La villa L'Assomption fait partie d'un ensemble de trois villas, construites par l'architecte André Barbier-Bouvet au tout début des années 1930 (dont sa propre villa à présent détruite), qui constituent des exemples de modernité assumée.
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La villa L'Assomption fait partie d'un ensemble de trois villas, construites par l'architecte André Barbier-Bouvet au tout début des années 1930 (dont sa propre villa à présent détruite), qui constituent des exemples de modernité assumée.
La villa L'Assomption a été construite en 1933-1934 par l'architecte André Barbier-Bouvet pour Monsieur Jules Craisson, résidant à Asnières (92). Si la volumétrie générale a été respectée, des différences ont été opérées entre le plan prévu et sa réalisation. La villa appartient à Monsieur Craisson jusqu'en 1938, puis en 1941 elle est la propriété de la Société Anonyme Littoral Atlantique Méditerranée et extensions (L.A.M.E.) et en 1945 celle de La Société Anonyme Foncière Industrielle et Commerciale (Paris).
La piscine n'est pas d'origine. Le parc a été morcelé et construit. La villa a été entièrement restaurée dans les années 2000. Toutes les distributions intérieures ont été modifiées.
André Barbier-Bouvet est né à Versailles en 1892. Il fait des études d'architecture à l' Ecole des Beaux-Arts de Paris dont il est diplômé en 1913. En 1918, il est choisi par le gouvernement français pour faire les plans et construire la nouvelle ville de Meknès au Maroc. Il réside à Meknès jusqu'à la fin de l'opération en 1925. En vacances chez des amis à Sainte-Maxime (83), il décide de s'y installer et ouvre un bureau d'étude en 1926. Grâce à ses nombreuses relations dans le milieu des grands industriels, il y construit de très grandes demeures, mais aussi de nombreuses résidences secondaires plus modestes. Il travaille également pour la ville. Il décède à Sainte-Maxime en 1958.
L'Assomption occupe une position dominante avec vue sur la mer, sur les pentes de la colline du Sémaphore. L'accès à la propriété (à présent en partie lotie) se fait sur le boulevard des Cistes par un portail architecturé constitué d'une arche en plein cintre. La villa elle-même est séparée du parc par un mur de clôture que l'on franchit par deux autres portails en plein cintre.
Construite en béton armé enduit, la villa comporte deux étages sur rez-de-chaussée. Elle est couverte en terrasse. Le plan-masse composite occupe une surface au sol d'environ 215 mètres carrés. L'ensemble se présente comme un jeu de volumes composites cubiques aux arêtes vives, adoucis par l'arrondi de la terrasse dont le porte-à-faux repose sur une colonne lisse.
L'organisation intérieure présente une particularité. L'entrée principale ne se fait pas à l'étage noble mais au rez-de-chaussée alors que ce niveau est réservé à des espaces de service. A l'origine, une salle de billard était prévue mais on ne sait pas si elle a été réalisée. Les étages sont ensuite reliés par deux escaliers dans-œuvre tournant à retours sans jour. Les fonctions étaient hiérarchisées verticalement et horizontalement : pièces de jour au premier étage, pièces de nuit au second, espaces de réception à l'avant, au sud, espaces de service à l'arrière, au nord.
Sainte-Maxime. Etat de sections des propriétés foncières bâties et non bâties. 1819. Archives départementales du Var, Draguignan : 3 PP 1319.
Propriété de Monsieur Craisson à Ste Maxime. 1er étage. Rez-de-chaussée. Sous-sol. / Tirage de plan sur papier, par André Barbier-Bouvet, 1933. Archives communales, Sainte-Maxime : Série T.
Photographe de l'Inventaire, région Sud-Paca.