Un établissement de bains en planches existait à cet emplacement, à l'entrée ouest de la ville, depuis la fin du 19e siècle. En 1921, il est remplacé par un bâtiment en dur conçu par l'architecte René Darde. Cet établissement d'hydrothérapie et de bains de mer était un bâtiment allongé, en rez-de-chaussée, couvert d'une terrasse accessible par un escalier extérieur. Il abritait une quinzaine de cabines. A l'ouest il était prolongé par un autre corps de bâtiment d'un étage couvert aussi d'une terrasse accessible, le Grand Café des bains.
En 1926, une demande d'autorisation des jeux est déposée en faveur du Casino municipal et des Bains de mer, gestionnaire privé des lieux. En 1927, un concours pour la construction d'un nouvel édifice est lancé. Il est remporté par René Darde. Le nouveau casino est inauguré en 1929. Pendant le mois d'août une patinoire artificielle est installée à l'intérieur.
La fin septembre 1932 connaît des pluies torrentielles qui entraînent de graves inondations à l'origine de nombreux dégâts. Construit sur le sable, entre la mer et la digue promenade, le casino est très endommagé. Un permis de construire est déposé en 1933 pour la reconstruction de l'aile ouest. René Darde reconstruit presque à l'identique. Il remplace cependant les fenêtres de la façade sur l'avenue par des hublots. En 1936, le casino de Sainte-Maxime est le deuxième du Var pour son produit fiscal, après La Seyne-Tamaris et avant Hyères et Saint-Raphaël. Il est racheté par la ville en 1938. Il sert de lieu de culte pendant l'Occupation, l'église ayant été transformée en dépôt de munitions. La réouverture se fait en 1946 mais il est encore délabré en 1954.
Le casino a été entièrement rénové en 1990. L'élévation côté mer a été modifiée. Le porche a été gratifié d'une imposante marquise et ses colonnes ont été rhabillées. L'intérieur a été entièrement remanié. Il est actuellement exploité par le groupe Barrière.
Le bas-relief de la façade sur l'avenue est signé Philip et Pompini sculpteurs. Il existe déjà sur la construction de 1929.
René Darde est issu de l’École Nationale des Beaux-Arts de Paris. Il travaille dans l'atelier des architectes parisiens Henri Sauvage et Charles Sarazin pour lesquels il vient, en 1911, suivre le chantier du Golf Hôtel de Beauvallon à Grimaud (83). Il s'installe définitivement à Sainte-Maxime à partir de 1913. Avec deux autres agences à Saint-Raphaël et Cannes, il serait l'auteur de près de deux cents villas dans le Var et les Alpes Maritimes. Il est considéré comme l'un des chefs de file du mouvement néo-régionaliste en Provence. Victime d'une hémiplégie en 1950, il réduit son activité mais réalise encore quelques villas jusqu'à son décès en 1960.