Le site
Au Moyen-Age la baie de Bandol, entre Marseille et Toulon, est un abri naturel qui offre un mouillage protégé par une colline et des ressources pour l'ayguade (ravitaillement en eau douce). La baie est une escale pour les bateaux de pêche, de commerce, les bâtiment de guerre. Le rivage est peu habité, le hameau de Bandol, fréquenté par les marins est un site de mouillage du village de la Cadière. Les premières mentions de l'usage comme port de la baie de Bandol datent de 1259 à l'occasion d'un différent avec l'abbé de Saint-Victor, seigneur de la Cadière. En 1354 la reine Jeanne attibue à l'abbé de Saint Victor "le port et l'ile de Bendort".
En 1595, Antoine Boyer construit sur le littoral un fort dont il subsiste des vestiges du mur d'enceinte et deux tours. Bientôt érigé en fief, ce territoire comprend le fort et les deux iles qui lui font face. En 1603, Antoine de Boyer obtient par lettres patentes du roi Henri IV le monopole de la pêche au thon à la madrague entre la Ciotat et Antibes. En 1610, il fait construire, sur le site du fort, un château doté d'une batterie de canons. L'érection en fief et son détachement du territoire de la Cadière est obtenu en 1715. Il s'accompagne d'un acte d'habitation qui permet le développement d'un village. Le château, au sud-ouest de l'actuel port de Bandol, est abandonné à partir de 1750, il est démoli après la Révolution.
Le développement du village et du port
Le trafic maritime est important dans le port de Bandol, il concerne le cabotage d'une flotte de tartanes vers Marseille ou Toulon (bois, sel, vin, huile, céréales). L'exportation de vin vers Marseille par voie maritime est effective à partir de 1767 depuis le port de Bandol bien que celui-ci ne dispose que d'aménagements rudimentaires qui permet le transbordement du fret de petit cabotage. Plus tard se développe la navigation au long cours de bricks qui partent pour les Antilles. La communauté des pêcheurs est dotée d'une prud'homie depuis 1792. Mais la la pêche prend une nouvelle importance après l'épidémie de phylloxéra en 1875.
En 1863 un phare est établi sur l'îlot du Grand Rouveau (référence IA83000555) pour signaler l'entrée des baies de Bandol et Sanary. La balise noire et rouge de la Fourmigue signale un écueil entre l'île de Bendor et le port de Bandol. Le port de l'île de Bendor (référence IA83001952) est lui aussi un abri naturel depuis plusieurs siècles, mais sera réellement aménagé en 1952 par la famille Ricard.
qui reste exposé aux influences du Labech ou de la largade soufflant du sud.
Le port de plaisance (référence IA83001951) est situé au sud du centre-ville, face à l'île de Bendor qui possède son port (référence IA83001952), le plus petit de la Méditerranée. A proximité des quais du port de Bandol se trouve la prud'homie de pêche (référence IA83001953). En arrière du port, sur la presqu'île de la Motte sont situés les vestiges du château de Bandol. Plus à l'ouest sur le littoral, en écart, se trouve le port privé des Engraviers attaché à la résidence Athéna Port (référence IA83001954).
Synthèse du patrimoine maritime
Équipement de transition terre/mer :
- port de Bandol (IA83001951)
- port de l'Ile de Bendor (IA83001952)
- port Athena (IA83001954)
Commerce et production liés à la mer :
- siège de corporation dit prud'homie de pêche de Bandol (IA83001953)
Prestataire extérieur du service mer pour l'opération de repérage du patrimoine des ports en 2015.