DESCRIPTION
Situation
Les vestiges sont situés au sommet de la colline surélevé par une butte artificielle dans laquelle les substructions encore visibles sont enterrées.
Matériaux et leur mise en œuvre
Un seul type de matériau : calcaire gris à granulation fine.
Mise en œuvre : fourrure en blocage (mortier au sable et à la chaux) recouverte par un revêtement en petit appareil réglé de moellons grossièrement équarris (H. : 0, 15 à 0, 25 m ; L. : variable ; ép. : 0, 20 à 0 , 30 m) ; parements régularisés par ablation d'éclats ; pas de traces d'outils.
Analyse des vestiges
Les vestiges sont constitués par un volume de plan circulaire, voûté d'une coupole appareillée dont le tiers ouest est bien conservé. Cette coupole est collée au nord contre un pan de mur droit, de même appareil. A l'extrémité orientale de ce mur, arrachement harpé d'un mur qui formait un angle de 120 à 130 ° avec le précédent. La coupole était sans doute collée également contre ce mur dans lequel la porte d 'accès devait être percée puisqu'on ne trouve aucune ouverture sur les autres côtés.
Le volume intérieur est en partie comblé par les décombres.
NOTE DE SYNTHESE
La tradition locale désigne ces ruines sous le nom de "tour de Limaille". Cassini indiquait déjà à cet emplacement une tour en ruines. Les vestiges encore visibles en seraient donc le niveau inférieur. Il est difficile de déterminer si la butte qui l'enserre est constituée par l'accumulation des décombres de la partie haute ou par un remblai volontaire. Dans ce dernier cas , on serait en présence d'une construction "emmotée", c'est-à-dire étayée tout autour de sa base par une butte enterrant aux deux-tiers le niveau inférieur et accusant le relief naturel.
La détermination de la fonction et de la date d'un tel édifice demanderait sans doute des fouilles systématiques.
Conservateur du Patrimoine au service régional de l'Inventaire général de Provence-Alpes-Côte d'Azur de 1969 à 2007.