Fontaine-lavoir établie par la commune en 1924. Précédemment, les habitants du hameau disposaient de deux puits à l’ouest du village. Le moulin de Soleils était un autre point d'accès à l'eau. Engagé en 1905, le projet d’adduction du hameau de Soleils ne se concrétise qu’en 1924.
Un extrait du Procès Verbal des délibérations de la commission sanitaire du 6 juillet 1950 précise que "la fontaine publique est située sur la route nationale n°555 et tente de nombreux usagers, heureux de pouvoir se rafraîchir après un assez long parcours sans eau potable". Le hameau de Soleils est alimenté en eau potable par la source du Poucet dont le débit est très variable. Le conseil municipal projette une adduction complémentaire qui capterait la source du Naï, située environ à 1000 m au nord-est de Soleils, dont le débit est continu et de 10 litres-seconde (Extrait du registre des délibérations du conseil municipal datant du 28 juillet 1950).
La consommation de l'eau de la fontaine est estimée à 250 L par jour et par habitant (= 45), soit 11.250 L et environ 1000 L par jour pour les besoins des itinérants. S'ajoutant à cela les besoins en eau pour le bétail, la source ne peut clairement pas assurer ces besoins journaliers durant l'été, avec un débit de moins de 3000 L par jour. Les captages projetés comprennent la construction d'un petit barrage déversoir et d'une chambre de prise. La conduite d'adduction, prévue en fonte, viendra se raccorder à la conduite existante au niveau des anciens captages pour amener une partie de la source du Naï au réservoir actuel (Mémoire descriptif dressé par l'ingénieur Hamon, 15 février 1950). Le conseil municipal finance les travaux par la somme de 1.300.000 Fr, portée au budget primitif de 1950. Il demande une déclaration d'utilité publique des travaux et prend l'engagement d'indemniser les usuriers irrigants et autres usagers des eaux de tous les dommages occasionnés par la dérivation des eaux et les éventuelles expropriations (Extrait du registre des délibération du conseil municipal datant du 1er juillet 1950). L’adjudication des travaux a pour date le 29 mars 1951 et c’est l'entrepreneur Paul Escoffier qui remporte le marché d’un montant 1.180.555 F, après la mise en application du rabais. Dans une délibération du conseil municipal datant du 11 octobre 1951, il est fait état d’une demande de subvention pour la distribution d'eau potable et l'installation de deux bornes-fontaines au hameau de Soleils. Il s'agit de travaux dits urgents et d'une utilité incontestable. Par conséquent, la Commission Départementale alloue à la commune une subvention de 237.200 Fr pour l'adduction d'eau du hameau de Soleils (Lettre du Préfet au Maire de Trigance datée du 18 décembre 1951). Les travaux ont pris fin en février 1952 et le montant des dépenses s'est élevé à 758.051 Fr (Procès Verbal de réception définitive des travaux datant du 29 février 1952, signé par l'ingénieur TPE Hamon).
Chargée de la valorisation du patrimoine bâti et de la transmission des savoir-faire, Parc naturel régional du Verdon