Photographe de l'Inventaire, région Sud-Paca.
- inventaire topographique
- (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Dracénie Provence Verdon agglomération - Flayosc
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Commune
Comps-sur-Artuby
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Lieu-dit
Devenset
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Cadastre
1843
K4
525
;
2023
A1
32
Non cadastré (domaine militaire de Canjuers).
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Dénominationschapelle
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VocablesNotre-Dame-de-Saint-Restitut
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Appellationsde la Galline Grasse
1. Une origine médiévale
Les archives très lacunaires et mal aisées à interpréter rendent les origines de cette chapelle obscures. D'après Henri Moris (dans L'abbaye de Lérins), le vocable de la chapelle aurait été Notre-Dame-de-Carami et elle fut possession de l'abbaye de Lérins (une arrière dîme de Comps lui revenait au bas Moyen Âge). Mais ne s'agit-il pas plutôt de l'église de Carcès, possession de Montmajour, comme le soumet Irène Magnaudeix ? D'après le chanoine Malausse, la chapelle de Comps répondait à l'appellation Sainte-Marie-de-Cumi et fut donnée en 1017 à l'abbaye de Saint-Victor. Mais d'après Edouard Baratier, l'ecclésiastique confond Comps et la commune de Camps. Yann Codou propose plutôt d'identifier pour Comps le toponyme in Cumbilis, cité dans le polyptique de Wandale (possessions de l'abbaye de Saint-Victor, 813-814). La chapelle Notre-Dame ne figure pas dans les cartulaires de ces différentes abbayes. Selon Irène Magnaudeix, l'implantation du site serait ancienne : des sépultures datées de l'Antiquité tardive ou du début du Moyen-Age ont été répertoriées à proximité de la chapelle (Jean-Pierre Brun, Carte archéologique de la Gaule romaine). L'auteure suppose un habitat ancien, un premier village de Comps et renforce son hypothèse avec l'existence du pèlerinage, impossible à dater précisément (première mention en 1648 ?). Elle avance qu'il s'agit d'un ancien prieuré, disparu très tôt, dont l'évêque et le chanoine cathédral se disputent la possession au début du 12e siècle, disposant de terres attestées par la toponymie.
Les importants remaniements qu'a connu la chapelle ainsi que la typologie et le mode de construction de l'édifice n'aident pas à proposer une datation précise. Le chevet pourrait être roman tandis que les murs gouttereaux et le porche seraient du dernier quart du 17e ou de la première moitié du 18e siècle.
2. Dépendante de l'évêché de Fréjus aux 17 et 18e siècles
Jamais visitée lors des tournées d'inspection des procureurs du grand commandeur de Saint-Gilles, la chapelle apparaît régulièrement dans les procès-verbaux des visites pastorales.
Elle est nommée "Notre-Dame-de-Saint-Restitut de la Galline Grasse", en 1601 : il s'agit de la première mention de l'appellation. Elle fait partie du prieuré de Comps dont le prieur prébendé est un chanoine cathédral de Fréjus qui se fait assister d'un vicaire. Mais elle doit verser un droit de demi-lods au commandeur de Comps (parfois appelé dîme ?), eu égard aux biens du prieuré, situés à Comps, dans la directe de la commanderie. Ce versement, effectué de dix ans en dix ans, représente au 18e siècle 5 livres par an, soit un total de 50 livres pour les dix ans (somme assez faible).
Pour ce qui est de son état, le 23 octobre 1638, la chapelle est signalée "entièrement démolie par les guerres", "ruinée". C'est encore le cas lors de la visite pastorale de 1682 : "ruyneuse" et dépourvue de tuiles, Notre-Dame-de-Saint-Restitut fait face à des difficultés financières.
En 1754, sa toiture est à réparer, sa voûte et ses murs (intérieurs et extérieurs) sont à recrépir. Il faut également "boucher entièrement" les "endroits endommagés" dont la fenêtre qui donne sur l'autel et apposer une serrure pour le "cabinet" qui contient les ornements. Bien que nécessitant des travaux, la chapelle n'est plus en ruine : elle a peut-être été partiellement rebâtie entre 1682 et 1754.
3. Possession de la fabrique à La Révolution et au 19e siècle
En 1790, la chapelle est cédée à la fabrique. Ses revenus annuels sont très faibles : 5 livres, 12 sols. Ainsi, la valeur de son capital est estimée à 100 livres et 16 sols, en 1792.
Désignée sous le vocable de la Nativité de la sainte Vierge, le 31 décembre 1845, elle nécessite de légères réparations, ayant été restaurée vingt ans auparavant.
En 1872, moutons et chèvres ont endommagé l'avant-corps qui doit être réparé. Irène Magnaudeix évoque une restauration d'ampleur (de la voûte et des murs intérieurs notamment).
Vraisemblablement propriété de la commune à partir de 1905, la chapelle de la Galline Grasse est désormais sous la responsabilité de l'Etat, depuis la création du camp militaire de Canjuers, en 1970.
D'une possible origine médiévale, la chapelle de la Galline Grasse est connue sous le vocable de Notre-Dame-de-Saint-Restitut depuis 1601. Dépendant de l'évêché de Fréjus, elle tarde a être réparée après les guerres de religion, mais a vraisemblablement été largement reconstruite entre 1682 et 1754.
