Dossier d’œuvre architecture IA83001553 | Réalisé par
  • patrimoine de la villégiature
Maison de villégiature (villa balnéaire) dite Massilia
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Sainte-Maxime - Grimaud
  • Commune Sainte-Maxime
  • Lieu-dit Madrague
  • Adresse 130 boulevard de Provence , 19 impasse Massilia
  • Cadastre 2012 AE 357, 358, 355
  • Dénominations
    maison
  • Précision dénomination
    maison de villégiature, villa balnéaire
  • Appellations
    Villa Massilia
  • Parties constituantes étudiées
  • Parties constituantes non étudiées
    conciergerie, garage, serre, lavoir, parc

La villa Massilia apparaît au cadastre en 1882 où elle appartient à maître Armand Segond, notaire à Draguignan. La maison de gardien est notée en 1884, la chapelle en 1885 et les serres en 1891. Maître Segond y demeure jusqu'à son décès en 1907. Comme la villa Toi et Moi, au Meinier proche, et de la même époque (Référence IA83001531), la maison était aussi un lieu de production de vins (vraisemblablement pour des besoins privés) comme en témoignent les tonneaux et les bouteilles vides dans la cave.

La propriété initiale de 55700 mètres carrés a fait l'objet d'un lotissement approuvé en 1927, à l'initiative de Victor Pourrière, son propriétaire d'alors. La chapelle, la conciergerie et les serres se trouvent alors dans d'autres propriétés et la villa Massilia ne conserve plus que 5 900 mètres carrés de terrain. Pourrière est exécuté par la Résistance en juillet 1944 pour des faits de collaboration et la villa est réquisitionnée par le préfet du Var au profit de l'Union des Femmes pour la Protection du Foyer. Elle sera en fait gérée par l'Union des Juifs pour la Résistance et l'Entraide et devient de 1945 à 1948 une maison d'enfants pour les orphelins des fusillés et déportés. Elle accueille entre 30 et 40 enfants pour une année scolaire ou plus.

Elle est actuellement à l'abandon et en très mauvais état.

  • Période(s)
    • Principale : 4e quart 19e siècle , daté par source
  • Dates
    • 1882, daté par source

La villa se trouvait à l'origine au centre d'un parc de 55 700 mètres carrés dominant la calanque de la Madrague. Elle était complétée par des bâtiments annexes : chapelle, conciergerie, garage, serres, lavoir. Le parc était planté d'essences régionales et exotiques : palmiers, arbres fruitiers (agrumes, pêchers).

D'une surface au sol d'environ 125 mètres carrés, la villa est de plan approximativement carré. Elle est constituée d'un sous-sol de trois pièces dont l'une couverte d'une voûte en berceau plein-cintre en brique, d'un rez-de-chaussée et d'un étage carré. Le volume est régulier, animé par le corps demi-hors-œuvre polygonal de la façade sud surmonté d'une tour-lanterne à dôme polygonal nervuré.

Elle est construite en moellons de pierre sans chaîne en pierre de taille, couverts d'un enduit lisse. Les encadrements des fenêtres sont en brique enduite. Les encadrements des soupiraux du sous-sol sont appareillés en grès laissé apparent. Le toit à longs pans à croupes est couvert de tuiles plates mécaniques. Le dôme du belvédère est couvert de zinc de même que le toit de la buanderie qui forme une excroissance au rez-de-chaussée sur la façade nord.

L'élévation principale est ordonnancée, axée sur le corps saillant. Le décor est architectural : colonnes doriques du porche, fausses chaînes et corniche en ciment, décor gravé dans l'enduit au-dessus des oculi de la tour.

L'accès se fait par une entrée principale sur la façade d'agrément, au sud, sous un porche à colonnes (seuil en marbre) et une entrée secondaire sur la façade antérieure (où arrivait l'allée), à l'est. Les deux entrées sont abritées par des marquises. Le porche dessert à droite la salle à manger et à gauche un salon mais il n'a plus de lien avec le vestibule et la cage d'escalier dont il a été séparé par l'aménagement de deux placards. Des jours ont été aménagés pour éclairer ces placards à partir du porche. Le plan est symétrique, tripartite, organisé selon l'axe de symétrie donné par les espaces de circulation. L'escalier tournant à retours autour d'un jour est en charpente ; les deux premières marches sont en marbre.

La cuisine est complétée par une petite pièce pour la plonge, qui ouvre dans la buanderie et qui a conservé sa pile.

Les pièces sud étaient équipées de cheminées qui ont toutes disparu.

  • Murs
    • pierre moellon sans chaîne en pierre de taille enduit
  • Toits
    tuile plate mécanique, zinc en couverture
  • Étages
    sous-sol, rez-de-chaussée, 1 étage carré
  • Couvrements
    • voûte en berceau plein-cintre, en brique
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à longs pans croupe
    • dôme polygonal
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour en charpente
  • Typologies
    plan-masse régulier ; volumétrie symétrique ; élévation avec axe ; caractère éclectique
  • État de conservation
    mauvais état, désaffecté
  • Techniques
    • peinture

Z Maisons Maxime

  • Titre courant maison de villégiature (villa balnéaire) dite Massilia
  • Sélection oui
  • Lieu-dit Madrague
  • Adresse Provence (boulevard de) 130
  • Datation avant 1920
  • Date 1882
  • Architecte
  • Type Villa-château aristocratique ou bourgeoise
  • Plan-masse régulier
  • Volumétrie symétrique
  • Elévation principale avec axe
  • Caractères éclectique
  • Couronnement Corniche
  • Entrée principale position sur façade antérieure
  • Entrée principale niveau rez-de-chaussée
  • Entrée secondaire position sur façade latérale
  • Entrée secondaire niveau soubassement ou rez-de-chaussée
  • Escalier extérieur non
  • Perron oui
  • Porche oui
  • Terrasse non
  • Pergola non
  • Balcon non
  • Galerie non
  • Loggia non
  • Bow-window non
  • Corps en arrondi oui
  • Date de saisie 2013-02-05T00:00:00.000+01:00
  • Statut de la propriété
    propriété d'une société privée

La villa Massilia est une des rares villas d'importance construite avant la Première Guerre mondiale et qui subsiste encore à Sainte-Maxime. Elle est depuis de nombreuses années laissée à l'abandon et en très mauvais état : disparition des menuiseries, des cheminées, de certaines cloisons. Elle conserve cependant en bon état un ensemble de peintures murales représentatives des décors du début du 20e siècle.

Documents d'archives

  • Sainte-Maxime. Matrice des propriétés foncières bâties. 1882-1913. Archives départementales du Var, Draguignan : 3 PP 1325. Accès Internet : <URL : http://www.archives.var.fr/arkotheque/archives_numerisees/resultat_recherche.php?famille=espace_territoire&ref=matrices>

    Case 231.
  • Recensements de la population de 1836 à 1906 (Sainte-Maxime. 83). 1836-1906. Archives départementales du Var, Draguignan : 11 M 2.

    Recensement de 1901.
  • Dossiers des lotissements communaux. Archives communales, Sainte-Maxime : non coté.

    Boîte 2.

Bibliographie

  • Mémoires croisées du retour à la vie. - Ville de Sainte-Maxime, 2011, 49 p., ill.

    Recueil de documents et de textes établi par le Comité Massilia.

Documents figurés

  • Plans directeurs. Service géographique de l'armée. Levé en 1907. / Dessin à l'encre par Doré, 1907.

    Région de Draguignan, feuille XXV-1-c, échelle : 1 / 10 000e.
Date d'enquête 2011 ; Date(s) de rédaction 2011
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général