Une enquête "commodo et incommodo" est ouverte par les services de la préfecture pour recueillir les avis sur l'emplacement du lavoir communal (arrêté du Préfet en date du 25 octobre 1893, faisant suite à la décision du conseil municipal du 18 février 1891). L'implantation envisagée est en bord de la rivière. L'enquête précise qu'il existe "un lavoir le long du canal en litige avec la commune, que ce lavoir, en mauvais état, c'est vrai, a toujours existé et que les ménagères n'ont pas cessé d'y laver." Ce lavoir, situé sur la parcelle n°14 section I, appartient à Bourguignon Joseph, cabaretier. La commune acquiert les parcelles 13 et 14, un plan du lavoir est établi et approuvé par le maire le 4 novembre 1893 et par le Commissaire Enquêteur le 12 novembre 1893. En 1895, Anastasie Sabine Bourguignon, épouse Requin, cède à la commune de Sillans ces deux parcelles de terre sur lesquelles il est prévu de construire le lavoir public (Acte de Vente, 15 avril 1895).

Ce lavoir communal aurait ensuite été déplacé en 1956 pour venir s’établir au bord du canal, probablement alors sur l’emplacement de l’ancien lavoir. Selon Jacques Seillé, le vieux lavoir n’était plus utilisé à la fin du XIXe siècle, les femmes allant laver à la rivière.