Village et château (vestiges).
Le village médiéval de Peypin occupait, au nord-ouest de l'actuelle agglomération, le versant méridional d'une colline que couronnait le château seigneurial : à ce site de hauteur correspondrait le nom de Peypin, composé tautologique du roman pey (colline) et de l'oronyme prélatin pen. Les origines du village demeurent obscures. Deux actes de la fin du XIe siècle (1092 ?) et de 1175 mentionnent les chapelles rurales de Notre-Dame de Climans et Saint-Martin de Peypin appartenant au chapitre d'Aix.
Un personnage nommé Guillaume de Climans figurait en 1149 parmi les vassaux du comte de Forcalquier. Le castrum de Peypin, qui n'apparaît dans les textes qu'en 1288, pourrait avoir été créé au XIIIe siècle à l'instigation des seigneurs de La Tour-d'Aigues (branche cadette de la famille de Sabran, apparentée aux derniers comtes de Forcalquier),seuls seigneurs de Peypin en 1290 et jusqu'à la Révolution. Le fait trouve une confirmation dans l'apparition tardive de l'église paroissiale, fondée entre 1186 et 1274 par les moines de Lure (voir lieu-dit Saint-Jérôme).
L'agglomération, d'importance vraisemblablement médiocre, ne résista pas à la crise du XIVe siècle. En 1400, Peypin était déclaré inhabité et l'inventaire de la succession de Fouquet d'Agoult, successeur du dernier des Sabran de La Tour·d'Aigues, ne mentionne en 1491 qu'un village ruiné. Sur le site du Castelas subsistent quelques pans de murs informes recouverts par des taillis d'yeuses.
Conservateur du Patrimoine au service régional de l'Inventaire général de Provence-Alpes-Côte d'Azur de 1969 à 2007.