcades abritant de petites habitations souterraines, dont certaines portes murées sont datées de 1725 et 1742.

L'angle sud-est de la terrasse a été récemment reconstruit.

NOTE DE SYNTHESE

Il semble que l'église a été adossée au mur d'enceinte, côté intérieur, une fois que celui-ci avait perdu son rôle défensif. Les 9 archères qui étaient pratiquées à cet emplacement ont alors été condamnées ou supprimées. Aucune trace d'un dispositif d'entrée ne subsiste sur ce mur, le portail actuel étant, selon toute vraisemblance, déjà à son origine, une entrée du château.

Enceinte fortifiée du 1er bourg castral probablement construite dans la 1ère moitié du 13e siècle ; annexée au château et renforcée d'un bastion dans la 2e moitié du 16e siècle

Courtine percée à intervalles réguliers d'archères en fente simple ; bastion plein à 3 casemates superposées

  • Murs
    • molasse
    • moyen appareil
  • État de conservation
    vestiges
  • Statut de la propriété
    propriété publique
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Éléments remarquables
    bastion
  • Protections
    classé MH, 1948/05/10

Documents d'archives

  • Tribunal d'Apt. Procès entre la commune d'Ansouis et le comte de Sabran, rapport d'expertise, 6 juin 1895. Archives départementales de Vaucluse, Avignon : 3 U.

Date d'enquête 1968 ; Date(s) de rédaction 1987
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Fray François
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Sauze Elisabeth
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