Vers 1906-1910, l'ingénieur René Tavernier, venu à Sainte-Maxime pour construire la route littorale, achète 12 hectares de terrains à la pointe des Sardinaux. Les seules constructions sont une ancienne batterie, un bâtiment en ruine et un poste de chasse. Il détache au profit de son gendre 2 hectares et demi de bois de pins et de chênes-lièges autour du pavillon de chasse qui deviendra le point de départ de la Soleillette. Une série de photos familiales permet de voir son évolution.
Vers 1918, c'est l'état d'origine. On a un bâtiment d'un seul niveau composé d'un bloc percé d'une porte cantonnée par deux fenêtres. Il abrite une seule pièce commune. A côté, un autre bloc couvert en appentis est occupé par la cuisine, accessible par une porte extérieure.
Vers 1920-1925, un étage est construit avec trois chambres, uniquement accessibles par l'extérieur, sur l'arrière, compte tenu de la différence de niveau du terrain. L'escalier en rocaille qui permet d'y accéder a été fait par le maçon Civallero.
Vers 1928-1930, la conciergerie (à l'ouest, non visible sur la photo), le garage surmonté d'un logement pour le chauffeur et l'auvent couvrant la terrasse ouest sont construits. En 1947-1948, une chambre est rajoutée au-dessus de cette terrasse qui devient alors une galerie, ainsi qu'une autre chambre, à l'est, au-dessus de l'appentis de la cuisine. Certaines caractéristiques stylistiques (dont le cul-de-lampe mouluré de l'angle nord-est en arrondi) permettent d'attribuer ces travaux à l'architecte Abel Delcourt.
C'est l'état actuel de la villa.
Architecte originaire de la Marne, installé à Draguignan (vers 1928), puis Sainte-Maxime (1948) où il réalise de nombreuses villas entre 1932 et 1962.