La villa Massilia apparaît au cadastre en 1882 où elle appartient à maître Armand Segond, notaire à Draguignan. La maison de gardien est notée en 1884, la chapelle en 1885 et les serres en 1891. Maître Segond y demeure jusqu'à son décès en 1907. Comme la villa Toi et Moi, au Meinier proche, et de la même époque (Référence IA83001531), la maison était aussi un lieu de production de vins (vraisemblablement pour des besoins privés) comme en témoignent les tonneaux et les bouteilles vides dans la cave.
La propriété initiale de 55700 mètres carrés a fait l'objet d'un lotissement approuvé en 1927, à l'initiative de Victor Pourrière, son propriétaire d'alors. La chapelle, la conciergerie et les serres se trouvent alors dans d'autres propriétés et la villa Massilia ne conserve plus que 5 900 mètres carrés de terrain. Pourrière est exécuté par la Résistance en juillet 1944 pour des faits de collaboration et la villa est réquisitionnée par le préfet du Var au profit de l'Union des Femmes pour la Protection du Foyer. Elle sera en fait gérée par l'Union des Juifs pour la Résistance et l'Entraide et devient de 1945 à 1948 une maison d'enfants pour les orphelins des fusillés et déportés. Elle accueille entre 30 et 40 enfants pour une année scolaire ou plus.
Elle est actuellement à l'abandon et en très mauvais état.