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Période(s)
- Principale : Moyen Age , (incertitude)
- Principale : 4e quart 17e siècle, 1ère moitié 18e siècle
Situé au sud du village de Comps-sur-Artuby, dans le camp militaire de Canjuers, la chapelle de la Galline Grasse est un édifice de plan allongé, dont le chevet est placé au nord-est. Son toit à longs pans est couvert de tuiles creuses (mur pignon couvert en façade). Elle dispose d'une nef unique, à deux travées, divisées par un arc doubleau à un rouleau. La nef est précédée d'un grand porche dans-oeuvre, fermé d'une grille métallique. Elle est voûtée en plein cintre et l'abside, en cul-de-four.
Réalisés en calcaire, les murs gouttereaux sont assisés de moellons, tandis que le chevet est maçonné de pierres, d'appareil moyen, bien taillées. La façade et la partie sud de l'élévation sud-est sont couvertes d'un enduit épais, ainsi que les élévations intérieures. Une niche plein-cintre extérieure surplombe l'entrée (elle devait abriter une statue). A l'intérieur, une niche plein-cintre est percée dans le mur sud-est et une niche-crédence est ménagée dans le chœur. L'éclairage de la nef est assuré par une baie axiale étroite, dans l'abside, tandis que les deux fenêtres, l'oculus et la porte du porche reçoivent la lumière depuis le grand porche de l'entrée. Le sol est pavé d'un dallage contemporain de larges pierres.
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Murs
- calcaire moellon enduit partiel
- calcaire pierre de taille
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Toitstuile creuse
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Plansplan allongé
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Étages1 vaisseau
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Couvrements
- cul-de-four
- voûte en berceau plein-cintre
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Couvertures
- toit à longs pans pignon couvert
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Statut de la propriétépropriété de l'Etat (incertitude)
- (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
- (c) Dracénie Provence Verdon agglomération
- (c) Conseil général du Var
- (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
- (c) Dracénie Provence Verdon agglomération
- (c) IGN
- (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
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BRUN Jean-Pierre, BORREANI Marc. Carte archéologique de la Gaule. Le Var. Paris : Académie des Inscriptions et Belles Lettres, Conseil Général du Var, Centre Archéologique du Var, Ministère de la Culture de la Communication, Ministère de l'Education Nationale, de la Recherche et de la Technologie, Fondation Maison des sciences de l'homme, 1999.
P. 44
Documents d'archives
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Procès verbaux des améliorissements de la commanderie de Comps-sur-Artuby, 1566-1777. Archives départementales des Bouches-du-Rhône, Marseille : 56 H 233.
11 juillet 1705 -
Procès verbal de la visite pastorale de Comps-sur-Artuby, 25 juin 1601. Archives départementales du Var, Draguignan : 1 G 66, fol. 339 vo-341 vo.
Fol. 341-341 vo -
Procès verbaux des visites pastorales de Comps-sur-Artuby, 1638-1648. Archives départementales du Var, Draguignan : 1 G 65, fol. 62-64, 185-191 vo, 283 et suivants, 309 vo-316.
Fol. 190, 312 vo, 315-316 -
Procès verbal de la visite pastorale de Comps-sur-Artuby, mai 1682. Archives départementales du Var, Draguignan : 1 G 64, fol. 279 vo-287 vo.
Fol. 280 vo -
Procès verbal de la visite pastorale de Comps-sur-Artuby, août 1754. Archives départementales du Var, Draguignan : 1 G 72.
Fol. 139 -
Rapports d'André Bain du 4 fructidor an IV. Archives départementales du Var, Draguignan : 1 Q 242.
-
Renseignements statistiques sur les églises paroissiales et les presbytères du département du Var au 31 décembre 1845. Archives départementales du Var, Draguignan : 4 V 2-2.
-
Délibération du Conseil municipal de Comps-sur-Artuby du 17 septembre 1872. Archives départementales du Var, Draguignan : E dépôt 65/278.
-
Notes sur les chapelles et églises du Var, [vers 1970]. Archives de la Société des Amis du Vieux Toulon : Fonds Louis Malausse.
Comps-sur-Artuby
Bibliographie
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CODOU, Yann. L'Eglise, les hommes et le terroir dans le diocèse de Fréjus Xe-XIIe siècles. Thèse de doctorat d'Histoire sous les directions de Paul-Albert Février et Michel Fixot. Université de Provence, Aix-en-Provence : 1997, volumes 1 à 4.
P. 193 -
HENSELING, Louis. Zigzags dans le canton de Comps. Toulon : Impression Cabasson, 1938.
P. 2 -
MAGNAUDEIX, Irène et alii. Comps, son territoire, son histoire. Comps-sur-Artuby : 2012.
P. 34, 43, 46, 117, 187, 210, 254-255
Documents figurés
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Plan cadastral de la commune de Comps-sur-Artuby, 1843. / Dessin, encre et lavis par Bosc, géomètre en chef, Léandre Fouques, Ricard aîné, Ricard cadet et Loup, géomètres de première classe. Archives départementales du Var, Draguignan : 3PP_044_02 à 3PP_044_50.
3PP_044_50 -
Cartes des frontières Est de la France, depuis Grenoble jusqu'à Marseille. / Dessin plume et lavis, par Jean Bourcet de La Saigne et Jean-Claude Eléonore Le Michaud d'Arçon, vers 1780. Echelle 1/28 800e. Cartothèque de l’Institut Géographique National, Saint-Mandé : CH 190 à 192.
CH192_55
Chercheur Inventaire Région Sud, à partir de février 2013.
Chercheur Inventaire Région Sud, à partir de février 2013.