Le puits de Saint-Joseph est figuré sur le cadastre napoléonien de 1823, ce qui n'exclut pas son antériorité. Le 1er juillet 1866, par la délibération du conseil municipal sur le sujet de l'eau de St-Joseph, les conseillers municipaux considèrent que “les dites eaux dégradent les propriétés voisines et les propriétaires supportent un grand dommage, surtout en hiver”. Ils décident “à l'unanimité de faire faire un lavoir et un abreuvoir et de donner l'usage des eaux aux personnes dénommées ci-dessous : la Commune se réserve de reprendre ses eaux quand elle voudra et d'en disposer à sa volonté”. Suite à cette délibération, une pétition est faite par les propriétaires voisins du puits n'étant pas d'accord sur la répartition d'usage de l'eau. Une enquête est alors ouverte du 1er au 7 août en mairie sur la réglementation de la distribution des eaux du puits de Saint-Joseph (Procès verbal d'enquête administrative de commodo et incommodo, 1er août 1866). Compte tenu qu'il n'y a pas eu accord sur la réglementation proposée, le maire propose au vote de "mettre l'usage des dites eaux aux enchères publiques et de le donner au plus offrant et dernier enchérisseur." (Extrait de délibération du conseil municipal, séance du 15 août 1886). En 1867 est présenté le projet général de construction du lavoir et de la conduite pour relier le puits à ces nouveaux ouvrages. Des plans et coupes du lavoir sont également dressés. Une délibération datée de 1883 expose qu'un lavoir a été construit à Saint-Joseph et que la dépense s'est élevée à 400 francs. Les habitants ont participé pour moitié à la dépense et M. Berne François a fourni à lui seul une valeur de 100 francs en matériaux. Un acte communal de 1904 fait état des réparations à réaliser sur le puits Saint-Joseph et des abreuvoirs à construire. Cet édifice est un point d'eau pour les lieu-dits de la Ricarde, de Saint-Joseph, des Mourres, du Courcoussier, de la Mantuane et des fermes environnantes (Notes préalables du Parc du Verdon).