L’approvisionnement en eau est la principale difficulté que connaissent les villages perchés. En l’absence de source il faut avoir recours à des puits et parfois aux réservoirs recueillant l’eau de pluie. L’eau des puits est souvent moins abondante que celle des sources ; mais surtout elle tarit en été. Les périodes de sécheresse étaient une source d’angoisse pour tous les habitants : il fallait aller chercher de l’eau très loin, dans la vallée en contrebas, et l’économiser le plus possible.
A Trigance, une faille de la roche sur laquelle est construit le village, permet d’atteindre l’eau souterraine. Le long de cette ligne de faille, de nombreux puits avaient été aménagés. Certains se situent à l’intérieur même des habitations, mais la majeure partie des habitants utilisaient les puits publics. Chaque quartier, dans la mesure du possible, avait le sien. Plusieurs subsistent encore. Le puits de Farlampou date du XVIIIe siècle. Comme tous les puits, il était couvert en pierre pour éviter la pollution et limiter l’évaporation. Plus loin, en remontant vers le chemin de randonnée deux autres sont encore visibles, dont le Puits Neuf, à la sortie du village, qui fut l’un des derniers à être creusé avant l’avènement de la citerne publique.
Chargée de la valorisation du patrimoine bâti et de la transmission des savoir-faire, Parc naturel régional du Verdon