Dossier d’œuvre architecture IA83002168 | Réalisé par
  • enquête thématique régionale, patrimoine bâti lié à l’eau du PNR du Verdon
fontaine dite Bonne-fontaine
Œuvre recensée
Copyright
  • (c) Parc naturel régional du Verdon
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Parc naturel régional du Verdon - Flayosc
  • Commune Comps-sur-Artuby
  • Lieu-dit collet de Bonnefont (le)
  • Cadastre 1843 C4  ; 2016 0C 05 203
  • Dénominations
    fontaine
  • Appellations
    bonne fontaine

Que signifie "bonne fontaine"? A la période médiévale, il s’agissait d’une source guérisseuse ou miraculeuse. Comme les "Fonts saintes", généralement situées près de sites archéologiques majeurs, avec des eaux vénérées depuis l’antiquité, les exemples de la Font Sainte de Rougon et de celle de la Palud en témoignent. Ici, on avait à proximité le prieuré Saint-Didier et l’église de la Madeleine.

Source aménagée dès le moyen âge en bordure du « grand chemin », la route royale qui menait de Toulon à Entrevaux. Elle se caractérise par la constance de son débit, contrairement à celle du village. A proximité de la chapelle Sainte-Madeleine (ruinée dès le 16 e siècle) fait supposer l’existence d’une hospitalia, lieu d’asile médiévale. Son ouverture est murée à la fin du 19e siècle pour installer une pompe mue par le mouvement de balancier, qui permet aujourd’hui faire couler l’eau dans la fontaine et son lavoir.

  • Période(s)
    • Principale : Moyen Age

Cette fontaine comprend un bassin de réserve dans lequel sont retenus les filets d’eau drainés en amont. Son bassin supérieur est une citerne voûtée d'un appareille de moellons équarris, assisés et hourdés à joints fins. La baie qui conduit à la citerne a été réduite au 19e siècle lors de la mise en service d'une pompe mécanique. Une porte a été ménagée dans cette partie, en pierre de taille finement appareillées. Enfin, les abreuvoirs et lavoirs se développent en dessous du mur de soutènement entourant l'aire pavée.

Schéma de fonctionnement de la pompe romaine (1er siècle après J-C) :

Deux pompes, chacune pourvue d’un piston (a), sont reliées l’une à l’autre. Les pistons, alternativement actionnés par le levier à bascule (b), aspirent l’eau dans un cylindre (c) où elle est retenue par une soupape (d). Quand on appuie sur le piston grâce au levier, l’eau est repoussée dans le tuyau d’évacuation (e) à travers une seconde soupape (f). Puis l’eau jaillit, grâce à la pression, dans le tuyau central (g).

La différence entre les pompes antiques et celles du XIXe siècle réside d’abord dans le choix des matériaux employés. Les romains utilisaient surtout le plomb et le bronze, les hommes du XIXe siècle ont fait usage de l’acier et du cuivre rouge.Ils ont également perfectionné le mécanisme des pistons et clapets de refoulement. Notons enfin que la faible longueur de guidage du piston dans le cylindre lui permet d’osciller, ce qui évite la mise en place de l’articulation que l’on rencontre dans les pompes romaines.

  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
Date d'enquête 2016 ; Date(s) de rédaction 2016
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
(c) Parc naturel régional du Verdon