Il semblerait que la fontaine soit antérieure à 1893 car dans une délibération du conseil municipal de cette même année, il est stipulé le besoin urgent de faire construire un lavoir avec toiture à la fontaine publique du village afin de “mettre à l'abri des intempéries de l'air les femmes qui endurent en lavant principalement pendant la rigoureuse saison d'hiver toutes sortes de mauvais temps”. La construction du lavoir ne serait donc pas contemporaine à la fontaine. En 1924, le conseil municipal décide d’un projet d'adduction d'eau potable pour améliorer la vie sur place. Ce projet nécessite de remplacer la fontaine, alors “mal placée et difficilement accessible”, par 7 bornes fontaines desservant tous les quartiers de l'agglomération de La Bastide (Extrait du registre des délibérations du conseil municipal, séance du 8 octobre 1924). Suite à cette démultiplication des points d’eau, la fontaine est tout de même restée en place mais a très certainement était moins utilisée. En 1926, le lavoir est restauré. Le conseil municipal prévoit des crédits pour faire les travaux et c’est Jérôme Agnèse, entrepreneur à Draguignan qui en a la charge. En raison de l'urgence de ces travaux et de l'impossibilité de recourir à une adjudication, le maire autorise le conseil municipal de traiter de gré à gré avec Jérôme Agnèse selon les prix et conditions fixés du devis (Extrait du registre des délibérations du conseil municipal, séance du 26 juin 1926). Dans une lettre adressée au Préfet, on apprend qu’en 1943 la fontaine-lavoir du bas est utilisée surtout comme un lavoir, qu’elle ne sert plus que rarement à l'alimentation de la population et des animaux, du fait que la commune utilise une troisième source, celle de l'Escaranette, à partir de laquelle a été fait une installation d'amenée d'eau potable sur la voie publique et dans les maisons et étables des particuliers. Cette fontaine-lavoir du bas porte aussi le nom de fontaine du hameau des Bayles.