La villa Lou Pantaï a été construite sur un terrain en pente, exposé au sud-est, planté de pins. Un large escalier en schiste local, aménagé entre les murs de soutènement du terrain donnait accès à la propriété à partir du boulevard Beau Site.
Elle est vraisemblablement construite en moellons de pierre, revêtus d'un crépi rouge foncé à l'origine (actuellement blanc), couverte de toits en tuiles creuses, à deux rangs de génoise.
D'une surface au sol d'environ 184 m², elle s'élève d'un étage sur rez-de-chaussée surélevé. Elle est constituée de deux corps de bâtiments de plan rectangulaire : à l'est, un corps en pignon, de trois niveaux, flanqué d'un contrefort, à l'ouest, un corps en mur gouttereau, en rez-de-chaussée surélevé, précédé d'un portique à deux arcades en plein cintre, portique couvert d'une terrasse d'agrément. Sur la façade ouest, une tour demi-hors-œuvre fait saillie.
L'entrée est au soubassement, abritée sous le portique, et l'on pénètre directement dans la salle à manger qui occupe toute l'aile ouest. Sur le mur nord court l'escalier, à cage ouverte. Sur le mur oriental, se trouve une cheminée en pierre de Volvic. Dans la partie est, se trouvent l'office, la cuisine, une chambre de domestique et une cave dans la partie enterrée. On retrouve la même configuration au rez-de-chaussée surélevé. Une salle de musique occupe l'espace au-dessus de la salle à manger. Elle ouvre sur la terrasse. L'arrondi de la tour est surélevé par deux marches et faisait office de scène (il s'y trouvait un piano). A l'est, se trouvent deux chambres, une salle de bains et un vestiaire. L'étage est occupé par un appartement indépendant accessible par l'escalier extérieur sur la façade arrière. Il est composé d'une cuisine, une salle commune, trois chambres et une salle de bains.
[Vue de volume prise du sud-ouest.]
[Etage de soubassement. Vue de la salle à manger et de l'escalier à cage ouverte.]
[Rez-de-chaussée surélevé. La salle de musique et son alcôve surélevée formant une scène.]
René Darde est issu de l’École Nationale des Beaux-Arts de Paris. Il travaille dans l'atelier des architectes parisiens Henri Sauvage et Charles Sarazin pour lesquels il vient, en 1911, suivre le chantier du Golf Hôtel de Beauvallon à Grimaud (83). Il s'installe définitivement à Sainte-Maxime à partir de 1913. Avec deux autres agences à Saint-Raphaël et Cannes, il serait l'auteur de près de deux cents villas dans le Var et les Alpes Maritimes. Il est considéré comme l'un des chefs de file du mouvement néo-régionaliste en Provence. Victime d'une hémiplégie en 1950, il réduit son activité mais réalise encore quelques villas jusqu'à son décès en 1960.